Moto Verte

Cross français

Portrait des champions nationaux…

- Par Mathias Brunner

Les championna­ts nationaux ont retrouvé une certaine aura avec des grilles pleines sur chaque course et un niveau en perpétuell­e évolution. La ligue 2 du cross français attire de plus en plus de bons pilotes avec notamment les champions 2017 David Adam (MX2) et Charles Lefrançois (MX1). Nos deux hommes se sont intéressés à ces championna­ts pour différente­s raisons, comme vous allez le découvrir, tout comme Mickaël Nicolas, grand habitué de cette série et lauréat en 125.

Mickaël Nicolas Champion de France National 125

Habituel animateur du championna­t de France National, le Meusien Mickaël Nicolas avait à coeur de prendre sa revanche après sa 2e place l’an dernier derrière Steve Veniat. Au terme d’une saison maîtrisée grâce à une bonne préparatio­n hivernale, le pilote HVA a ajouté une deuxième couronne nationale à son palmarès devant Veniat et Boulanger. À 34 ans, « Micka » pourrait bien remettre le couvert l’an prochain…

Si tu devais définir le National en trois mots…

« Je pense à amateur dans le sens où c’est un championna­t pour les meilleurs pilotes de ligue. C’est également un championna­t qui se profession­nalise avec l’arrivée de bons pilotes comme David et Charles, et enfin il y règne une bonne ambiance. »

Auparavant, quels ont été tes faits d’armes ?

« J’ai un parcours quelque peu différent de Charles et David puisque j’ai fait de l’ufolep au début et j’ai découvert la FFM à 18 ans dans les années 2000. J’ai directemen­t attaqué avec une première année en National 125 qui s’est avérée compliquée avec un seul point marqué en fin de saison. Ça roulait bien avec Denis Clochet, Sébastien Bonnal. Ensuite, c’est devenu le National MX2 que j’ai fait de 2003 à 2010 avec Jeanpatric­k Andréo, Timotei Potisek et j’ai fini par être champion de France en 2008. J’ai ensuite voulu passer en 450 en 2009 mais ça a été compliqué, ce n’est pas une cylindrée pour moi. En 2010, je suis retourné en MX2 pour essayer de gagner le titre à nouveau mais il y avait un certain Alexandre Lefrançois qui était chaud et je termine vicechampi­on. Après dix ans à faire le National avec tout ce que cela comporte, j’ai pris du recul en roulant en ligue. C’est l’année dernière, avec la création du National 125, que j’ai décidé de repartir sur les routes du France. »

Deuxième titre national cette saison donc, en 125 celui-là. Tu as pris ta revanche de 2016!

« L’année dernière, j’avais terminé vicechampi­on sans entraîneme­nt car je m’étais fait opérer. Cette année, je me suis mieux préparé et je suis arrivé sur la première épreuve avec une bonne moto en voulant jouer la victoire. J’ai gagné les deux premières manches, mais c’était sur mon terrain donc on pouvait croire que c’était de la chance. La course suivante, je gagne à nouveau les deux manches. À partir de là, j’étais en confiance et au final, j’ai remporté 8 manches sur les 14. C’est un championna­t qui se gagne en étant régulier car le niveau est devenu très homogène avec de bons pilotes. C’est une très bonne saison avec de belles bagarres comme à Montgueux avec Daymond Martens. Je suis content de ma vitesse même si cela reste relatif en 125. »

Qu’est-ce que tu aimerais voir évoluer et s’améliorer dans ce National 125?

« Je trouve que ça a été une bonne chose d’enlever les manches qualifs le matin car ça ne servait pas à grand-chose et tu prenais des risques pour rien. Pourquoi ne pas remettre des réserviste­s car tu termines rarement la journée avec 40 pilotes. Si tu ne passes pas au chrono, au lieu de rentrer chez toi, tu gardes une chance de rouler l’après-midi. Il faut penser à tout le monde, mais dans l’ensemble, je trouve que ça

s’est bien amélioré. On effectue deux manches, c’est bien, mais tu restes un peu sur ta faim si tu t’es loupé sur une. Avant, il y avait trois manches et ça permettait de refaire ton retard. Là, tu fais plus fonctionne­r ton physique sur une manche de 25 minutes. Les trois catégories sur la même piste c’est une bonne idée, mais ça coûte de l’argent au club avec les primes des pilotes. »

Avec toutes ces années en National, tu n’as jamais souhaité voir ce que ça pouvait donner en Élite?

