Moto Verte

Adrien Van Beveren, le Dakar en tête…

- Par Mathias Brunner – Photos Math Brunner et Yamaha

Dans un coin de sa tête, Adrien Van Beveren a une revanche à prendre sur le Dakar. Lui qui se voyait déjà soulever le trophée de toute une vie l’an dernier a dû se reconstrui­re après un terrible crash. Plus fort et avec plus d’expérience, il a soif de victoire et rêve d’un doublé historique Dakar/le Touquet pour lui, sa famille et Yamaha à qui il assure sa confiance alors que les plus gros constructe­urs lui font les yeux doux.

Adrien Van Beveren est plutôt un pilote pressé à deux mois tout juste de son quatrième Dakar. Entre préparatio­n physique, entraîneme­nt sur la moto, deux courses de sable et les obligation­s profession­nelles, réussir à discuter avec Adrien n’est pas une mince affaire. Pour autant, le pilote Yamaha est toujours aussi souriant et met tout en oeuvre pour dégager du temps. Il se confie dans ces colonnes sur son année noire, le rallye, le sable, son avenir, mais aussi la sécurité, l’évolution du sport, son entourage et bien d’autres…

Après tes deux fractures de l’épaule, peut-on dire que tu vois enfin le bout du tunnel ?

« Pour répondre sincèremen­t, le tunnel a été plus long que je l’aurais imaginé. Je pensais reprendre la moto et être rapidement à mon niveau. Sauf qu’en ayant arrêté six mois, je n’ai pas encore retrouvé toutes mes capacités. On peut dire que ça va me prendre un an pour être de nouveau à 100 %. J’ai récupéré toute la mobilité de l’épaule, mais pas toute la force. Je me suis aligné sur des courses comme Berck et Loon pour faire un état des lieux et voir où j’en suis. Donc oui, je commence seulement à voir le bout du tunnel et je le verrai totalement en janvier au départ du Dakar où j’espère repartir dans une nouvelle spirale positive. »

Cette période difficile a changé ta vision de ce sport ?

« Je me suis rendu compte que rien ne remplace la moto. J’ai beaucoup travaillé physiqueme­nt pour revenir et j’ai passé des tests révélant que j’étais très proche d’un gros cycliste amateur. Malgré tout, quand j’ai repris la moto, mon coeur s’est emballé et j’avais mal partout. C’est un sport qui est irremplaça­ble. Pour autant, les sensations que j’ai retrouvées m’ont redonné une joie de vivre que j’avais un peu perdue. Je ne me rendais plus compte à quel point ça me procurait du plaisir d’aller rouler. Je n’ai pas eu un grave accident, mais ça a été très long, six mois sans moto et autant pour se reconstrui­re. »

Si c’était à refaire, que changerais­tu sur les derniers kilomètres de cette fameuse 10e étape du Dakar ?

(rire !) « Avec des si, on coupe des planches. Franchemen­t, je ne changerais rien. C’est arrivé et ça fait partie du destin, je crois en ça. Il faut voir le bon côté des choses, ça me rendra plus fort à l’avenir. J’ai eu un accident, mais j’ai la chance d’être encore en mesure de pratiquer mon sport alors que d’autres n’ont pas eu cette possibilit­é malheureus­ement. Je positive et je me dis que tout va bien. »

Parlons du présent désormais. Penses-tu être plus fort au départ du prochain Dakar ?

« L’objectif principal est d’être à 100 % sur ce Dakar. Je me suis pointé à Berck et à Loon en n’ayant pas fait de courses de l’année, ce qui n’était pas l’idéal pour aller chercher la victoire. Je me suis beaucoup remis en question pour accepter la situation et bosser pour que ce soit différent demain. Globalemen­t, je serai à 100 % et je serai même plus fort car j’aurai retrouvé mon meilleur niveau avec de l’expérience. L’expérience est très importante pour la victoire. »

Éric de Seynes disait dans nos colonnes le mois dernier que Yamaha était prêt à gagner le Dakar désormais. C’est une pression supplément­aire pour la prochaine édition ?

« Non, au contraire, car de savoir qu’ils sont prêts à s’investir et qu’ils se sont investis pour me donner les moyens de gagner, j’en suis content. C’est comme quand on te considère

comme un favori. Tu as deux façons de le voir. Soit tu as la pression, soit tu dis c’est un bon point car on croit en moi pour gagner. C’est pour cela que je me lève tous les matins. »

Yamaha manque-t-il de moyens pour jouer la gagne face à KTM et Honda ?

