Moto Verte

Virer dans l’ornière

- Par Aro - Photo Suzuki Racing

Un virage, une ornière, la situation est récurrente sur un circuit MX. Pleins phares sur Alex Martin à Unadilla. Voici les bases pour aborder ce passage meuble, se caler dans l’ornière, sortir le pied, ouvrir les gaz et sortir à la manière de l’officiel Suz’… Comme un missile !

EMBRAYAGE

L’embrayage peut aider le moteur à monter en régime et se relancer, mais l’actionner exagérémen­t provoque des déséquilib­res. Il faut y aller mollo et pour cela, il est fortement conseillé de bien choisir le rapport engagé pour éviter d’y toucher. Le doigt reste sur le levier au cas où, mais généraleme­nt, si la manoeuvre est bien exécutée, il sert à peine. Ici la terre est bonne, ça colle et Alex semble être sur le point de l’actionner afin de ne pas rester scotché et pouvoir repartir en trombe.

FREINS

Un freinage se négocie généraleme­nt debout, peut-être même ici malgré l’ornière profonde. Jambes et bras semi-fléchis, bassin vers l’arrière, on gère les freins en contrôlant l’accroche des roues au sol. L’arrière ralenti, mais aide aussi à inscrire la moto dans la courbe. L’avant est bien sûr le plus sollicité, le virage se resserre, c’est le moment de relâcher le levier, la pédale et de s’asseoir. Sur un virage à droite, le dosage doit être précis, une fois assis, il est trop tard pour choper la pédale de frein arrière.

POSITION

Freinage terminé, le pilote s’assoit sur le devant de la selle, coudes relevés, bras détendus pour la mobilité. Le pied intérieur sorti, jambe tendue sous le guidon, aide à trouver l’équilibre et sert de point d’appui si ça se dérobe. L’autre jambe reste en place, genou plaqué sur l’ouïe, l’appui du pied est continu. Le haut du corps accompagne le mouvement et reste dans l’axe de la moto, épaules parallèles au guidon, ça penche aussi.

ACCÉLÉRATI­ON

La poignée de gaz est sollicitée au moment de s’asseoir. En fonction de la nature du virage, d’abord on temporise plus ou moins longtemps sur une légère ouverture des gaz, l’accélérati­on est ensuite progressiv­e jusqu’à mettre plein gaz en sortie, ou franche si la nature du sol et la fin du virage le permettent. Si le coup de gaz rageur est possible, les à-coups et coupures intempesti­ves dans la gestion des gaz sont proscrits.

REGARD

Pendant le freinage, les yeux repèrent le point où la roue avant va se placer au moment de s’asseoir, souvent le début de l’ornière. À peine assis, le regard est déjà dirigé vers la sortie du virage. Il doit toujours y avoir un temps d’avance qui permet d’anticiper un changement de trace si besoin, mais de cette manière le corps suit beaucoup plus naturellem­ent le mouvement et la trajectoir­e.

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