Témoignage
Jacky Vimond
« Pour moi, Payerne représente les victoires de Dédé Malherbe, les tout premiers GP de la saison, la neige, un merveilleux site, les belles pistes de motocross d’avant, Carlqvist et, personnellement, les espoirs d’un retour au meilleur niveau, une revanche sur le sort après mon accident fin 1986 au Paradis Latin. Ce GP 500 début 88 reste bien gravé dans mon esprit puisque j’y ai décroché mon premier podium depuis cet accident. J’étais arrivé diminué en raison d’un genou déboîté à l’entraînement dans la semaine, ne pensant pas pouvoir rouler, et je signe à ma grande surprise le meilleur temps aux chronos qualificatifs ! En course, je mène les deux manches avec beaucoup d’aisance avant de céder le commandement à Dave (Thorpe) dans les deux derniers tours de la première manche et je concède, épuisé, deux places dans les trois derniers tours de la seconde ! La journée s’est soldée par une troisième place finale et récompensait tout de même le long chemin de croix pour revenir à mon meilleur niveau. Mon succès de 85 devant Michele (Rinaldi) ne m’a pas marqué outre mesure, mis à part une chute en première manche qui m’a valu de rouler sans visière (horreur esthétique !!). Avant cela, mon mécanicien du moment avait dû faire un aller/retour dans la nuit de vendredi à samedi pour récupérer mon sac de fringues qu’il avait oublié dans l’atelier chez Yamaha Sonauto, puis au retour avait fait une sortie de route dans la campagne suisse non loin de Payerne. Ce fut heureusement sans gravité, si ce n’est que j’ai dû effectuer la première séance libre sans mécano et avec des fringues d’emprunt ! »