Les services secrets syriens et égyptiens : points communs et spécificités
Lorsque surviennent les révolutions arabes début 2011, deux pays touchés, l’égypte et la Syrie, disposent de services influents. Dans le premier cas, le favori pour succéder à Hosni Moubarak (1981-2011) n’était autre que Omar Souleiman, chef du renseignement de 1993 à 2011. Dans le second cas, les moukhabarat syriens bénéficiaient d’une réputation d’efficacité éprouvée, et, s’ils n’ont pu empêcher l’expansion de la révolte, ils en ont limité l’ampleur. Comparer les services secrets des deux pays permet de mieux saisir leurs forces et leurs faiblesses, ainsi que les conséquences de leurs actions.
En Syrie, il existe une multitude de services de renseignement (une quinzaine, si bien qu’il est souvent difficile d’identifier leurs fonctions respectives), ce qui permet – en entretenant une rivalité permanente doublée d’une surveillance réciproque – d’éviter qu’un de ces derniers ne devienne trop puissant. Néanmoins, quelquesuns se distinguent : la Sécurité militaire, qui dispose même d’une branche « Palestine » chargée de la surveillance des Palestiniens, à l’intérieur et à l’extérieur des camps, sur les territoires libanais et syrien ; les services de l’armée de terre, héritiers du deuxième bureau créé à l’époque du mandat français (1920-1946) et considéré comme l’un des plus puissants (1) ; les services de l’armée de l’air, également redoutés, car issus du corps d’armée dont faisait partie le président Hafez al-assad (1970-2000) ; le Bureau de la sécurité nationale ; la Direction de la sécurité politique ; la Direction
des renseignements généraux. Cette dernière serait forte de 25 000 membres, et, si elle dépend officiellement du ministère de l’intérieur, elle relèverait en fait du président et de son entourage (2). La Sécurité générale, ex-sécurité d’état, dépend en théorie du bureau de la sécurité nationale du commandement régional du Baas, mais elle est en réalité rattachée au chef de l’état.
La sécurité intérieure égyptienne, pour sa part, a longtemps relevé de trois services : les Renseignements généraux (rattachés à la présidence), les Renseignements militaires (ministère de la Défense) et la Direction générale pour la sécurité de l’état (DGSE, ministère de l’intérieur). Créé en 1913 puis refondé en 1954, l’appareil sécuritaire compta, sous Gamal Abdel Nasser (1954-1970), jusqu’à 20 000 personnes à la fois ; outre ses prérogatives répressives, il possédait ses propres tribunaux. Pour couvrir et financer ses dépenses importantes, on créa la Société de la victoire pour l’importexport. Les services possèdent également des infrastructures touristiques et sont présents dans l’aéronautique et l’entrepreneuriat, ce qui explique qu’il est difficile, comme pour l’armée, d’envisager une réforme ou de proposer une diminution de son influence sans de solides contreparties financières ou économiques (3).
• La place des services secrets dans l’appareil sécuritaire
En Égypte, les expertises soviétique puis est-allemande poussèrent les services dans la voie de l’infiltration, de l’intimidation, de la coercition, et, au début des années 1960, plusieurs agents égyptiens formèrent à leur tour les services algériens, syriens, yéménites et irakiens. Sous Nasser, le recrutement se faisait sur la base de la loyauté politique. Le siège des services était situé dans le quartier de Hadaik al-qubba, à Héliopolis (Le Caire). Après Anouar el-sadate (1970-1981), l’immixtion des Renseignements militaires dans les affaires sécuritaires civiles se réduisit, avec un assouplissement du contrôle (en particulier sur l’opposition libérale). Mais l’échec des services à prévenir l’assassinat du président, le 6 octobre 1981, entacha leur image.