« Non, ça ne nous empêchera pas de gagner. Je suis assez fier du projet avec eux. On a des budgets un peu moindres, mais je n’ai pas la sensation d’être en manque de moyens pour développer la moto. Avec une équipe comme Yamaha, je peux travailler comme je le souhaite sur ma moto ce qui n’est pas forcément le cas chez KTM par exemple. Je suis beaucoup avec Sam Sunderland (nldr : le vainqueur du Dakar 2018 sur KTM est en couple avec sa petite soeur Florence), il a beaucoup moins de possibilit­és de développem­ent. KTM fait une moto qui marche et tu utilises cette moto. De mon côté, j’ai mon mot à dire sur plein de choses. Il y a du pour et du contre vu que je peux avoir la moto dont j’ai envie, mais à l’inverse quand je me blesse, comme cette année, ça avance un peu moins vite. »

Penses-tu avoir la meilleure moto pour le rallye ?

« Je rectifie ta question en te répondant que oui pour le Pérou, je pense avoir la meilleure moto. »

Ne crains-tu pas que si Yamaha ne gagne pas rapidement le Dakar, ils prennent la même décision qu’en enduro, c’est-à-dire arrêter les frais ?

« Je n’ai pas cette crainte-là et pour tout te dire, on est en train de finaliser un contrat pour plusieurs années. Ils veulent m’amener à mon objectif. J’ai eu la possibilit­é de partir plusieurs fois et je suis resté parce que gagner sur Yamaha est un beau challenge. J’ai décidé de leur faire confiance et ils me font confiance aussi. »

Ce n’est donc pas l’aspect financier qui guide tes choix ?

« Tout à fait ! Ce n’est pas un secret, KTM et Honda cherchent un bon pilote. On n’est pas très nombreux à avoir montré des choses assez jeune en rallye. C’est vrai que chez Yamaha, ce n’est pas l’aspect financier le plus important. Ils ont fait des efforts pour que je me sente bien et donc je suis reconnaiss­ant. Ce sont des gens avec qui l’on a de vraies discussion­s. Je peux prendre mon téléphone et appeler Éric de Seynes à n’importe quel moment de la journée et ça, c’est une valeur supplément­aire sur mon contrat. »

Actuelleme­nt, tu prends plus de plaisir au guidon de ta moto de rallye ou de sable?

« Ça dépend dans quelles conditions. Parfois je me dis que c’est top la moto de sable quand je roule avec, je n’ai envie de faire que ça. Et quand je retourne sur ma moto de rallye, je vais me faire une spéciale d’entraîneme­nt avec un bon grip, de l’angle, de la vitesse et c’est vraiment ça que j’aime. Même si je me suis crashé avec de la vitesse, j’aime aller vite. Pour répondre, j’ai beaucoup de chance d’aimer et de maîtriser les deux donc pourvu que ça dure. C’est ce que j’apprécie chez Yamaha. On ne me prive de rien. »

Es-tu prêt à sacrifier ta vie privée pour atteindre tes objectifs ?

« Je n’ai pas cette sensation. Je fais des sacrifices, mais je ne pense pas sacrifier ma vie privée. J’ai articulé ma vie autour de ça grâce à une famille et des amis qui sont compréhens­ifs et qui partagent ma passion. On préfère faire du triathlon, de la moto ou aller courir sous la pluie dans les dunes plutôt que d’aller faire la fête. Je suis très épanoui dans ma vie et je fais les sacrifices nécessaire­s pour y arriver. Et si je rencontre

une fille qui me demande de sortir au cinéma et bien je lui dirai oui, mais après l’entraîneme­nt. » (rire !)

Qu’est-ce qui t’attire autant dans le rallye?

« La vitesse, l’aventure et surtout que ce soit compliqué, c’est-à-dire maîtriser autant d’élément pour gagner. Il faut toujours se remettre en question, aller chercher des paramètres psychologi­ques et répondre à des problémati­ques de navigation ou de stratégie. Tu dois parfois t’adapter à des situations difficiles quand tu as trop chaud ou trop froid, quand tu as une sensation de soif. Je suis un peu un aventurier moderne. J’aime le confort mais j’aime aussi l’aventure. Si je dois aller faire un trail, je ne suis pas plus heureux quand il fait super beau avec

« L’objectif principal est d’être à 100 % sur ce Dakar… »

une belle vue que quand il pleut ou il neige. Je vais chercher le plaisir dans la difficulté et dans cette sensation d’aventure. »

À l’inverse, c’est une discipline qui te fait peur ?

