L’AVIS DU TECHNICIEN

Ce qu’on en disait…

2011 : la fourche n’est pas hyper confortable mais encaisse les gros chocs avec vigueur et efficacité tout comme l’amortisseur, un poil souple quand même. Elle est longue, haute de l’avant et demande de l’espace et du physique. Sinon l’ensemble est rassurant et garde le cap quoiqu’il arrive. Le moteur est un modèle d’onctuosité mais l’arrivée de la puissance se fait un peu attendre, efficace mais ça manque de fun et l’allonge est limitée.

2014 : le moteur est très souple et ses montées en régime très linéaires, le coup de boost manque quand même. La puissance et le couple sont là, dommage qu’il y ait de l’inertie et du frein moteur. L’avant est facile à inscrire en entrée de virage, par contre l’ensemble est lourd à bouger dans les parties techniques. La motricité est son point fort et elle est stable.

2015: elle se place sans effort pour virer court, par contre il y a de l’inertie et ça peut-être usant dans le technique. Elle est ultra-efficace au niveau motricité et assure quand ça tabasse, la fourche peut parfois taper sur un choc cassant mais rien de malsain. Le moteur souple accepte les plus bas régimes, il a même gagné en vivacité sur les reprises violentes, par contre il y a du frein moteur. Le coffre c’est du costaud et l’allonge est bonne.

2016: l’ensemble est compact, on s’y sent tout de suite bien. Le moteur a conservé son efficacité en bas et semble plus fort quand on l’asticote. Trop brutal, la courbe soft permet de calmer la bête. Il y a toujours un peu d’inertie et de frein moteur mais cette moto reste joueuse tout en étant sérieuse quand ça tabasse.

Ce qu’on en dit…

La Sherco est fine à hauteur de la selle et des ouïes, l’avant est bas et court. Rien à redire sur la position, on domine l’ensemble qui vous met tout de suite à l’aise. Elle se laisse facilement guider mais si la Sherco part de travers, elle n’est pas légère et mieux vaut avoir anticipé l’erreur. La motricité est excellente, sur les grandes courbes d’herbe grasse de la spéciale, ça mord en laissant juste la dérive nécessaire, trop bon ! L’avant de la Sherco pouvait se montrer réactif, la nouvelle fourche WP semble avoir gommé ses faiblesses. Elle est souple

juste ce qu’il faut et efficace quand ça travaille en profondeur. Son moteur très souple offre des montées en régime très faciles à exploiter. C’est un pépère tranquille mais attention, la puissance ne demande qu’à débarquer, du lourd mais qui se gère Gregorian chez Charbonnel Motos à Mende (48) - Tél. 04 66 65 14 31 www.charbonnel-motos.com « Nous en avons vendu trois en 2016 et à ce jour, nous n’avons aucun retour négatif sur cette moto, pas de pannes ou problèmes particuliers. Ce qui n’était pas vraiment le cas sur les motos plus anciennes où il y a eu longtemps des soucis de roue libre de démarreur. Un problème qui concerne les modèles jusqu’à 2012, ils l’ont ensuite changé et ça s’est terminé. J’ai des motos qui ont des heures, qui ont fait le Trèfle, etc., mais non, je n’ai rien de spécial à signaler. Comme tous les quatre-temps les vidanges doivent avoir été régulières, le changement du filtre à huile également, tout comme l’entretien du filtre à air qui doit être soigné. Le moteur est costaud, il y a le temps avant de devoir contrôler la distribution ou changer le piston. Nous avons contrôlé le jeu aux soupapes d’une moto d’un client qui avait déjà pas mal roulé et ça n’a pas bougé, nous avons aussi ouvert un moteur après 120 heures et il n’y avait rien à signaler. C’est une moto qui n’a pas bonne réputation car les toutes premières ont connu pas mal de soucis, ce n’est plus le cas. » vraiment facilement. Très linéaire, le Sherco cache son jeu, mais dès qu’on le taquine, il répond présent et peut vite s’avérer très méchant. L’allonge paraît sage mais mené dans ses derniers retranchements, c’est bestial. ❚