La DGSE (qui aurait compris près de 100 000 agents) surveillait l’activité politique : opposants pacifiques, islamistes armés, diplomates étrangers, agences gouvernementales, entreprises publiques, syndicats, partis politiques, médias. Traditionnellement, la DGSE avait carte blanche (conformément aux lois d’urgence) pour intimider l’opposition et réprimer la subversion, malgré un certain contrôle pendant Hosni Moubarak, sous la pression de
l’appareil judiciaire. La face publique de la DGSE tenait en plusieurs agences : un bureau d’enquête à Lazoghli (Le Caire), la Cour suprême de la sécurité étatique à Gizeh (banlieue sud-ouest de la capitale), le Parquet suprême de la sécurité étatique, etc. Une affaire célèbre impliquant les services, après le jugement des assassins de Sadate, fut celle des « revenants d’albanie », début 1999 (une centaine d’islamistes jugés). En 2002, un rapport des Nations unies rappela que la torture était courante dans les centres de détention de la DGSE, où aucune inspection indépendante n’avait lieu. Arrestations arbitraires, détentions secrètes, mauvais traitements et torture étaient (et restent) fréquents, dans un climat d’impunité.
Alors que de nombreuses analyses se sont penchées sur l’armée syrienne depuis le déclenchement de la révolte en 2011, peu se sont intéressées à ses services de renseignement. Or, il est plus que probable que Bachar al-assad (depuis 2000) ne serait plus au pouvoir si ses services n’avaient pas été pleinement (et violemment) mobilisés depuis six ans, puisque l’on constate, par exemple, que Damas et d’autres villes importantes n’ont pas été totalement déstabilisées. Il est, par ailleurs, de notoriété publique que l’armée syrienne n’est pas le socle le plus solide et le plus fiable du pays, et que les chefs d’état ne sont pas toujours issus de l’armée. D’où la nécessité de s’appuyer sur d’autres outils de contrôle et de coercition (le Baas n’étant pas non plus le plus efficace à cet égard).
En Syrie aussi, les services bénéficièrent d’une formation de régimes amis comme L’URSS ou l’allemagne de l’est. En revanche, si la France mandataire contribua au départ à la création de l’ossature des futurs services de renseignement, elle ne joua presque plus aucun rôle après l’indépendance.
Les services secrets syriens et égyptiens : points communs et spécificités
• Services secrets et environnement sociologique
Une des principales revendications des révolutionnaires égyptiens, en janvier 2011, fut l’abolition de la DGSE, dissoute au mois de mars suivant, après que plusieurs de ses bâtiments furent investis par les protestataires, en particulier une agence centrale à Nasr City (Le Caire), où les documents saisis montrèrent la surveillance généralisée, les cellules secrètes et la pratique de la torture. Il en fut de même dans la cité du Six-octobre (banlieue ouest), à Assiout et à Alexandrie, où un document saisi (à l’authenticité non entièrement avérée) indiquait la négligence – voire l’implication, pour certains – des services dans l’attentat du 1er janvier 2011 dans une église copte (21 morts et une centaine de blessés), ce qui entraîna des manifestations. La DGSE fut remplacée par la Sécurité nationale, simple modification cosmétique. Les services jouent parfois un jeu étrange : critique de l’armée ? d’un groupe d’officiers ? de la politique gouvernementale ? du président lui-même ? En février 2015, les services utilisèrent les réseaux sociaux pour demander quelle était la cause du tarissement des communiqués émanant du
porte-parole de l’armée à propos des opérations au Sinaï, depuis qu’un certain gradé y avait été nommé coordinateur pour lutter contre les actions terroristes responsables de la mort de dizaines de militaires. La composition des services de renseignement en Syrie n’est pas plus communautaire que ne l’est l’armée, c’est-à-dire que ses membres ne sont pas exclusivement alaouites, la confession du président. En revanche, il est vrai qu’aux postes de commandement, celle-ci est surreprésentée, bien au-delà des 10-12 % qu’elle constitue au niveau national. En général, un responsable sécuritaire, s’il n’est pas alaouite, particulièrement s’il est arabo-sunnite (70 % de la population), sera souvent « doublé » d’un membre de la communauté du président, ce qui permettra de limiter les tentatives de coups d’état ou les actions d’infiltration de puissances étrangères. La première génération des Assad, Hafez puis son frère Rifaat, lorsqu’elle se hissa dans les premiers cercles du pouvoir, le dut en partie à sa capacité à s’organiser en quasisociété secrète, entre alaouites. Ceux qui devinrent maîtres du pays à partir du début des années 1970 en tirent donc les leçons, et veulent faire avorter toute tentative d’organisation cloisonnée, clandestine ou souterraine, dans les sphères du pouvoir. Un autre élément démontrant la toute-puissance accordée aux services de renseignement, au détriment notamment de l’armée, est la période de la tutelle syrienne sur le Liban (19902005), puisque l’on aurait pu penser que c’était le commandant en chef des forces militaires présentes au « Pays des Cèdres » (30 000 soldats à la veille du retrait forcé de 2005) qui aurait dû bénéficier d’un rôle déterminant. Or, ce ne fut jamais le cas puisque c’était le chef des services de renseignement qui était considéré comme le vrai maître du Liban (d’abord Ghazi Kanaan, puis Rustom Ghazaleh, qui moururent tous deux dans des conditions obscures).
