Moto Verte

Honda 250 CR 1991 « Jean-Michel Bayle »

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C’est sur la Honda 250 CR 1991 que JMB a écrit sa légende. L’année de tous ses records, champion américain de Supercross 250, motocross 250 et motocross 500. Jamais un autre pilote ne remportera trois titres majeurs dans la saison par la suite. Sa 250 CR est entièremen­t faite sur mesure avec un poste de pilotage adapté à son style (guidon plus ou moins flexible suivant les terrains), une mousse de selle plus souple que l’origine pour le confort, un frein arrière plus volumineux avec plus de liquide (JMB est un gros freineur de l’arrière), boucle arrière abaissée, moteur entièremen­t étudié par le service Research and Developpem­ent du HRC avec vingt ans d’avance sur la puissance. Enfin, l’embrayage mixait les disques de 125 et de 250 alors que les suspension­s Showa usine étaient la référence de l’époque. JMB a roulé avec le numéro 8 (comme ses 8 victoires en SX cette année-là), puis recevra la plaque de numéro 1, son objectif ultime aux États-Unis, avant de rouler l’année suivante avec le 111 comme ses trois victoires en 1991.

fournisseu­rs sans le savoir. Le monde du vintage est un petit milieu où les connexions se font rapidement. Les jeunes s’intéressen­t, les anciens transmette­nt leur savoir et leurs histoires. Chacun y trouve son compte et se fait plaisir sans pression. La recherche de la perfection n’est pas non plus un objectif ultime. « Je ne prétends pas avoir la plus proche de l’origine. Certains puristes trouveront des éléments manquants. D’autres personnes en ont réalisé à un niveau largement supérieur et je leur tire mon chapeau. J’avais dans l’idée de me faire plaisir et d’avoir une belle moto chez moi. J’ai voulu lui mettre le numéro un pour la moto de champion. Au départ, je n’étais pas parti pour faire la replica

JMB qui aurait mérité un 8. Je voulais la 250 CR de mon année de naissance et championne de manière générale. C’est la raison pour laquelle je me suis permis de mettre le 1. » Même son de cloche pour Lucas : « Je pourrais encore l’améliorer, elle n’est jamais finie. Si je voulais faire une réplique fidèle, il y aurait plein de détails qui manquent, forcément. Après, ce n’est jamais terminé et ce n’est pas forcément mon objectif. »

Une restaurati­on en appelle une autre

Si l’aboutissem­ent d’une restaurati­on laisse un plaisir et une satisfacti­on personnell­e que l’on devine forcément, elle provoque également le désir de recommence­r encore et encore d’autres projets comme une série dont on attend le prochain épisode. Pour Germain : « Un délire en amène un autre. Je suis reparti sur une Honda 250 CR de 1995 pour l’année de naissance de mon frère. Les opportunit­és et le porte-monnaie génèrent les projets, mais en général, dès qu’on le peut, on le fait ! » Lucas se souviendra longtemps de ses premiers tours de roues en vintage. Depuis, il vit et respire l’huile de coude, les gicleurs et le 2-temps.

« Ce projet-là en a déjà déclenché d’autres. J’ai remonté un 125 CR de 1986 qui sortait d’une grange et actuelleme­nt, je m’occupe d’un 125 KX de 94. J’ai aussi récupéré une autre 250 CR de 94 et j’aimerais également

« LEUR BUT EST DE SE FAIRE PLAISIR ET D’AVOIR UNE BELLE MOTO CHEZ EUX. »

me refaire un 500 CR pour rouler. Ce n’est jamais fini en fait. » Outre la passion commune du vintage et leur amour pour les Honda CR, les deux amis ont encore un autre point en commun. L’argent et la spéculatio­n n’ont jamais été une motivation malgré l’explosion des prix dans ce secteur.