« Ce sont les décisions que prennent parfois les gens qui nous gèrent, la fédération ou les organisate­urs. C’est cette incompéten­ce de certaines personnes qui imposent des règles avec un manque de discerneme­nt et de réalité. À un moment, il faut prendre des décisions pour faire avancer notre sport et ils ne sont pas toujours capables de le faire comme il faut. »

Faire bouger les choses car le rallye est devenu trop dangereux avec les récents événements que l’on connaît ?

« Oui, le risque augmente car on s’entraîne énormément pour être bon et ne plus se perdre, mais certaines décisions nous font faire de la Baja ou du motocross dans le désert. C’est dû à l’incompréhe­nsion des organisati­ons qui font parfois des road-books trop risqués. Je vais te donner un exemple. On nous fait emprunter des rios de pierres, c’est vraiment dangereux. Ça peut faire partie du rallye, je ne dis pas le contraire, mais rouler là-dedans 50 % du temps, c’est trop la roulette russe et moi je n’accepte pas ça. Sur certains rallyes, il serait temps de prendre conscience qu’on prend des risques et qu’on roule très vite, c’est du motocross pendant trois heures désormais. »

Quelles seraient les solutions pour inverser cette tendance?

« Il y a plusieurs options. Par rapport au tracé, Messieurs les organisate­urs, arrêtez de nous faire prendre des pistes que vous savez pertinemme­nt dangereuse­s. Si l’on roule avec une marge de sécurité, on se fait déboîter par une dizaine d’adversaire­s dont trois ou quatre qui prennent de gros risques en passant entre les gouttes. Donc il faut réduire au maximum les risques, faire en sorte que les ouvreurs qui ont de l’expérience passent au plus proche possible avant nous. Pourquoi ne pas apporter en plus une limitation de vitesse dans les zones dangereuse­s comme un rio de cailloux. Ensuite l’autre point, ce sont les road-books. Je suis pour les avoir le matin juste avant la course. Certains pilotes vont dire que c’est trop dangereux parce qu’on ne pourra pas colorier les dangers et les identifier. Sauf que dans un road-book de 400 cases, tu ne retiens pas les dangers par coeur. Donc si l’on nous les fournit colorés avec le bon code couleur réalisé par un pilote qui a déjà fait du rallye, ça ne posera pas de problème. On sera obligé d’étudier plus les détails, de regarder davantage les notes, on sera en découverte permanente et donc contraint de ralentir le rythme si l’on ne veut pas se perdre, ce qui donnera un côté un peu plus “aventure” au rallye. Aujourd’hui, on a des mapmen, ils préparent le road-book en nous faisant couper la piste, éviter les dunes. Grâce à eux, on connaît quasiment l’étape par coeur la veille. Il faut arrêter avec tout ça ! Il faut que ce soit celui qui respecte le mieux le roadbook qui gagne le rallye et non celui qui a le meilleur traceur qui lui indique les bons raccourcis. Je ne dis pas que KTM et Honda gagnent grâce à ça, mais pour l’équité de tous, ça serait bien de faire ainsi. »

Comment fait-on pour rester concentré durant les quatre heures d’une spéciale. Conserves-tu une marge de sécurité?

« Pour rouler devant, oui, et ce n’est pas confortabl­e. Aujourd’hui, je roule à 100 % même si me concernant, mon 100 % a une petite marge. Mais durant quatre heures, il faut attaquer beaucoup et réussir à garder cette concentrat­ion. »

Il t’est déjà arrivé de rouler hors de ta zone de confort ?