• Les moukhabarat syriens : répression et manipulations
Une question importante qui se pose est de savoir si, face à la révolte populaire qui a touché le pays, les services syriens ont conservé les mêmes pratiques, ou s’ils ont su et pu s’adapter au nouveau contexte insurrectionnel. Sur ces différents points, il existe des certitudes et des hypothèses. La première certitude est la résilience, à l’instar de Bachar al-assad et de son régime. En effet, à l’été 2012, période qui constitue l’apogée de la « rébellion modérée », on pensa que l’appareil sécuritaire était touché au coeur et ne s’en remettrait peut-être pas. Cela, notamment à cause de la spectaculaire attaque du 12 juillet qui eut lieu à Damas, au coeur de la zone la plus sécurisée de la capitale, et tua quatre importants dirigeants, dont Daoud Rajha, le ministre – chrétien – de la Défense, et Assef Chaoukat, beau-frère de Bachar. Le choc et la stupeur passés, la capacité de rebond rappela aux sceptiques que l’un des atouts des services, plus généralement de l’appareil sécuritaire, est que l’on ne sait jamais véritablement quelle est l’influence de leurs chefs.
De plus, ce qui permet d’affirmer que, depuis 2011, les services ont joué un rôle qui a permis de limiter l’affaiblissement du régime, c’est leur réputation d’experts en infiltration des différents groupes politiques, voire ethniques, présumés hostiles au système baasiste. Ainsi, pendant la guerre du Liban (1975-1990) et même après, à l’instar d’israël ou d’autres États, ils réussirent à « retourner » des personnalités de premier plan jusque-là considérées comme étant d’irréductibles adversaires de la Syrie, comme, par exemple, Elie Hobeika, lui-même ancien chef des services de renseignement de la milice des Forces libanaises, et impliqué dans les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila en 1982.
