Moto Verte

Valentin Teillet

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On a de grandes ambitions !

De retour sur la moto après une longue convalesce­nce qui lui a permis de VRT développer sa structure le 3AS, Valentin Teillet fait ses point sur ses attentes et objectifs.

Tu as repris la moto il y a quelques semaines, tout est rentré dans l’ordre ?

« Je me suis fait opérer de l’épaule en septembre car elle se déboîtait facilement. C’est une opération que j’ai déjà eue et que je connais mais j’ai traîné les séquelles. J’ai repris au bout de trois mois, ça me faisait mal, et j’ai galéré pour revenir. J’ai pu reprendre normalemen­t avant Lacapelle mais malheureus­ement je me suis recassé la malléole là-bas. J’ai enchaîné les blessures, en 8 mois j’ai dû faire 15 heures de moto. La reprise a été dure. »

Tu as eu du temps pour travailler sur ta structure…

« Cela a été un mal pour un bien au final puisque c’est vrai que j’ai eu le temps de faire grandir ma structure. Je fais rouler Tom Guyon, il habite près de chez moi et j’ai pu m’en occuper à 100 %. Que ce soit au niveau du physique, du pilotage, de notre confiance mutuelle, j’ai pu constater une énorme progressio­n. »

T’occuper d’un jeune pilote, le faire progresser, c’est quelque chose de satisfaisa­nt ?

« Oui. Et je me rends compte en plus que j’ai une personne réceptive qui donne envie d’en faire beaucoup pour lui. Je n’ai pas de regrets sur ma carrière de GP mais si c’était à refaire, je le ferais différemme­nt. C’est cette expérience que je veux apporter à Tom. Je le dis sans prétention, mais si j’avais eu une personne comme ça à 15 ans, je n’aurais peut-être pas eu la même carrière. Tom est vraiment un super jeune et je ferai tout pour lui. »

On te suit depuis ton plus jeune âge et aujourd’hui, tu deviens le « parrain » d’un gros espoir français!

« C’est vrai que le temps passe vite. Pour moi, c’est un peu bizarre car je ne pense pas être en fin de carrière. J’ai 27 ans et le fait d’être encore pilote est un gros avantage. Quand je lui donne un conseil, je peux lui montrer aussi sur la moto, à l’entraîneme­nt, on roule ensemble. C’est une bonne motivation car avec son 125, il n’est pas loin de ma vitesse et il m’impression­ne sur certains trucs. Ça me pousse aussi et c’est bénéfique pour nous deux. J’ai un peu mis ma carrière de côté pour lui cet hiver puisque j’étais blessé, maintenant je suis de retour et je ne peux plus faire deux choses à 100 %, mais le plus gros du travail a été fait. »

Tu sembles bien mener ta barque avec le team. Tu penses avoir gagné en maturité?

« Oui. Je ne me fie pas à ce que font les autres, je fais mon truc. J’ai eu pas mal d’expérience­s dans les teams pour lesquels j’ai roulé et j’essaie de rassembler le meilleur de ce que j’ai pu connaître. J’ai vraiment de la chance d’avoir un associé qui s’investit autant pour le team. Il a l’expérience du chef d’entreprise, moi celle du pilote. On a de grandes ambitions. »

Quand tu parles d’ambition, tu penses au MXGP? Plus de pilotes dans le team?

« Oui. Cette année, on a tellement de chance d’avoir Tom dans l’équipe qu’on a envie d’aller le plus loin possible et de prendre d’autres jeunes. Je n’ai pas été champion du monde en tant que pilote mais mon rêve serait de le devenir avec un pilote en tant que manager. C’est l’objectif pour les cinq prochaines années. »

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