BETA 250 RR «RACING»
Beta met un point d’honneur à proposer dans toutes les catégories des tarifs attractifs. C’est en partie en adoptant des suspensions Sachs un peu moins cotées mais aux tarifs plus intéressants que la firme arrive à réaliser ces économies. Les versions « Racing » reçoivent des pièces spécifiques dont cette fourche Sachs de 48 mm à cartouche fermée avec un nouveau fourreau plus léger et une huile à faible friction. Les réglages de l’amortisseur ont été ajustés. Et le résultat est plutôt convaincant.
Dans les petits virages serrés, cette Husky n’est pas si facile à placer en entrée. Elle a d’ailleurs un peu tendance à vous emmener vers l’extérieur des virages et il faut prendre le temps de bien placer l’avant. En revanche, en ligne droite, c’est un vrai rail. L’assiette un peu « chopper » avec cet arrière abaissé permet d’avaler les lignes droites, même les plus délicates, sans se poser de questions. Le moteur est resté d’origine. Avec les 300 cm3 et l’injection, on retrouve une machine linéaire qui reprend très bas dans les régimes. Sur notre spéciale plutôt sinueuse mais qui comportait quand même quelques bouts droits, on pouvait faire le tour sur le troisième rapport sans perdre en efficacité. Sur ce sol sec et particulièrement glissant du centre A2O chez Albert Adesso, les pneus Mitas (EF07 à l’arrière et C19 à l’avant) et surtout les mousses assez souples offrent un bon grip. Le comportement du moulin déjà surprenant sur notre spéciale s’est montré carrément bluffant en franchissement. La force des bas régimes couplée à cet arrière bas et à ce pneu mou à souhait grâce à la mousse usée permettent de monter n’importe où avec une efficacité et une facilité évidentes. On n’a presque pas besoin de faire d’efforts pour piloter. Assis et sur la bonne trace, on arrive en haut comme par miracle. Ce bloc à injection ne fait pas preuve d’une grande réactivité au coup de gaz. On pourrait même reprocher un certain manque de fun de l’ensemble, même si l’allonge reste largement suffisante. Sur l’une des deux courbes au guidon, le bloc se montre un peu plus plein à mi-régimes, mais la différence reste assez mince. Le seul point négatif reste le confort de la fourche. Son fonctionnement manque de fluidité et elle se montre assez ferme sur toute sa course. Un peu comme si l’arrière plus bas avait modifié la géométrie. L’angle de chasse se retrouve plus ouvert, les tubes de fourche du coup moins droits et plus forcément dans l’axe qui permet le meilleur fonctionnement. Sans doute qu’avec quelques réglages, on aurait amélioré ce point, mais le but était de conserver les réglages de Nicolas.