Yannick Reverdy
Husqvarna France KTM et Husqvarna représentent environ 60 % du marché français des motos d’enduro. Forcément intéressant de connaître leur avis et leur vision.
Quelles sont les tendances du marché ?
« Quand on regarde les chiffres par rapport à l’an dernier, ils sont en légère hausse en 2018, en tout cas avant le dernier trimestre. On attend forcément les résultats sur novembre et décembre pour confirmer ou non cette tendance. D’autant qu’on a lancé des opérations commerciales intéressantes envers nos clients. »
Plutôt 2T ou 4T ?
« Si l’on regarde les chiffres encore une fois, le deux-temps se rapproche du quatre-temps en nombre de ventes. On n’est pas encore à 50/50 que ce soit chez KTM ou Husqvarna. Le 4T est toujours en tête des ventes. Mais les ventes de deux-temps progressent plus vite que les ventes de quatre-temps ces deux dernières années. L’effet des moteurs à injection a été bénéfique sur le deux-temps chez nous. Mais il n’y a pas encore eu de retournement de tendance comme on le pensait. Le 4T progresse toujours, 250, 450 et 500 compris. »
Yamaha arrête d’homologuer ses motos d’enduro. Est-ce une inquiétude pour vous ?
« Ce n’est pas une bonne nouvelle. Ça réduit le choix des acheteurs et ça met en difficulté certains concessionnaires. Je le dis sans faire de démagogie. C’est vrai aussi que l’enduro est une niche pour Yamaha. Et qu’ils font un gros investissement sur le rallye-raid, peut-être au détriment de l’enduro… Mais les contraintes d’homologation pourraient à terme tous nous inquiéter, les constructeurs. Pas dans l’immédiat, c’est certain, mais ça peut arriver. »
Comment doit évoluer l’enduro ?
« L’enduro doit rester un sport ou un loisir accessible. Les acheteurs sont plus âgés, certains se foutent de la compétition et ne font que de la randonnée. Et que ce soit en course ou en randonnée, ils veulent des événements bien organisés, encadrés, sans entraves. Rouler plaisir avant tout. »