À partir de 2003, la Syrie fut aussi accusée, toujours à travers l’action de ses services, d’avoir libéré des centaines d’islamistes ou d’en laisser passer vers l’irak pour mieux affaiblir Washington (pour qui Damas pourrait être la prochaine cible de la démocratisation imposée par la guerre), ou encore d’autoriser des prêches extrémistes ciblant les Américains dans des mosquées radicales contrôlées en réalité par le régime. Cette réputation d’expertise en manipulation d’islamistes radicaux surgit à nouveau peu avant 2011, en particulier au Liban, à Tripoli, la grande ville sunnite du nord, dans le camp palestinien de Nahr el-bared, bien qu’il y ait des doutes sur ce point. Quoi qu’il en soit, les mêmes allégations ressurgirent cette fois-ci après 2011 lorsque nombre d’islamistes sunnites radicaux furent libérés des geôles baasistes, les autorités affirmant de leur côté qu’il s’agissait d’une action de réconciliation nationale et d’une amnistie décidée en gage de bonne volonté. Cette stratégie fut adoptée ailleurs, comme en Libye sous Mouammar Kadhafi (1969-2011), sans que l’on ait accusé le régime de Tripoli de manipulation. Ainsi, les détracteurs de Bachar al-assad affirment que les services ont décidé
d’islamiser à dessein la rébellion populaire afin de la diviser et de la discréditer. Certes, cette hypothèse ne peut être exclue, mais elle n’a jamais été étayée par des preuves incontestables, d’autant plus que ces islamistes ont porté de rudes coups au régime. Ce qui est certain, c’est que l’islamisation progressive et radicale de la rébellion, fût-elle en partie liée à l’action des services syriens, avait une dimension autonome et intrinsèque préexistante à la manipulation supposée, et que, de toute façon, la Syrie aurait été un aimant pour djihadistes comme l’a été l’irak à partir de 2003, ou la Libye à partir de 2011. En revanche, alors que, aussi bien lors de son accès au pouvoir en 2000 qu’au début de la révolte populaire en 2011, Bachar al-assad avait promis de mettre fin à une forme d’impunité des services, il n’en a rien été. Il a été fait le constat que, en sus de quelques divisions d’élite au sein de l’armée, dirigées par des proches, les services étaient finalement la clé de voûte du régime : les soumettre à une quelconque tutelle judiciaire aurait contribué à son affaiblissement.
Une autre évolution apparue au cours des dernières années est l’émergence de l’« armée syrienne électronique », qui a attaqué plusieurs sites d’information hostiles au pouvoir. Si son activité semble en déclin, son « fait d’armes » majeur fut l’annonce que Barack Obama (2009-2017) avait été blessé à la suite des attentats de Boston en 2013, ce qui fit chuter la bourse américaine, entraînant des milliards de dollars de pertes. On peut imaginer que ce sont les services de renseignement qui étaient derrière cette initiative, peut-être avec le soutien de puissances étrangères alliées de la Syrie. Parallèlement, le régime a recours à des forces auxiliaires représentées par des sociétés de sécurité privées. Elles viennent pallier le manque d’effectifs disponibles pour surveiller des lieux importants, et sont dirigées par d'anciens cadres de l’armée, des services ou des proches. La plus importante comprend près de 2 000 personnes. Cependant, les services ont aussi montré leurs limites avec une incapacité, semble-t-il, à infiltrer au plus haut niveau l’opposition et à la manipuler. Le mauvais degré de coopération entre les services, plus portés à se surveiller les uns les autres qu’à mettre en commun leurs ressources et leurs moyens, a pu également accentuer ces défaillances.
Les services secrets syriens et égyptiens : points communs et spécificités
• Le renseignement égyptien en manque de cadre juridique
Depuis 2015, les diverses forces de sécurité égyptiennes ont tué des dizaines de suspects, opérations qualifiées par le ministère de l’intérieur de fructueuses, car visant la « liquidation des terroristes ». Pour être objectif, il faut dire que la violence de la police (secrète et « normale ») répond à celle de groupes armés qui commettent régulièrement des attaques meurtrières contre forces de l’ordre et civils, dans un cercle vicieux de brutalité (idéologique et criminelle) qui ne trouve toujours pas de solution politique globale : partage plus équitable du pouvoir et des richesses. Les attaques terroristes (quelque 30 tués dans une église copte du Caire le 11 décembre 2016 ; deux attentats le 9 avril 2017 à Tanta et à Alexandrie, avec quelque 45 victimes ; mitraillage d’un bus de pèlerins coptes le 26 mai 2017 dans la province d’al-minya : 28 morts ; plus toutes les attaques meurtrières contre les forces de l’ordre que ne mentionne que la presse locale) prouvent à l’évidence que les menaces sont réelles et appellent des mesures énergiques, mais toujours
accompagnées de bavures policières et de violations des droits, systémiques, ce qui ne doit toutefois pas occulter la bravoure de l’ensemble des forces de sécurité, même si la police secrète ne jouit pas du même prestige que l’armée, qui a, elle, vocation à défendre les frontières et non à surveiller le peuple. La capacité du régime à contrôler, de manière plus transparente, ses services est une question encore en suspens. L’enlèvement le 25 janvier 2016 d’un étudiant italien puis son assassinat mirent les services sur le devant de la scène. Giulio Regeni, doctorant de l’université de Cambridge, disparut alors qu’il menait des recherches sur le mouvement ouvrier égyptien ; son corps mutilé fut retrouvé quelques jours plus tard, avec des traces de torture. Alors que la presse italienne accusait la police secrète, les autorités égyptiennes déclarèrent dans un premier temps qu’il était décédé d’un accident de la route. En fait, il semble établi que les services étaient sur le qui-vive à l’approche de l’anniversaire de la révolution et avaient tout mis en oeuvre pour réprimer un éventuel soulèvement. Giulio Regeni aurait donc été pris pour un espion.