« Non, car ça ne m’a jamais trop attiré. Je trouvais ça trop profession­nel et je n’ai jamais trop cru en moi. Avec mon travail à côté, je n’ai pas pris ça au sérieux alors qu’en Élite, on passe un cap, c’est trop profession­nel. Je n’avais pas envie de faire 25e car c’est très rapide. Il faut des moyens pour avoir une moto très compétitiv­e en MX2 si tu veux être bon. Sans oublier que je n’ai jamais été le roi de l’entraîneme­nt donc j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Une seule fois j’ai participé à un Élite, c’était à Sommières en 2006, je m’étais qualifié mais je me suis cassé le bras le lendemain matin aux essais. Ça a été ma première et dernière expérience (rire !). Le National c’est parfait. »

C’est difficile d’allier les entraîneme­nts, les courses et la vie profession­nelle?

« Je travaille à temps plein depuis 2006 dans la concession Yamaha et HVA d’yves Gervaise en tant que mécano responsabl­e d’atelier et magasinier. Il connaît ma situation et me laisse partir le vendredi pour les courses et s’il faut travailler un peu plus les soirs, ça ne me pose pas de problème. C’est vrai que quand tu as claqué tes dix heures de travail dans la journée, c’est difficile d’aller t’entraîner le soir et encore plus le matin avant d’embaucher. »

Financière­ment, c’est difficile de faire une saison complète?

« Mon patron me file un bon coup de main chaque année et heureuseme­nt qu’il est là car sinon, je ne roulerais plus depuis dix ans. Il me prête deux motos à l’année. La première de course est une moto d’essai pour les clients qui a cinq heures. La deuxième me sert pour les pièces si j’ai besoin, c’est une reprise d’un client. Je remets en état les deux motos à la fin de l’année et Yves les revend. J’ai la chance d’avoir des partenaire­s qui me suivent depuis longtemps et au final, avec les primes et les aides, une saison ne me coûte pas grand-chose. »

David et Charles sont aidés par Kawasaki et Suzuki, qu’en est-il d’husqvarna pour toi ?

« Rien du tout (rire !). Non, quand j’ai été champion de France en 2008, j’avais demandé un peu de pièces à Yamaha. Ils avaient approuvé et au final, j’ai reçu un pot en milieu de saison à 300 euros sans intérêt donc bon… Ils sont tellement sollicités que je peux comprendre qu’ils ne s’intéressen­t pas aux pilotes du National. Cette année, j’ai cassé la boîte alors que j’étais en tête et Husqvarna n’a rien voulu faire pour moi, ils s’en foutent. J’en ai trouvé une dans une concession KTM et j’ai pu rouler sur la troisième épreuve. J’ai la chance d’avoir les pièces à prix coûtant, l’aide d’yves Gervaise pour les motos et mes partenaire­s pour le reste. Je ne me plains pas. »

On dit souvent que pour gagner un championna­t national, il faut beaucoup d’expérience, tu approuves ?

« Oui, il faut être régulier, être tout le temps là, savoir faire troisième quand on sent qu’on ne peut pas gagner. Il ne s’agit pas de mettre quatre secondes à tout le monde et le weekend d’après faire 10e. Les casses, les blessures, les abandons sont interdits, ça, c’est certain. Enchaîner toutes les courses sans commettre d’erreur, ça demande de l’expérience. »

Quel pilote t’a inspiré?

« Au début c’était JMB. Ensuite, ça a été Tortelli. Je regardais ses cours de pilotage et après, j’ai bien aimé le style d’everts. »

Et ton patron, Yves Gervaise, qui a connu de belles années en MX?

« Honnêtemen­t quand il m’a embauché en tant que mécano, je ne savais même pas qu’il faisait de la moto (rire !). Je ne savais pas qu’il avait été champion de France, ni qu’il avait fait les Nations plusieurs fois. Du coup, il ne m’a pas vraiment inspiré. En plus, il est discret, il ne dit pas qu’il a roulé en moto et sur les terrains, c’est pareil. Quand ce n’est pas bien il te le dit et quand c’est bien il ne te le dit pas trop. » (rire !) ❚

David Adam Champion de France National MX2

Grand espoir du cross français fin 2010, David Adam a depuis opté pour la pratique du motocross plaisir avec des piges régulières en Élite, en Coupe des Régions et une place de vice-champion de France National MX1 l’an dernier. Grâce en grande partie au soutien de Kawasaki, le pilote breton a remis le couvert cette saison avec un titre en MX2 face à Romain Pape et Robin Kappel.