(il réfléchit) « Ça m’est arrivé plusieurs fois quand on est dans des endroits dangereux comme un rio ou une piste de cailloux. Volontaire­ment, je roule moins vite, mais sur un Dakar ou

« Le sable n’est plus ma priorité et je l’accepte mais je reviens petit à petit… »

lorsque j’ai envie de gagner, je sors de cette zone de confort. Cette année au Maroc, on a eu des marches énormes qui cassent les roues. Eh bien je suis sorti de ma zone de confort pour rouler à fond. Je serre les fesses, je me dis soit fort et que tout va bien se passer. Mais si les organisate­urs veulent éviter les accidents, alors on évite les zones méchantes. Toby Price, Sam Sunderland, Kevin Benavides et moi-même nous nous sommes blessés dans un rio. Mathias Bellino aussi est tombé dans un rio même s’il n’avait pas beaucoup de vitesse. À un moment, on n’est pas des pions qu’on envoie au casse-pipe. J’adore le rallye, j’aime la vitesse et l’adrénaline qui découle de la prise de risque. Pour autant, il faut savoir analyser intelligem­ment notre discipline pour la faire évoluer dans le bon sens. »

Comment gères-tu la pression avant le départ d’un Dakar ou d’un Touquet ?

« C’est quelque chose que j’ai travaillé. Ce que j’aime, c’est la course donc lorsque j’ai une boule au ventre, j’essaie de changer cette pression négative en pression positive. La course m’a manqué durant six mois et demain quand j’aurai la pression avant une course, je me dirai rappelle-toi à quel point ça t’a manqué et que tu aimes ça. »

En parlant de sable, tu as participé aux deux premières épreuves du championna­t de France. Surpris par le niveau ?

« Je n’ai pas été surpris par les autres pilotes et c’est normal car ils ne font que ça. Je me suis toujours battu avec Milko Potisek, Yentel Martens ou Jeffrey Dewulf. Ce n’est pas nouveau mais aujourd’hui, ce qui m’empêche de gagner n’est pas mon niveau mais mon adaptation à cette discipline qui est compliquée. Ils ont été plus forts car ils ont préparé ces courses plus que moi. On dit que le travail paie et moi je n’ai pas travaillé ça donc il faut que je l’accepte, c’est normal. Aujourd’hui, je connais tous les ingrédient­s, mais je ne les ai pas en ma possession pour gagner dans le sable. »

Justement, penses-tu avoir encore tous les ingrédient­s pour accrocher un nouveau Touquet à ton palmarès ?

« Oui, je les ai encore tous… Mais tout dépendra de ma capacité à les utiliser comme il faut. Les clés, je les ai, mais elles ne doivent pas être trop rouillées afin d’entrer dans les serrures. Le sable n’est plus ma priorité et je l’accepte. Mais je reviens petit à petit et si je peux les taxer, je vais le faire, c’est un gros challenge. »

Est-ce que l’on verra un jour Adrien Van Beveren sur une autre couleur de moto?

« Question difficile… (il réfléchit) Quand Yamaha décidera de repeindre toutes ses motos en vert (rire !). C’est compliqué

de répondre sachant que je suis bien chez Yamaha. Ils m’ont fait confiance depuis le début et ça compte pour moi, plus que l’argent même s’ils savent faire les efforts financiers quand c’est nécessaire. »

Quelle relation entretiens-tu avec tes parents par rapport à ta carrière?

« J’ai une famille avec des parents et une soeur très proches de moi. Je sais que le rallye leur fait davantage peur par rapport au sable, c’est un paramètre qui n’est pas facile à gérer. J’ai une relation avec mon père qui est moins proche qu’auparavant car je grandis, je m’affirme et j’ai parfois envie d’aller au bout de mes idées en me faisant confiance. Aujourd’hui, il a un rôle moins important dans le suivi. Nos relations sont moins faciles car il a ses idées et j’ai les miennes. Je suis parfois d’accord avec lui et parfois non, donc pour éviter de se disputer, je me garde de lui demander certaines choses, mais il est toujours là quand il le faut tout de même. Je suis peut-être en train de m’endurcir et d’attraper son caractère, mais j’espère que je ne serai pas aussi dur que lui. Néanmoins, il est toujours là quand j’ai besoin de lui. Ma mère me suit surtout, elle est parfois là pour me rassurer et me réconforte­r. Je lui en suis très reconnaiss­ant. Ma petite soeur Flo fait un peu le tampon entre mes parents et moi. Elle me connaît par coeur. Avec un regard, elle comprend ce dont j’ai besoin. Elle est dégourdie, bosseuse, courageuse. Pour moi, c’est la personne idéale sur les courses. Elle se pose parfois des questions comme savoir si elle va continuer ou non, mais j’espère qu’elle va le faire. Enfin il y a Sébastien Sagot, il a un rôle très important de coach et de conseiller, je suis super content de l’avoir. »

Tu évoques le fait de t’endurcir. C’est un passage obligatoir­e pour gagner le Dakar un jour ?

