KTM E-FREERIDE
L’obus électrique
Dotée de suspensions WP retravaillées, d’un moteur plus puissant à récupération d’énergie, d’une batterie de plus grande capacité et plus rapide à charger, la KTM E-freeride a fait peau neuve. KTM annonce une puissance maxi de 18 kw et surtout un gain d’autonomie de 50 % et donc une capacité qui passerait à une heure et demie. Une notion qui peut évidemment changer en fonction du poids du pilote, de la configuration du terrain et du pilotage. On s’en tiendra au fait qu’en économisant la batterie et en alternant sur le mode 2 et 3, on a réussi à rouler une petite matinée en faisant pas mal de pauses. Les performances de l’engin ont bel et bien évolué. Sur le premier mode, les accélérations restent raisonnables. Sur le deuxième, ça commence à envoyer et sur la Map3, on retrouve un moteur survitaminé. La réponse au coup de gâchette est bluffant et l’allonge bien supérieure à la EM Escape. Le léger sifflement à l’accélération accentue un peu plus le côté grisant de l’engin. Certes, pour franchir, ce n’est pas ce qu’il y a de plus performant, mais la capacité d’évoluer à Mac12 dans cette campagne sans le moindre bruit compense largement en termes de sensations. L’apothéose ayant été atteinte lorsque l’on s’est mis à tourner en rond sur une petite spéciale de cinq virages sur de la bonne terre humide et légèrement meuble. La Freeride vous catapulte alors en sortie de chaque virage. Il faut d’ailleurs soigner la position pour ne pas se retourner. Le châssis se montre plutôt équilibré. Le compromis de stabilité et de maniabilité est bon. Les suspensions sont confortables et sécurisantes. L’ensemble demande un style de pilotage particulier. On ne va pas chercher à franchir sur le couple sous peine de perdre la traction sitôt que le moteur va prendre ses tours. Il faut au contraire toujours garder de la vitesse.