Si tu devais définir le National en trois mots…

« Trois mots, c’est difficile, mais je dirais bonne entente, un championna­t relevé avec de plus en plus de bons pilotes qui viennent et enfin de bons circuits avec de bonnes organisati­ons, ce n’était pas le cas auparavant. »

Quelles ont été les grandes lignes de ta carrière ?

« J’ai fait le parcours classique dans ma ligue et ensuite je suis parti sur le Minivert, le Cadet et le Junior. J’ai toujours été dans le coup, mais j’ai eu pas mal de blessures alors que je me battais devant. En 2009, je me suis entraîné avec Yannig Kervella et Marvin Musquin. À ce moment-là, j’ai vraiment passé un cap et j’étais prêt pour faire le championna­t d’europe en 2010. Malheureus­ement, je me suis blessé au scaphoïde sur l’ouverture de l’élite et la saison était foutue. Je ne savais plus trop quoi faire et j’étais un peu déprimé. Yannig avait la nouvelle 350 chez lui et l’on s’est dit pourquoi pas monter directemen­t en MX1 alors que je n’avais que 19 ans. J’ai passé l’hiver aux US avec Marvin et en arrivant sur l’élite en 2011, j’ai créé la surprise en faisant, je pense, ma meilleure saison. J’ai fait cinquième puis j’ai remplacé Steven Lenoir chez Yamaha 3C en Mondial avec de bons points et une 13e place comme meilleur résultat. Je me suis encore blessé l’année suivante et j’en ai eu un peu marre donc j’ai décidé de rentrer dans la vie active tout en faisant encore de la moto en ligue. L’année dernière, je m’étais décidé à arrêter mais j’ai eu deux appels, un de Kawasaki et un de Guidetty qui m’ont motivé pour essayer le National. C’est un championna­t où il y a du niveau sans prise de tête »

Tu as dominé la saison malgré un gros niveau, c’est l’avantage de rouler sans pression ?

« Il y a toujours un peu de pression car il y a des partenaire­s qui t’aident pour gagner. Mais c’est vrai que c’est un championna­t où il n’y a pas grand-chose à gagner et donc pas grand-chose à perdre non plus. J’ai bien travaillé cet hiver et mon père m’a fait une moto de folie. C’est une saison quasi parfaite où j’ai remporté toutes les épreuves avec 11 victoires de manches sur 14. J’ai aussi fait une petite pige à l’élite de Romagné où j’ai montré que j’avais toujours une belle vitesse avec le troisième temps aux chronos. Je suis vraiment content de ma saison et aussi content qu’elle soit finie. »

C’est difficile et fatigant de concilier le travail et la moto?

« Je travaille depuis six ans et ça fait trois ans que je suis à plein temps dans une concession automobile. Comme dit Mickaël, c’est dur le soir de faire du sport en rentrant du travail, c’est pour ça que je disais que j’avais hâte que la saison se termine. J’ai repris l’entraîneme­nt en décembre et c’est difficile d’enchaîner les semaines de travail avec les courses et les entraîneme­nts. »

Et avec les sponsors ?

« Kawasaki s’est rendu compte que le premier pilote de la marque en MX2 a terminé 17e l’an dernier. Ils m’ont contacté avec une propositio­n sympa pour le faire. Ils ont pris également Kappel, Regner, Doré et l’on termine tous les quatre dans le top 5 donc je pense qu’ils sont contents. C’est bien qu’une marque comme Kawasaki s’intéresse au National. Pour le reste, j’ai de la chance d’avoir des partenaire­s de longue date que

je remercie et qui m’aident énormément ce qui fait que je peux rouler dans d’excellente­s conditions. »

Qu’est-ce que tu aimerais voir évoluer dans ce National MX2 ?

« Ça serait bien de regrouper les catégories sur le même circuit pour les pilotes, les spectateur­s et les médias. Il en est plus ou moins question à l’avenir je crois. J’ai vu sur le championna­t de France vétéran qu’une personne s’occupait de faire des vidéos et des photos. Ça serait sympa d’avoir la même chose aussi. Après, il ne faut pas que ça se profession­nalise de trop, ça doit rester un championna­t amateur. On pourrait aussi nous faire rouler uniquement le dimanche, car venir le samedi pour deux essais et faire les manches le dimanche, ça fait beaucoup de frais pour pas grand-chose. »

Te retrouver en championna­t de France National, ce n’est pas faire machine arrière quand tu as connu l’europe, l’élite et le Mondial ?

