Patrick Lamoureux
Président commission sable FFM
Comment explique-t-on un tel succès pour ce championnat ?
« C’est difficile de trouver une raison particulière. D’habitude, on a une augmentation des engagés de 10 à 15 % tous les ans et là, on est sur une augmentation de 20 % par rapport à la saison dernière. Il y a aussi l’exemple du Touquet dont les engagements étaient complets en quelques heures, mais pas que. Certaines épreuves du championnat de France ont fermé leurs engagements quatre mois avant la date, c’est du jamais vu. Il y a quatre ans, on fermait quinze jours avant. »
Il y a tout de même des paramètres qui séduisent de plus en plus de participants ?
« Les pilotes aiment le dépaysement. On essaie de diffuser très largement les images que fait le promoteur. Ils aiment se voir, mais aussi aiment rouler avec Camille Chapelière, Nathan Watson ou Adrien Van Beveren. C’est assez rare de pouvoir faire une course avec tous ces grands pilotes. Il y a plein d’explications et il faut rester sur cette pente ascendante avant que la mode ne passe. Si les pilotes n’arrivent plus à s’engager, on va avoir des soucis. »
Quelles seraient les pistes d’améliorations à l’avenir ?
« Ce qu’on peut faire de mieux, c’est une catégorie amateur comme le fait Loon car ils ne peuvent pas lâcher beaucoup de pilotes à la fois sur la piste. Cette piste amateur, on va l’appliquer sauf qu’on ne peut pas la décliner partout, à Hossegor par exemple. Saint-léger et Grayan, on peut le faire. Il y a ensuite des possibilités, comme Fort-mahon qui est à l’étude, mais très compliqué sur le plan environnemental. On a également les circuits à Mimizan ou à Ermenonville qui sont à l’étude et qui pourraient agrandir le calendrier à huit épreuves afin de satisfaire tout le monde. »
On dit souvent que le plus difficile n’est pas l’ascension, mais de rester au sommet, qu’est-ce qui pourrait menacer la bonne santé du sable ?
« L’environnement ! On nous prend toujours pour des méchants et il faut montrer que l’on fait beaucoup d’efforts pour se faire respecter. C’est notre plus gros souci. On commence à avoir des demandes de certains clubs qui ont des petits circuits de sable. Il y a d’ailleurs un projet qui pourra se faire sur le circuit de Lommel et qui pourrait s’étendre dans les bois. Ils sont intéressés pour accueillir une manche du championnat de France. »