Ils font bouger la Moto Verte
DIDIER VALADE
DISTRIBUTEUR SHERCO
Pas spécialement connu du grand public, Didier Valade est pourtant un personnage qui a beaucoup contribué et qui continue d’oeuvrer pour la moto verte.
Incontournable distributeur Sherco depuis 2003, ce passionné est étroitement lié à la marque mais au-delà de cette relation de coeur avec les bleus, il y a là depuis son plus jeune âge un fonceur quand il s’agit de se bouger pour la moto tout-terrain. Bercé par le rugby depuis tout petit dans son fief de Cahors, l’histoire motorisée commence par la découverte du trial à 15 ans via son voisin pratiquant de bon niveau. Abandon du ballon ovale pour se consacrer pleinement à ce nouveau virus, ça se solde par onze titres en Ligue, de bonnes places au niveau national en S2 puis S1 et pas moins de vingt-quatre participations aux mythiques Six Jours d’Écosse. Entre-temps, le jeune Valade devient président de club à l’âge de 19 ans, un premier pas dans son investissement pour le tout-terrain. Le trial en compét’ OK, mais Didier tâte aussi de l’endurance dès 17 ans avec quelques courses de sable, Baïnes, Touquet… Hélas, un gros crash en 1982 le stoppe dans son élan. Le bilan est lourd : deux genoux en vrac et une hanche fracturée. Mais pas question d’en rester là, il se relance en enduro et plus particulièrement sur la GLC à laquelle il participera cinq fois. Puis nouveau coup dur en 1997 quand lors d’une sortie il est victime d’une rupture d’anévrisme avec arrêt cardiaque. Treize jours de coma suivis d’une année pour retrouver l’essentiel de ses fonctions vitales, à n’en pas douter, une période charnière : « Ça a été une grosse étape pour moi, un gros moment de réflexion. Soit je m’apitoyais sur ma maladie et sur les séquelles qu’elle m’avait laissées, soit je me reprenais en main et j’essayais d’avancer et décupler les choses à faire et c’est ce que j’essaye de faire. Ça fait partie de mon histoire, je pense que tout ce que je fais aujourd’hui, je ne sais pas si tout vient de là mais ce n’en n’est pas loin. » D’ailleurs en 1998, il se lance dans la première organisation du Trial Urbain de Cahors. Une épreuve disputée en pleine ville avec les meilleurs pilotes du monde. C’est gratuit pour le public et cela fait maintenant vingt-quatre fois qu’il organise ce show urbain unique au monde. Vous y ajoutez un championnat du monde SuperEnduro en 2015, le championnat du monde Enduro GP en 2016 et cette année l’organisation du Mondial trial à Cahors les 28 et 29 août avec un concept assez particulier, un maximum de zones naturelles seront tracées dans la ville et aux abords. Pas de doute, le bougre fait bouger les choses dans le TT : « J’ai toujours envie d’entreprendre, de faire des choses et de les faire à fond. » En 2002, Marc Teissier vient le solliciter pour se lancer dans l’aventure Sherco. Six mois plus tard, il passe le cap en développant le SAV et le réseau. Ça ne chôme pas et comme si ça ne suffisait pas, il met en place en 2006 la Sherco Academy. Le concept est simple, aider des pilotes depuis la ligue jusqu’au Mondial. Ça commence par le trial. L’enduro suit en 2008. Cette année pour l’enduro, sur 126 dossiers, trente pilotes ont été présélectionnés. Et la formule fonctionne avec vingt-deux titres nationaux récoltés dans les différentes catégories depuis sa création, quatre titres mondiaux en trial, un Europe avec Abgrall en enduro… Et puis la structure s’est développée. Didier a investi dans des bâtiments avec atelier et appartements pour pilotes, ainsi qu’un terrain de sept hectares pour le team haut niveau… Avouez que le personnage est hyperactif pour faire avancer le schmilblick. « Tout ça, c’est le sens de ma vie et j’ai envie de me battre et de continuer. Mon fils Thomas est en train de prendre le relais, il m’aide beaucoup dans ces projets, c’est quelque chose de très important pour moi parce que j’aimerais que ça perdure et que ça continue dans le temps. » Chapeau Monsieur Valade !
« J’AI TOUJOURS ENVIE D’ENTREPRENDRE, DE FAIRE DES CHOSES ET DE LES FAIRE À FOND. »