« Pour moi, c’était vraiment une opportunit­é que j’ai saisie avec Kawasaki. Je n’ai aucun regret dans ma carrière, il s’est passé ce qu’il s’est passé et depuis, je fais des courses dans ma ligue pour mon plaisir. J’ai reçu beaucoup de félicitati­ons d’avoir gagné le championna­t mais ça reste pour moi un petit titre. Mais sinon non, je n’ai vraiment aucun souci à dire que je fais le National. »

On dit souvent que pour gagner un championna­t national, il faut beaucoup d’expérience, tu partages ?

« Je pense que c’est un championna­t avec des pilotes d’expérience car les jeunes veulent d’abord monter le plus haut possible en essayant l’élite puis l’europe. S’ils voient que ça ne fonctionne pas, ils redescende­nt ensuite sur le National. Après, ça reste un très bon championna­t avec un gros niveau. Jimmy Clochet a été champion l’an dernier en MX2 et je pense qu’il a bien fait de faire ses premières armes en 250 sur le National. »

Quel pilote t’a inspiré dans ta carrière?

« Ça a été Marvin Musquin. J’ai eu la chance de travailler avec lui pendant deux ans et il a toujours été un modèle. Le fait de rouler tous les jours avec lui m’a beaucoup aidé dans mon pilotage. »

Charles Lefrançois Champion de France National MX1

En 2010, son grand frère, Alexandre, était sacré en MX2 chez lui, à Edern. Sept ans plus tard, c’est au tour de Charles Lefrançois d’être titré en MX1, également devant son public à Iffendic. Le pilote Suzuki a retrouvé les grilles du National dans l’unique but de ramener la couronne à la maison. Mission réussie devant Jacquelin et Roussaly, de quoi aborder la suite de la saison de supercross avec un regain de confiance.

Si tu devais définir le National en trois mots…

« Je dirais bonne ambiance, un championna­t disputé et de bonnes retombées médiatique­s. »

Tu as déjà connu ce championna­t auparavant, est-ce que tu peux revenir sur ton parcours ?

« J’ai fait pas mal la ligue de Bretagne où j’ai été champion 50, 65 et 85. J’ai connu une première année compliquée en 125 donc je suis passé directemen­t en MX2 en 2007. J’ai roulé sur le championna­t de France national avec mon frère qui visait, lui, le titre. J’ai ensuite eu la chance de connaître Bruno Losito et j’ai passé un cap directemen­t avec une troisième place à l’élite en 2010 et une troisième place à l’europe en 2011. Après, c’était trop compliqué pour passer en mondial donc j’ai monté ma propre structure pour essayer d’en vivre. Je suis passé en 450 en 2012 et depuis je roule en Élite et surtout en SX car c’est là qu’on peut gagner un peu d’argent. Cette année, j’ai décidé de faire le National car si tu n’es pas devant en Élite, c’est difficile d’avoir un retour médiatique. C’était aussi la bonne occasion de gagner à nouveau des courses, car même si tu fais de bonnes manches à l’élite, tu passes les weekends à te faire crépir. Ça me permet aussi de préparer les supercross de cet hiver. »

Ta carrière a également été marquée par ton séjour aux Étatsunis de trois mois l’an dernier, ça reste un beau souvenir ?

« Carrément, c’était mon rêve de faire du SX et du MX là-bas. Je roulais trois ou quatre fois par semaine. Je pouvais faire mon programme sans me soucier de la météo, les terrains sont ouverts de 8 heures à 15 heures Je rentrais, je n’avais pas besoin de laver la moto et je faisais juste mon filtre à air. J’avais eu la chance grâce à Suzuki de pouvoir m’entraîner sur la piste officielle donc à chaque fois que j’arrêtais de rouler, je regardais les pilotes pros. C’était une très belle expérience et des souvenirs incroyable­s. »

La saison s’est plutôt bien passée aux vues des résultats et du titre décerné chez toi à Iffendic.

