Cap sur la Russie pour l’ouverture…
Nous y sommes, le Mondial MX2/MXGP vient de débuter en Russie. Les courses vont maintenant s’enchaîner tous les mois jusqu’en décembre. Qu’attendre de cette nouvelle saison, qui sont les hommes à suivre, les Français présents derrière la grille ? Moto Ver
Pandémie, contraintes sanitaires, Covid-19, depuis un an et demi, tous ces mots rythment notre quotidien, impactent notre vie et bouleversent notre quotidien… Et ça commence à faire long ! Ces dernières semaines, la situation s’améliore, les indicateurs sont de plus en plus positifs et la vaccination donne de l’espoir. Sur le front du MX mondial, c’est la même chose. Les sourires sont de retour. Huit mois après la finale 2020 disputée à Trentino et les titres MX2/MXGP de Tom Vialle et Tim Gajser, l’heure de la reprise a sonné. Le 13 juin, c’est en Russie que la grille est tombée pour la première fois cette année, les deux prochains rounds étant prévus en Angleterre à Matterley Basin (27 juin) puis sur la mythique piste italienne de Maggiora le 4 juillet.
Tous contre Vialle!
En MX2, un homme est attendu au tournant plus que les autres : Tom Vialle. Champion du monde étincelant l’an dernier en terminant son championnat avec quatre-vingts points d’avance, vainqueur de sept GP, le Français s’est préparé avec tout le sérieux qu’on lui connaît. Sa première défense de titre se présente bien : « Mon hiver s’est bien passé, même si j’ai été touché par la Covid en début d’année. J’ai bien récupéré ensuite et j’ai bossé normalement en suivant mon programme établi par Joël Smets. J’ai même passé un cap physiquement. Le team a encore fait évoluer notre 250 SX-F, je suis prêt. Dans ma tête, je ne suis plus champion du monde. Je repars à l’attaque avec une grosse motivation. J’ai déjà prolongé avec KTM Red Bull. Le but, c’est d’être de nouveau titré cette saison pour monter en MXGP l’an prochain. » Face à lui, Tom va retrouver des adversaires qu’il connaît bien. Son jeune coéquipier autrichien René Hofer en fait partie, tout comme le vice-champion d’Europe MX2 Mattia Guadagnini, nouvelle recrue chez KTM, mais intégrée à la structure De Carli. Si ces deux garçons peuvent sans problème assumer un statut d’outsiders intéressant, ils seront encore trop justes pour jouer le titre. Ça sera en
revanche le cas de Jago Geerts. Vicechampion 2020, vainqueur de six GP, le Belge attaque sa quatrième année de MX2 au guidon d’une 250 YZ-F Kemea Monster très performante. Rival numéro un de Vialle l’an passé, le jeune homme avait manqué de régularité, mais la vitesse de pointe est là. Si la constance est au rendez-vous, il sera redoutable. Chez les bleus, il devra aussi composer avec deux nouveaux teammates qui ne manquent pas d’ambition. Sur le podium final l’an dernier (3e), vainqueur de son premier GP, Maxime Renaux est remonté comme une pendule et s’est préparé pour devenir champion du monde. Champion EMX2, impressionnant lors de ses piges de Lommel et Trentino en 2020, Thibault Benistant a toutes les qualités pour s’imposer comme la belle surprise de ce championnat MX2. Chez HVA Rockstar, Jed Beaton (4e en 2020) et la pépite néerlandaise Kay De Wolf (4e EMX2) ont également une belle carte à jouer. Le premier ayant déjà annoncé qu’il partait pour le titre. Une ambition partagée par Mathys Boisramé. Ultrarapide l’an passé avant de se blesser, notre Breton s’est préparé comme un forcené et dispose d’une 250 KX-F F&H très efficace. Une machine avec laquelle son teammate Roan Van de Moosdjik compte bien lui aussi confirmer ses bonnes perfs de l’an dernier (7e). En MX2, les pilotes talentueux ne manquent pas, c’est le moins que l’on puisse dire. Dixième en 2020, Stephen Rubini a bien récupéré de sa blessure et compte jouer le top cinq au guidon de sa Honda Assomotor. Il faudra aussi surveiller de très près les deux officiels GasGas Isak Gifting et Simon Laengenfelder, sans oublier Ruben Fernandez et Conrad Mewse. Neuvième l’an passé, le nouveau pilote Honda 114 Motorsports a prouvé lors des courses de préparation que sa CRF lui convenait très bien. De son côté, l’Anglais (8e en 2020) a l’expérience de la catégorie et dispose d’une bonne 250 SX-F chez KTM Hitachi.