Sur les 314 personnes arbitrairement arrêtées en 2015, au moins cinq finirent à la morgue, avec des traces de torture, selon l’association égyptienne pour les droits et libertés ; il faut noter plus de 500 cas d’arrestations administratives pendant les seuls huit premiers mois de 2016.
L’appréhension des services ne peut se faire que dans un cadre plus général. D’un point de vue juridique, malgré une relative indépendance de la Justice (contrairement à d’autres pays de la région où la notion même de justice est absente), l’arbitraire viole en permanence les droits fondamentaux. S’il y a bien quelques procès intentés contre des policiers pour leur implication dans la mort de détenus, avec condamnation et emprisonnement – preuve que les autorités peuvent lutter contre les dérives (même structurelles) –, cela n’a toutefois lieu que dans les cas les plus graves, quand il ne s’agit pas d’affaires politiques. Mais dans de nombreux cas, l’enquête manque de partialité et aucun policier n’est traduit en justice.
• Des services indispensables, mais vus différemment
Plusieurs films égyptiens ont été tournés sur les services secrets, dans une perspective patriotique laudative : Montée vers le précipice (1978), 48 heures en Israël (1998), Les enfants de l’oncle paternel (2009), etc. Quant aux feuilletons, ils sont légion : Larmes dans des yeux impudents (1980), Le renard (1993), La foreuse (1996), Vallée des souris (1999), Oiseaux vers l’est (2002), Guerre des espions (2009), Le mercure (2017)… Toutes ces productions insèrent la défense héroïque de la patrie dans une trame amoureuse, ce qui montre, outre le goût du public pour le drame sentimental, la relation passionnelle ambiguë des Égyptiens avec leurs services et – plus largement – leurs forces armées. Les cas syrien et égyptien diffèrent et se ressemblent. Depuis 2011, une distinction de taille tient en ce que les services égyptiens sont peu ou prou contrôlés par l’institution judiciaire, même si celle-ci demeure in fine soumise au pouvoir.
En Syrie, plus que jamais, les services sont sous le contrôle étroit du président, dont ils sont l’arme maîtresse pour contenir la rébellion, sans toutefois réussir à l’annihiler. Tout comme en Égypte, où les services n’ont pas réussi à éliminer les terroristes islamistes, ils n’ont semble-t-il pas réussi à infiltrer l’opposition ni à la manipuler, et, sans les aides iranienne et russe, Bachar al-assad n’aurait pas tenu longtemps ou aurait dû se replier sur son réduit alaouite. (1) Alain Chouet, « L’espace tribal alaouite à l’épreuve du pouvoir : la désintégration par le politique », in Maghreb-machrek no 147, 1995, p. 93-119.
(2) Wladimir Glasman, « Les ressources sécuritaires du régime », in François Burgat et Bruno Paoli (dir.), Pas de printemps pour la Syrie, La Découverte, 2013, p. 33-53.
(3) Brecht de Smet, Gramsci on Tahrir, Revolution and Counter-revolution in Egypt, Pluto Press, 2016.