« Oui, j’ai gagné neuf manches sur dix. Je n’ai jamais trop eu de pression même si je partais vraiment pour gagner en remportant toutes les manches. Jason Clermont m’en a piqué une à Glénac mais sinon pour le reste, tout s’est bien passé. Physiqueme­nt, je savais que j’étais au point. Je pouvais garder mon rythme jusqu’à la fin alors que certains de mes adversaire­s pêchaient un peu à ce niveau-là. Je me suis servi de ce championna­t pour me mettre en confiance pour la saison de SX. Je suis donc champion une manche avant la fin à Iffendic. Jacquelin et Roussaly ont été très solides, je n’avais pas trop le droit à l’erreur. »

Avec ton expérience des différente­s compétitio­ns en France et à l’étranger, qu’est-ce que tu aimerais voir évoluer dans ce National MX1 ?

« Il pourrait y avoir comme à l’élite un site internet qui regroupe les différents championna­ts nationaux. Les personnes suivraient les résultats en direct avec des photos et des vidéos. Je sais que ça coûte de l’argent et que c’est du temps, mais ça serait une piste à étudier pour améliorer encore ce championna­t. Pourquoi ne pas faire rouler les catégories ensemble aussi ? »

Quand on a l’habitude des grands championna­ts de France ou d’allemagne, ce n’est pas difficile de se retrouver derrière une grille de National ?

« Non, c’était aussi histoire de se relancer et de gagner à nouveau des manches. Pour

le moral et la confiance c’est important je trouve. En Élite, ça roule très vite et l’on voit que les pilotes qui sont devant sont d’anciens pilotes du Mondial. Pour ma part, je n’ai jamais fait le championna­t du monde donc pour aller les chercher, c’est compliqué. Ils ont plus de matériel, plus de personnes autour d’eux. À Romagné, je fais ma meilleure course en terminant 7e, premier pilote privé, et j’ai gagné 100 euros de plus qu’au National. Ça fait réfléchir… Vu que ce n’était pas possible de faire l’élite avec les déplacemen­ts dans le Sud, je n’étais pas trop déçu de redescendr­e en National. »

Tu réussis à vivre de la moto actuelleme­nt ou c’est difficile?

« Depuis peu de temps, je travaille à côté dans l’entreprise de mon frère. Ça me fait un revenu quand certains mois sont compliqués, je peux cotiser un peu aussi donc c’est une situation un peu plus sérieuse désormais. Il connaît mon planning et je peux m’entraîner en parallèle. Mes revenus sur l’année dépendent de mes résultats sur les quelques mois où je fais du supercross.

Avant de travailler avec mon frère, il y avait certains mois où c’était compliqué et je cherchais des petits cross pour pouvoir m’en sortir. Suzuki voulait que je fasse l’élite à la base, mais ce n’était pas possible avec toutes les épreuves dans le Sud. Ils n’étaient pas trop chauds pour que je roule en National, mais vu les retombées médiatique­s, ils y trouvent leur compte je pense. »

Tu commences à avoir une certaine expérience des courses de haut niveau, c’est un avantage en National ?

« C’est vrai qu’on n’a quasiment pas le droit à l’erreur donc il faut bien négocier chaque course. Quand je vois mes principaux adversaire­s cette année, ils ont toujours été sur le podium ce qui fait que j’avais une marge très faible même si j’ai gagné beaucoup de manches. Avant la dernière épreuve, je n’avais que 34 points d’avance. Ça prouve que si j’avais fait un seul faux pas dans la saison, ça aurait été compliqué. »

Quel pilote t’a inspiré dans ta carrière?

« C’était Jérémy Mcgrath quand j’étais petit. » ❚

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 ??  ?? Au niveau du style, David Adam sait y faire lorsqu’il s’agit d’exploser des appuis. Le pilote Kawasaki s’est fait plaisir durant toute la saison du National MX2 et trouve désormais son équilibre entre motocross et son job en concession automobile.
Au niveau du style, David Adam sait y faire lorsqu’il s’agit d’exploser des appuis. Le pilote Kawasaki s’est fait plaisir durant toute la saison du National MX2 et trouve désormais son équilibre entre motocross et son job en concession automobile.
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C’est en renouant avec le 125 que le Meusien Mickaël Nicolas a retrouvé une seconde jeunesse. Le pilote Husqvarna ne s’interdit pas de repartir pour une nouvelle saison. Il deviendrai­t ainsi le premier pilote lorrain à glaner trois titres nationaux.
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La visibilité d’un titre national a séduit Charles Lefrançois qui a opté pour le MX1 en début de saison. Bien aidé par Suzuki, le troisième de L’EMX 250 en 2011 a réalisé une belle saison ce qui lui a permis de se préparer au mieux pour le supercross.

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