D’ailleurs, accepterai­ent-ils de les revendre ? « Je dis non » (rire !), réplique immédiatem­ent Germain. « Honnêtemen­t, il y a très peu de chances. Je ne veux pas entendre parler d’un prix », ajoute Lucas. Au Final, on a trouvé une différence entre nos deux acolytes. L’une finira un jour par rouler sur un circuit alors que l’autre est destinée à vivre à l’abri de la terre. Vous devinez laquelle ? « Je pense qu’un dimanche matin pas comme les autres, elle va prendre un coup de kick pour aller rouler (rire !).

Il faudra un terrain pas trop gras, pas trop sec et avec pas trop de monde pour que toutes les conditions soient optimales. Je dois juste trouver des roues en meilleur état pour être rassuré », explique Lucas en regardant sa 250 CR de 96. Pour Germain, la donne a changé depuis. « Au début, je ne savais pas trop si j’allais rouler avec. Quand je me suis lancé dans sa restaurati­on, j’ai vite compris qu’elle ne verrait jamais la boue. Elle a plutôt sa place en expo (rire !). Pourquoi ne pas en racheter une autre plus tard de 96, saine et dans son jus, pour rouler avec. »

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 ??  ?? Germain a eu la chance que le cadre ait été démonté, sablé et repeint. À l’époque, il n’avait pas le savoir pour le faire. Aujourd’hui, il avoue qu’il pourrait s’en occuper avec plaisir. Il a trouvé les protection­s de cadre sur Leboncoin. Sans grande conviction esthétique, mais il les trouvait pratiques.
Germain a eu la chance que le cadre ait été démonté, sablé et repeint. À l’époque, il n’avait pas le savoir pour le faire. Aujourd’hui, il avoue qu’il pourrait s’en occuper avec plaisir. Il a trouvé les protection­s de cadre sur Leboncoin. Sans grande conviction esthétique, mais il les trouvait pratiques.
 ??  ?? Étape obligée, Germain a remis des plastiques neufs. Pasky (OCD) l’a bien aidé pour avoir la réplique exacte avec les bons logos aux bons endroits. Il connaît parfaiteme­nt cette époque. C’est un dingue des détails. Il a réalisé toutes les maquettes qui ont ensuite été envoyées chez Paget Color.
Étape obligée, Germain a remis des plastiques neufs. Pasky (OCD) l’a bien aidé pour avoir la réplique exacte avec les bons logos aux bons endroits. Il connaît parfaiteme­nt cette époque. C’est un dingue des détails. Il a réalisé toutes les maquettes qui ont ensuite été envoyées chez Paget Color.
 ??  ?? La plaque dédicacée apporte une valeur ajoutée exceptionn­elle évidemment. Notez que le fabricant italien qui a réalisé les carters produit également des mousses de guidon en tissu.
C’est assez rare et difficile d’en trouver en parfait état sur internet. Un détail qui a son importance sur une moto hyper soignée.
La plaque dédicacée apporte une valeur ajoutée exceptionn­elle évidemment. Notez que le fabricant italien qui a réalisé les carters produit également des mousses de guidon en tissu. C’est assez rare et difficile d’en trouver en parfait état sur internet. Un détail qui a son importance sur une moto hyper soignée.
 ??  ?? On aperçoit en haut la housse de selle qui n’était pas d’origine. Une sellerie qui est passionnée également a pu en reproduire une avec les détails de l’époque.
On aperçoit en haut la housse de selle qui n’était pas d’origine. Une sellerie qui est passionnée également a pu en reproduire une avec les détails de l’époque.
 ??  ?? Le moteur a entièremen­t été refait avec un nouveau piston et une nouvelle bielle. Les carters étaient d’origine, mais dans leur jus. Germain a souhaité mettre des reproducti­ons des carters Honda usine. C’est un fabricant italien conseillé par Pasky qui en fabrique comme à l’époque. La ligne est d’origine, il n’a pas voulu la changer.
Le moteur a entièremen­t été refait avec un nouveau piston et une nouvelle bielle. Les carters étaient d’origine, mais dans leur jus. Germain a souhaité mettre des reproducti­ons des carters Honda usine. C’est un fabricant italien conseillé par Pasky qui en fabrique comme à l’époque. La ligne est d’origine, il n’a pas voulu la changer.

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