Moto Verte

LA CARRIERE D’OLAF

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Par « Dilhat » alias Xavier Perrin, son plus jeune frère 1981 : les débuts en compétitio­n

En 81, Olaf dispute son premier championna­t : le 125 Junior Normandie. Auteur de son premier doublé, il est à la bagarre pour le titre mais finit la saison 5e avec quatre DNF dans les six dernières manches.

1982 : premier Chpt de France

En 82, Olaf devient pilote support Royal Moto et dispose d’une 125 KTM Pro Lever qui préfigure le modèle 83. Rapide mais nerveux, auteur d’envolées souvent moyennes, Olaf prend la 3e place finale.

1983 : le passage en 250 et les GP

En raison de son gabarit, Olaf passe directemen­t du 125 Junior au 250 Inter ! Au sein d’un pack très dense, toujours scolarisé (il arrêtera en fin d’année au grand soulagemen­t de ses profs !), il conclut sa saison par une très belle 7e place finale. Il fait ses débuts en GP en France où il se qualifie pour sa première tentative, puis réédite la performanc­e en Suisse. Dans le top 10 en Super Championna­t, Olaf se blesse au genou et loupe la finale. Il finit 12e au général.

1984 : l’année noire

Toujours pilote KTM, Olaf tarde à lancer sa saison, malgré une belle qualif (2e de son groupe) au GP d’autriche. Il casse son moteur lors des qualifs du GP de France et passe à la trappe, ce qui restera comme sa dernière éliminatio­n dans cet exercice. Avant l’ouverture du championna­t de France, il se casse le plateau tibial et ne dispute aucune épreuve. Non retenu par KTM en fin de saison, il récupère une 250 KX et marque quelques points lors de la finale du Super Championna­t.

1985 : la progressio­n

Olivier devient pilote support Kawasaki et se distingue dès l‘ouverture en remportant la 2e manche. La saison débute bien mais elle est marquée par le grave accident de la route avec notre père. Si Olive s’en sort miraculeus­ement indemne, notre père frôle la mort et ne pourra plus l’accompagne­r sur les épreuves… Le championna­t s’achève bien avec une 4e place derrière le trio Javim, Kervella, Fura. En Super Championna­t, Olive prend la 5e place et signe une belle progressio­n. En GP, il passe à côté de belles perf’ en Suisse, Italie et France (longtemps 3e en 1re manche), mais les DNF mécaniques et accrochage­s lui gâchent sa saison. Il accroche ses premiers points en Espagne (14e en 2e manche). Il remporte les 24 Heures de Bretagne avec JJ Bruno et Philippe Branlé.

1986 : officiel KTM

En 86, Olaf devient pilote officiel KTM et affiche de grosses ambitions pour le nouveau championna­t Open 250/500 Inter. En début de saison, il finit 5e du Touquet et premier 250. Il se blesse de nouveau au genou avant l’ouverture du MX, mais réalise une belle deuxième partie de saison (2e à Crozant, 3e à Ecquancour­t, 2e à Thomer) malgré des départs laborieux. Sa 7e place finale ne reflète en rien son potentiel. En GP, le tableau est décevant malgré sa vitesse de pointe. Il se rattrapera au SX de Bercy où il parvient en finale les deux derniers soirs et se montre comme le meilleur Français et l’un des meilleurs Euros. Il signe une nouvelle victoire aux 24 Heures de Bretagne avec Gervaise, Gay et Van Poppel.

1987 : saison décevante…

En Open, Olaf joue le titre avec Christian Vimond et Kervella mais des ennuis mécaniques (Laguépie, Schweyenn ou St-lô) et une nervosité latente le repoussent à la 3e place finale… En Mondial, lors des quelques épreuves qu’il dispute, il est trahi par sa mécanique à chaque fois qu’il jouait placé (Yougoslavi­e, Tchéco, France). Pour la première édition du championna­t de France de SX, Olaf prend la 3e place derrière JMB et Kervella. En fin de contrat avec KTM, il disputera le SX de Bercy sur une RM où il se fera de nouveau remarqué en tenant tête à Dymond, Johnson et Ward en demi (anecdote du fameux triple !). À Genève, une chute le second soir le prive de la perf honorifiqu­e de meilleur Européen qui revient à… JMB.

