Moto Verte

Entre hélico et moto

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Après avoir été pendant onze ans mécanicien-monteur de cellules sur les Puma – l’utilitaire à tout faire des Armées, la 4L fourgonnet­te des airs – puis contrôleur CND (Contrôle Non Destructif), Sébastien Fuentès est contrôleur dimensionn­el sur les hélicoptèr­es. Son quotidien est rythmé par une quête du zéro défaut qu’il nous détaille. « Nous contrôlons l’usure selon les critères du fabricant et vérifions si les pièces produites correspond­ent bien aux plans. Il y a cinq grandes méthodes : le ressuage, la plus connue en mécanique avec le pénétrant et le révélateur qui mettent en lumière les défauts de surface, la magnétosco­pie, réservée aux matériaux ferromagné­tiques pour les défauts de surface et proche-surface, les courants de Foucault qui utilisent les champs magnétique­s et les utltrasons pour pénétrer la matière en profondeur, à la manière d’un sonar qui envoie un son et attend le retour. S’il y a un défaut au milieu, le temps de retour varie. On utilise aussi la thermograp­hie, une technologi­e assez récente, pour les composites qui permet de déceler les éventuels problèmes grâce à une caméra thermique, en chauffant la matière. Enfin, la radioscopi­e. » Ce travail qui tutoie l’excellence l’a forcément formaté et influence sa façon de travailler sur ses motos. « En aéronautiq­ue, c’est un processus compliqué qui dure longtemps et qui demande une bonne organisati­on et planificat­ion. C’est très difficile à maîtriser car il y a une quantité de pièces démontées monumental­e. Et il y a des contrôles à chaque étape.

Sur les motos, c’est plus petit, plus simple, mais pour autant, c’est un travail qui demande de l’ordre et de la rigueur. »

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