MXGP de folie
Déjà triple champion du monde MXGP en 2016/2019/2020, Tim Gajser vise la passe de quatre. Hyper à l’aise au guidon de sa CRF estampillée HRC, déjà vainqueur vingt-quatre fois dans la catégorie reine à seulement 24 ans, l’officiel Honda a dominé la saison dernière. Il est l’homme à battre, le sait et s’est préparé en conséquence. Tiga est une pointure, ça ne fait aucun doute. Petit bémol, il n’a jamais battu Jeffrey Herlings à la régulière sur l’intégralité d’un championnat. JH n’était pas encore là en 2016 et s’est blessé en 2019/2020. Tout le monde attend avec impatience de le retrouver au sommet de son art. Débarrassé de ses pépins et gênes physiques, le pilote KTM Red Bull est de nouveau à 100 %. Le Néerlandais est bien décidé à s’offrir une seconde couronne MXGP tout en augmentant son incroyable total de 90 victoires en Mondial. À 26 ans, il n’a plus de temps à perdre. Pour atteindre ses objectifs, il devra évidemment se montrer plus
constant. Dans le clan des favoris pour le titre, comment ne pas intégrer le phénomène Jorge Prado. Impressionnant en 2020 pour son année de rookie, il jouait la seconde place du classement avant de manquer les dernières épreuves pour cause de Covid. À seulement 20 ans, l’Espagnol est redoutable et compte déjà trois succès chez les gros bras. Avec un an d’expérience, un physique en progrès, une technique irréprochable et une faculté horsnorme à claquer des holeshots, le pilote Katé dispose de toutes les qualités pour aller au bout. Pour sa seconde année chez Kawasaki Monster, Romain Febvre peut lui aussi y croire. Quatrième du dernier championnat malgré deux GP manqués en début d’année, l’officiel KRT a terminé l’année comme une balle en prouvant qu’il avait de nouveau la vitesse pour gagner. Avec Jacky Vimond à ses côtés, l’expérience de son titre 2015 et une KX-F qui lui va comme un gant, RF3 peut voir grand. Double vice-champion du monde 2019/2020, vainqueur de son premier GP 450 l’an dernier, Jeremy Seewer (26 ans) s’impose lui aussi comme un sacré client avec son YZ-F factory du team Wilvo Monster.
À ce quinté magique, comment ne pas associer Antonio Cairoli, troisième l’an dernier et toujours motivé comme un jeune loup malgré ses 35 ans. Sept fois champion du monde dans la catégorie, vainqueur de 68 GP, TC222 compte bien perturber la nouvelle génération.
De nombreux outsiders…
Arrivé chez Yamaha Wilvo Monster, Glen Coldenhoff a des arguments à faire valoir pour régulièrement jouer des podiums. À l’instar du MX2, le MXGP ne manque pas non plus de riders capables de créer des surprises. Après une année blanche sur blessure, Pauls Jonass (6e en 2019) a retrouvé la confiance au guidon de sa nouvelle GasGas d’usine. On espère également qu’Arminas Jasikonis a bien récupéré de sa blessure et pourra retrouver la vitesse qui était la sienne l’an passé avec son HVA Rockstar. Le Lituanien reste jeune et talentueux. Chez les rookies, son teammate Thomas Kjer Olsen a prouvé en début d’année qu’il était déjà très rapide en 450. Même remarque pour Ben Watson, l’Anglais a terminé 2020 en trombe et s’est adapté très vite à sa nouvelle 450 YZ-F. Teammate de Gajser au HRC, Mitch Evans s’est blessé l’année dernière, mais a également prouvé qu’il pouvait s’imposer comme l’un des hommes forts du MXGP. L’Australien a du talent, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. On suivra aussi les perfs de nos deux Français Jordi Tixier, onzième en 2020 avec sa KTM JT911, et Benoît Paturel désormais équipé d’une 450 CRF du team Honda SR. De son côté, Jimmy Clochet s’apprête à découvrir le Mondial avec la nouvelle Beta d’usine. Pour être complet, comment ne pas mentionner d’autres pilotes capables de jouer les trouble-fêtes. Neuvième l’an passé, Jeremy Van Horebeek a lui aussi signé chez Beta et compte bien se caler une fois de plus dans le top dix. Ivo Monticelli (KRT Monster), Brian Bogers (GasGas Standing), Arnaud Tonus et Valentin Guillod (Yam Hostettler), Henri Jacobi (Honda JM Racing), Calvin Vlaanderen et Brent Van Doninck (Yam Gebben) ont également l’ambition de s’inviter régulièrement dans le top dix.
Il n’y aura pas de la place pour tout le monde !
CETTE SAISON MONDIALE 2021 SENT LA POUDRE DANS LES DEUX CATÉGORIES !