L’esprit Joe Bar Team
Si vous interrogez Gérard sur ce qui l’attire dans la moto ancienne, il vous répondra : « D’abord, la nostalgie du temps vécu à cette époque : moins de règles, moins de pognon, plus de valeurs humaines, plus de respect, bref, une mentalité qui faisait que les marques et les motos avaient une personnalité. J’aime la mécanique, donc la restauration me permet de me vider la tête et de découvrir des solutions techniques pas toujours connues. Évidemment, rouler avec ces motos me procure un grand plaisir, surtout si l’on est entre potes et que l’on roule avec les mêmes tréteaux. J’insiste sur ce fait, parce que randonner ou courir avec une moto pré-75 avec les collègues qui ont des machines de 81, cela change le rapport plaisir/utilisation. On n’est plus sur la même planète ! » Pour partager sa vision, Gérard a réuni une bande de grognards sous le label « Toxic Oldies » dont voici le chemin d’accès : « Quand on fait de la moto ancienne, il faut avoir un état d’esprit, celui de la compétition, certes, mais avec des valeurs différentes du monde des modernes. Il ne faut pas être trop jeune, il faut être un peu menteur, certainement moqueur, aimer faire ripaille, aimer les sous-entendus, évidemment, être de mauvaise foi, apprécier les jolies choses sans mettre l’argent en avant, respecter les bons mécaniciens sans sous-évaluer les simples bricoleurs et puis, si c’est possible, mettre le plus de gaz dans les chemins, les spéciales ne sont pas si importantes en fait. En fonction de ces critères, vous pouvez effectivement devenir membre des Toxic Oldies et encore, si je veux ! (rires) Ah, j’oubliais, celui qui a une remorque marque des points, ça permet de faire l’apéro-remorque à la fin de la course. »