Quel enduro pour demain ?…
Qu’on le veuille ou non, la discipline connaît quelques turbulences, à la fois très défendue par ses fans et toujours largement pratiquée en compétition comme en rando/loisir mais également déstabilisée par d’autres formes d’off-road, par la pression environnementale et le désengagement de certains acteurs du milieu. Un état des lieux s’imposait.
KTM, Husqvarna et Yamaha ont quitté le Mondial. Yamaha n’homologue plus ses WR-F en Europe à cause de nouvelles normes en cours et à venir. Les pilotes du championnat de France vieillissent et les jeunes s’en détournent. Les ventes de motos neuves baissent ou au mieux stagnent depuis cinq ans. L’extrême progresse partout dans le monde et en France des passionnés lancent leur propre challenge. Les clubs organisent plus de randonnées et moins de courses. Des régions entières sont devenues quasi impraticables en moto tout-terrain… Si l’on fait un constat brut en cette fin d’année 2018, on pourrait se dire que l’enduro a du plomb dans l’aile. Une belle volée de chevrotines qui l’a atteint en plein vol. À tel point que quelques fatalistes prévoient un crash imminent de ce noble sport et de son pendant loisir, la rando. Bon, on entend tout ça avec nos deux oreilles bien ouvertes. On décroche notre bâton de pèlerin (et surtout le téléphone) pour aller s’enquérir auprès de quelques voix forcément concernées par ce phénomène. On cause, on cause et l’on prend note. On enquête auprès des « zorganismes » officiels, on recherche les chiffres du marché, ceux des licenciés et des compétitions. Et on tâche de voir si la réalité décrite plus haut est vraiment aussi inquiétante que décrite. Quel est son impact réel ?
Pas si mort que ça
C’est vrai, le Mondial a souffert du désengagement des équipes KTM et Husky parties vers le WESS. Moins de pilotes