Moto Verte

Holcombe au final

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Steve Holcombe a concrétisé avec maestria en Allemagne une saison parfois compliquée. Alex Salvini a lui tout perdu. Quant aux Français, Larrieu, Nambotin et Espinasse terminent vice-champions du monde… par JMP

On retiendra deux-trois choses importante­s de cette finale 2018 en Allemagne : d’abord que l’enduro d’outre-rhin peut être sacrément bien organisé et redorer le blason d’une saison parfois en demi-teinte. Que Steve Holcombe a décidément un p’tit truc en plus quand il s’énerve au guidon de sa Beta 300 RR et ce pour la 2e saison d’affilée. On se souviendra aussi forcément des larmes d’alex Salvini à son retour au paddock après que sa Husky 450 soit tombée une nouvelle fois en panne le dimanche. Le champion du monde E2 2013 y a perdu le titre E2 2018. Titre qui lui semblait tellement acquis que personne n’aurait parié un kopeck sur ses chances d’abandon. Et pourtant deux fils reliés à l’injection électroniq­ue se sont débranchés après la spéciale 2 du 2e tour et L’HVA du Rital s’est arrêtée net. Son dépannage trop tardif lui a coûté le titre après qu’il ait déjà perdu toute chance de titres EGP lors du GP de France (panne électrique). Steve Holcombe avait déjà 30 points d’avance sur son plus sérieux concurrent en 2018 avant le rendez-vous final à Rüdersdorf. Il n’a finalement eu « qu’à » s’imposer samedi au scratch pour remporter le sacré graal plus la timbale en E3. Un Holcombe surmotivé et quasi-intouchabl­e, sauf par son compatriot­e Brad Freeman lors de ce rendez-vous allemand. Ce dernier termine vice-champion

EGP et encaisse le gros lot en E1 au guidon de sa 250 Beta deux-temps. Jamie Mccanney n’a rien pu faire, Freeman était le meilleur sur la 2e partie de saison et le pilote Yamaha a vu ses chances de titre s’évanouir au fur et à mesure des derniers GP, notamment après son KO lors de The Wall en Italie. En E2, après l’ultime péripétie « Salvinesqu­e », c’est Eero Remes qui récupère le number One final. Totalement étonné par la situation et toujours aussi peu loquace, le lutin finlandais accroche ainsi son 3e titre mondial après les deux acquis en E1. L’officiel TM termine également 3e du classement EGP au guidon de la toute nouvelle 300 TM quatre-temps. Ce qui nous fait dire que le 300 cm3, qu’il soit à soupapes ou avec un cylindre à trous, semble être désormais la cylindrée idéale en enduro (on se souvient du titre EGP 2016 de Matthew Phillips sur la 300 Sherco 4T).

Demi-succès

Du côté des pilotes français, si personne ne décroche de timbale cette saison, les Bleus sont néanmoins très présents sur les podiums 2018. D’abord Loïc Larrieu qui termine par une victoire en E2 le dimanche en Allemagne et un 2e temps scratch cumulé derrière Holcombe. Et avec les déboires de Salvo, le Sudiste empoche la place de vice-champion E2. Résultat forcément décevant pour celui qu’on voyait et qui se voyait enfin empocher un titre suprême cette saison. Mais ne

crachons pas dans la soupe. En changeant de crémerie en 2019 (certaineme­nt TM), le vainqueur scratch des ISDE 2017 pourrait bien arriver à ses fins. Autre semi-déception (ou semi-succès, suivant où l’on se place), la 2e place finale en E3 pour Christophe Nambotin après un nouveau podium le dimanche. Le triple champion du monde est lui forcément déçu. Surtout de ses chronos face à l’ogre Holcombe. Au point que Nambot’ envisage de raccrocher en Mondial… C’est dire ! À l’opposé, c’est avec un grand sourire et un max d’excitation que le jeune Théo Espinasse a remporté le scratch Junior dimanche en Allemagne. Terminant ainsi 2e de la Coupe du monde Junior 1 derrière Andrea Verona et 5e du scratch final remporté par Matteo Cavallo. Le pilote Sherco voit cette 2e place comme un résultat plus qu’encouragea­nt, lui qui l’an passé s’était blessé et surtout bouclait là sa première vraie saison en Mondial. Deux autres tricolores sont à saluer : Antoine Basset qui termine 3e en E1 et a largement rempli son contrat chez Gas Gas cette saison pour son retour de blessure. Mais aussi Anthony Geslin qui, lui, termine 4e en E3, non sans avoir signé cinq podiums dans la catégorie cette saison dont le dernier le samedi en Allemagne. Pas mal pour un privé ! Enfin, signalons la place de vicechampi­onne chez les Féminines pour Livia Lancelot derrière la Finlandais­e Sanna Karkainen. Un seul GP pour les filles cette année, soit deux manches et donc un excellent résultat pour l’ex-championne WMX qui disputait là son premier enduro. De bon augure avant de s’envoler pour les ISDE au Chili. 2018 a vécu, on attend de pied ferme 2019 dont le calendrier s’annonce comme un vrai retour aux racines de l’enduro tant par les pays visités que par les épreuves annoncées. Et ça, c’est l’ultime bonne nouvelle de cette saison mondiale…

 ??  ?? Loïc Larrieu a enfin décroché la victoire en E2 lors de l’ultime rencontre. L’officiel Yamaha termine vice-champion du monde E2 et 5e au scratch. Meilleur tricolore de la saison également.
Loïc Larrieu a enfin décroché la victoire en E2 lors de l’ultime rencontre. L’officiel Yamaha termine vice-champion du monde E2 et 5e au scratch. Meilleur tricolore de la saison également.
 ??  ?? Quant à Eero Remes, il décroche le titre en E2 après abandon de Salvini le dimanche sur pépins techniques. La dure loi des sports mécaniques…
Quant à Eero Remes, il décroche le titre en E2 après abandon de Salvini le dimanche sur pépins techniques. La dure loi des sports mécaniques…
 ??  ?? Brad Freeman est le nouveau champion du monde E1 et vice-champion EGP. Rapide l’anglais…
Brad Freeman est le nouveau champion du monde E1 et vice-champion EGP. Rapide l’anglais…
 ??  ?? Il met du gaz le jeune Théo Espinasse, meilleur Français en Junior cette saison avec une place de vice-champion en Junior 1 derrière Andrea Verona.
Il met du gaz le jeune Théo Espinasse, meilleur Français en Junior cette saison avec une place de vice-champion en Junior 1 derrière Andrea Verona.
 ??  ?? Anthony Geslin est le meilleur pilote privé de la saison. 4e au final en E3 et cinq podiums décrochés. Balèze le Basque !
Anthony Geslin est le meilleur pilote privé de la saison. 4e au final en E3 et cinq podiums décrochés. Balèze le Basque !
 ??  ?? On trinque chez les E3, catégorie où Christophe Nambotin termine 2e derrière Holcombe et devant Danny Mccanney.
On trinque chez les E3, catégorie où Christophe Nambotin termine 2e derrière Holcombe et devant Danny Mccanney.

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