« Je ne sais pas. Je sens que je suis en train de m’endurcir. Le Dakar, c’est toute ma vie alors le perdre comme ça alors que je le tenais à portée de main, ça a été très difficile. J’étais anéanti et ça a été un long combat pour revenir. Retrouver mon niveau, c’est comme une petite victoire. Quand on dit ce qui ne te tue pas te rend plus fort, ça prend tout son sens ici. Avoir réussi à surmonter tout ça a été une forme d’endurcisse­ment. Désormais, je me fais confiance et j’ai à coeur d’emmener mes idées au bout. »

Ta cote de popularité est très importante. Penses-tu être plus qu’un simple pilote de moto et notamment dans ta région ?

« La fibre Dakar a touché les gens dans le Nord. On reste des pilotes avant tout, on n’est pas des méga stars et je n’en ai pas envie. Quand tu commences à plaire et à avoir de vrais fans, tu n’as pas envie de les décevoir. Mais également, quand tu commences à être aimé, tu es parfois aussi détesté et ça, je dois l’accepter. Il faut que j’apprenne à ne pas écouter ces personnes mais j’ai beaucoup de gens qui me soutiennen­t donc ça fait plaisir. J’essaie de rester normal et je pense que ça plaît. »

Il y a une perspectiv­e de carrière en quatre roues après tout ça ?

« Oui, j’adore le pilotage et je suis plus animé par la maîtrise de ce paramètre que par tout le reste, que ce soit dans le sable, sur la terre, sur une piste de vitesse, avec un buggy ou avec une voiture de rallye. Donc c’est trop flou pour donner une réponse, mais il y aura du quatre roues sur le bitume car ça me branche et j’ai quelques aptitudes. Je verrai en fonction des opportunit­és parce que c’est compliqué d’obtenir un volant. »

Tu te donnes combien d’années avant de passer à autre chose?

« Je me vois encore rouler à moto jusqu’à 70 ans et profession­nellement… (il réfléchit) encore durant cinq ans je pense si tout se passe bien et je peux prolonger si j’ai besoin d’atteindre d’autres objectifs. »

Comment aimerais-tu que les gens se souviennen­t de toi dans vingt ans ?

(il réfléchit) « J’aimerais déjà qu’ils se souviennen­t de moi comme de quelqu’un de gentil parce que j’essaie d’être sympa avec les gens, même avec les casse-couilles. Je voudrais qu’on se souvienne de moi comme d’un pilote qui a été capable de casser les règles. Je n’ai pas été une star du motocross par contre, j’ai fait un parcours plutôt régional avec Le Touquet au début. J’ai su faire les bons choix au bon moment. J’aimerais qu’on se souvienne de moi comme d’un pilote qui a su gagner dans des discipline­s différente­s. Comme celui qui a gagné Le Touquet trois fois d’affilée. Il reste tout à faire pour le Dakar. »

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 ??  ?? Du Touquet aux dunes du Pérou, tout ça reste une histoire de sable, une texture où Adrien se régale et maîtrise à merveille.
Du Touquet aux dunes du Pérou, tout ça reste une histoire de sable, une texture où Adrien se régale et maîtrise à merveille.
 ??  ?? Adrien entouré d’éric de Seynes, boss Yamaha Europe, Xavier de Soultrait, à droite, et Franco Caimi, les deux autres pilotes officiels.
Adrien entouré d’éric de Seynes, boss Yamaha Europe, Xavier de Soultrait, à droite, et Franco Caimi, les deux autres pilotes officiels.
 ??  ?? Le boss du team Yamaha Rallye est également un pur passionné et l’esprit de famille règne. Au fond, Guillaume Davion le chef mécanicien.
Le boss du team Yamaha Rallye est également un pur passionné et l’esprit de famille règne. Au fond, Guillaume Davion le chef mécanicien.
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DNF, problème mécanique… Les premières courses de sable de préparatio­n pour l’enduropale ne se sont pas aussi bien déroulées que la saison dernière. Mais Adrien compte redresser la barre.

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