QUEL AVENIR POUR LES ISDE ?
Cette 93e édition des ISDE ne restera pas forcément dans les mémoires, les organisateurs chilien ayant semblé débordés par les événements. L’équilibre financier de l’épreuve s’étant retrouvé fragilisé par une cascade de forfaits (on est passé de 600 pré-engagés à un peu plus de 440 participants, de très nombreux Argentins renonçant à courir après la très forte dévaluation du peso argentin), on a senti que Prokart, l’organisateur, cherchait à faire des économies ce qui s’est notamment traduit par l’annulation d’une spéciale jeudi faute de commissaires. Obligé au dernier moment de revoir le tracé de plusieurs spéciales faute de pouvoir passer dans les dunes sablonneuses où quads, 4x4 et motos s’en donnent pourtant à coeur joie chaque week-end, l’organisateur s’est alors tourné vers d’immenses domaines privés où cohabitent habituellement vaches et chevaux. Les barrières d’accès étant souvent fermées la semaine précédant l’épreuve, toutes les équipes ont eu recours au système D pour franchir portails et clôtures barbelées. Vendredi lors de la 5e journée de course, Christophe Charlier s’est retrouvé bloqué derrière un cavalier et ses chiens qui déambulaient sur le tracé de la spéciale ! Après le couac de la Slovaquie (fléchage défaillant du parcours ayant conduit à la disqualification de plusieurs pilotes) la FIM qui gère directement les ISDE doit pour sauver ce bastion de l’enduro mondial épauler de plus près les organisateurs. Les Portugais, qui organiseront les ISDE 2019, savent ce qui les attend !