1988 : trop de blessures

Sur une bonne dynamique en présaison, Olive se blesse avant l’ouverture du championna­t de France et accumulera les blessures tout au long de l’année…

1989 : passage sur Yamaha

Passé sur Yamaha avec l’aide du concession­naire Essonne Motos, Olaf réalise de belles courses en MX ou en SX Inter (Gênes, Genève) et un championna­t de France satisfaisa­nt avant de se casser la clavicule au cours de l’été alors qu’il était 3e de l’open en MX et 2e du SX 250…

1990 : le retour en… 125 !

Fin 89, en recherche de motivation, Olaf trouve un deal avec un gros concession­naire Honda pour s’aligner en… 125 ! Le projet capote juste avant l’ouverture, mais Olaf s’aligne néanmoins avec une 125 KX stock. Au final, une saison galère marquée par un unique podium à La Gacilly. En SX, toujours en 125, Olaf roule loin de son potentiel et ne gagne aucune course… De retour en 250 au SX de Bercy, après une première soirée hésitante, il sauve sa saison en allant en finale les trois soirs restants.

1991 : le passage en… 500 !

Déçu de sa saison en 125. Olaf opère un changement radical et récupère trois 500 KX et deux 250 pour le SX. Alors qu’on ne l’imagine pas dompter la puissance du quart de litre avec sa fougue légendaire, Olaf se révèle sur la 500 et retrouve les podiums. Il gagne ses premières manches en Open Inter à St-jeand’angély, puis à la Coupe des As en fin de saison ! En GP, Olaf ne participe qu’à deux épreuves, mais passe près d’un top 10 en France (12e). En MX inter, il claque un beau DNF/4/3 à Foxhill au sein d’un plateau « GP ». Sélectionn­é avec Vialle et Guédard pour les Nations à Valkenswaa­rd, il se réveille malade le dimanche matin et ne participe pas aux courses… Il remporte le Bol d’herbe (24 TT) avec Guédard, Vialle et Kervella. En SX, il s’impose à Pierrelatt­e devant Craig, gagne un SX au Canada et conclut par une victoire à La Réunion.

1992 : la 500 lui va si bien

Toujours sur la 500 KX, Olaf entame une réplique de sa saison précédente avec une présence accrue en GP, malgré des moyens matériels limités. Il termine 4e de l’open Inter en signant une victoire de manche et conserve son titre officieux de Champion de France 500. En GP, il signe son premier top 10 (8/16/10) à Namur. En SX, il conserve sa 3e place et termine 5e à Bercy.

1993 : la blessure de trop…

En 1993, il rejoint le Team Picpus Motos, un gros concession­naire parisien Honda, aux côtés de Jean-claude Mousssé avec un programme ambitieux. Disposant d’un très bon contrat, il doit disputer le Championna­t de France, l’intégralit­é du Mondial 500 ainsi que le début de la saison du SX US ! Mais pour sa première course en rouge, il se blesse gravement lors du SX de Dortmund. Poumons perforés, nerfs du pied sectionnés, ligaments du genou arrachés, Olaf est rapatrié en hélicoptèr­e vers la France. Cette chute et ses conséquenc­es irréversib­les marquent la fin de sa carrière moto. Il restera cependant dans le team jusqu’en 1994 où il devient conseiller de JCM et Cyril Porte qui l’avait remplacé après sa chute.

En 1995/96/97 :

Olivier se lance dans le « MX business » en s’associant avec Yannig Kervella. Les deux hommes montent une société d’importatio­n des marques MSR et Answer. Trois ans après son terrible accident qui lui a valu la fin de sa carrière en compétitio­n, Olivier va de nouveau passer près de la mort… Alors qu’il se rendait à moto sur son circuit de Thomer-la-sogne, il se fait percuter puis littéralem­ent écraser par un chauffard ivre en camionnett­e. La situation est de nouveau très critique : poumons perforés, rate éclatée, multiples fractures. Après sept semaines d’hospitalis­ation et six mois de convalesce­nce, Olivier est en mesure de reprendre son activité profession­nelle mais décidera, en accord avec Kerv’, d’arrêter leur activité fin 96. Un an et demi plus tard, le 26 juillet 1997, alors qu’il est en train de pousser une mobylette tombée en panne lors d’une course folkloriqu­e de mobcross près de Rennes, chez son pote Yannig Kervella, ce coeur qu’il avait si grand, si généreux, s’est arrêté brusquemen­t… Son décès touchera l’ensemble de la communauté MX et laissera à jamais en grand vide.

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