Moto Verte

Laurent Charbonnel

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Presque vingt ans plus tard, retour dans le Limousin. Quelles impression­s ? « J’avais un peu d’appréhensi­on mais j’avais hâte de retrouver ces terres où je n’étais pas revenu depuis tout ce temps. Merci d’abord à Sherco pour le prêt de la moto et à Moto Verte pour m’avoir invité. Honnêtemen­t, je me suis régalé. J’aime bien ce parcours et tous ces jeunes motivés. Il y a aussi quelques anciens qui sont là, qui les laissent faire mais sont aussi de bon conseil. Ils vont développer une belle course, il y a un savoirfair­e et surtout un terrain qui se prête bien à ce genre de course. Même s’il n’y a pas les moulards, il y a de grosses grosses difficulté­s : des pierriers, des montées, des grosses descentes… Et la météo du mois de février ! »

Sans le bois de Crozat, sans la cascade des Jarrauds, sans le bourbier de Quenouile, ça va être assez dur comme ça ?

« Oui, bien sûr. On n’a pas tout fait, seulement quelques portions, mais dans les difficulté­s, ça monte en pression. On avait mal aux bras. Alors si tu enchaînes toutes les difficulté­s et tout ça sur deux tours, avec le terrain qui sera forcément dégradé, oui, ce sera une belle course. Pas la GLC, qui était une épreuve unique dans une autre période. Mais y’aura moyen de transpirer ! »

Contrairem­ent à beaucoup d’extrêmes actuels, il n’y aura que du naturel sur la Peyratoise, pas d’artificiel. Ça doit te plaire ?

« C’est clair que l’artificiel, je n’ai pas connu et ça ne me parle pas. Vu leur terrain et la météo hivernale, ils n’ont pas besoin de rajouter des pneus et des troncs d’arbre. Y’a du relief ici et l’enchaîneme­nt de toutes ces difficulté­s va rendre la course exigeante. Même avec les motos modernes et les pneus actuels qui m’ont vraiment bluffé. Ça va aller plus vite qu’avec nos motos d’époque, ne serait-ce qu’avec les éclairages d’aujourd’hui bien plus puissants. Mais ça va rester un moment d’enduro. »

Un conseil de vainqueur de GLC ?

« Pour pouvoir finir ce genre de course, il faut déjà bien se qualifier le matin et partir dans le bon wagon l’après-midi. Pas trop s’exciter ensuite, car il y a beaucoup de pièges. Savoir s’économiser tout en gardant un bon rythme. Bien se ravitaille­r aussi, moto comme bonhomme. Et comme il n’y aura pas de changement de pneus accepté l’après-midi, faudra faire le bon choix. Disposer d’un bon éclairage aussi. Et n’oubliez pas de vous préparer physiqueme­nt, c’est très important. »

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« Ce sera une belle course. »

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