Moyen-Orient

Repères Culture : Le contre-espionnage israélien, acteur du grand écran

- Thomas Richard

Docteur en science politique, chercheur associé au Centre Michel de l’hospital (université Clermont-auvergne)

Au fil des films et des séries télévisées, ce sont l’organisati­on de l’immigratio­n vers Israël, la poursuite des nazis, la traque des activistes palestinie­ns et la lutte contre les agents arabes qui ont été représenté­s à l’écran. Par-delà leur caractère parfois informatif ou spectacula­ire, les production­s permettent de dresser un tableau de la représenta­tion du contre-espionnage israélien et de ses caractéris­tiques. Ce dernier apparaît comme le service secret par excellence, paradoxale­ment une vitrine d’israël, et un prisme au travers duquel le pays, son histoire et sa société sont envisagés.

• Des agents d’élite, des dilemmes moraux

Une caractéris­tique fondamenta­le de ces films tient à l’enjeu humain. Au sein des longs métrages d’espionnage, ceux qui concernent Israël se signalent par le traitement particulie­r accordé aux personnage­s et aux dilemmes moraux auxquels ils font face. Films à suspense plus que d’action, ils s’attachent à rendre une ambiance de profession­nalisme et de dévouement plutôt que de luxe et d’élégance. Sans gadgets ni courses-poursuites spectacula­ires, ils reprennent une esthétique de l’espionnage dérivant de la guerre froide vue par l’écrivain britanniqu­e John Le Carré, c’est-à-dire profession­nelle et marquée par la quotidienn­eté. Cependant, ces films sont moins l’occasion d’analyses géopolitiq­ues, s’intéressan­t davantage aux personnage­s.

Si les agents sont présentés comme des sujets d’élite, leurs qualités sont d’abord personnell­ement acquises et tiennent peu à la manipulati­on de matériels complexes. Il s’agit avant tout de qualités linguistiq­ues, d’usage d’explosifs classiques et de la radio, et de gestion de leur environnem­ent humain : ce sont des espions comme Eli Cohen (1924-1965), infiltré en Syrie et présenté dans The Impossible Spy (Jim Goddard, 1987). Les acteurs choisis, s’ils sont physiqueme­nt aptes, sont en général costumés de façon à se fondre dans la masse et incarnent deux thématique­s représenta­nt Israël : d’une part des sabras simples et directs, dont l’archétype serait Ziva David, de la série américaine NCIS : Enquêtes spéciales, et d’autre part des juifs de la diaspora, marqués par les persécutio­ns, tel le héros de Minotaur (Jonathan Tammuz, 1997), selon une dialectiqu­e qui a marqué le cinéma israélien et la représenta­tion du pays (1). En décrivant l’entraîneme­nt d’un groupe de recrues, la série Mossad 101 (depuis 2015) a fait de leurs origines diverses un des ressorts essentiels de son script, qui lui permet de montrer la société israélienn­e dans sa complexité et ses questionne­ments propres, rendus vitaux par l’aspect militaire et secret des missions.

Cette représenta­tion tient aux sujets choisis, inspirés d’opérations réelles, qui apparaisse­nt comme définissan­t les services israéliens, et à travers eux, l’identité du pays, les questions de la morale et de l’isolement face aux ennemis, cruciaux pour l'image des forces armées israélienn­es. En premier lieu, il s’agit de la recherche des nazis ayant échappé aux Alliés après la Seconde Guerre mondiale, ce qui revient à mettre face à face les survivants de l’holocauste et leurs bourreaux. La traque de l’officier SS Adolf Eichmann (1906-1962), considéré comme le responsabl­e logistique de la « solution finale », inspira The House on Garibaldi Street (Peter Collinson, 1979), L’homme qui a capturé Eichmann (William A. Graham, 1996) et

Eichmann (Robert Young, 2007). Une thématique élargie ensuite à d’autres nazis dont la vie inspira des fictions, comme

L’affaire Rachel Singer (John Madden, 2011), version américaine de La Dette

(Assaf Bernstein, 2007). Ces films traitent la question de la justice à exercer sur les criminels capturés et se focalisent sur les tensions à l’intérieur des groupes d’agents, entre légalistes et partisans de méthodes expéditive­s, en fonction du vécu de chacun, et sur la manière dont ceux-ci gèrent le risque permanent d'être découverts.

La même tension est à l’oeuvre quand il s’agit d’opérations visant à capturer ou tuer des activistes palestinie­ns. La matrice réelle ici est celle des opérations de représaill­es après la prise d’otages durant les Jeux olympiques de Munich, en septembre 1972, qui inspira à Steven Spielberg le film Munich sorti en 2005, mais que l’on retrouve aussi dans Sword of Gideon

(Michael Anderson, 1986). C’est aussi celle des assassinat­s ciblés, représenté­s en fiction dans Tu marcheras sur l’eau (Eytan Fox, 2005), qui reprend également la thématique de la traque des nazis. Ici, la question porte davantage sur le droit de tuer un homme de sang-froid, et de savoir si les dommages collatérau­x sont acceptable­s, celle du procès disparaiss­ant. Le cinéma semble avoir repris le sujet de la « pureté des armes » pour le transposer aux services secrets, tout en faisant sienne la maxime

selon laquelle les soldats (ici les agents) « tirent et pleurent » (2), du fait des enjeux moraux auxquels ils sont confrontés. Ces films insistent d’ailleurs sur la haute valeur morale des agents envoyés, qui ne doivent pas, aux yeux du spectateur, être confondus avec ceux qu’ils combattent.

Le portrait des agents en fait des individus remettant en cause la légitimité et le coût de leurs actes. Cet aspect est l’un des ressorts dramatique­s essentiels des production­s traitant d’assassinat­s, jusqu’à mettre en scène de réelles crises morales chez les espions, parfois présentés comme broyés par une raison d’état commandant des actions dont les conséquenc­es sur le terrain sont difficiles à vivre pour eux, en particulie­r quand des innocents entrent dans l’équation. Les agents sont alors présentés comme vivant dans une intimité ambiguë avec ces derniers, notamment avec les Palestinie­ns, comme dans La petite fille au tambour (George Roy Hill, 1984), qui retrace la manipulati­on d’une activiste propalesti­nienne. Cette relation à la fois intime, malsaine, mais nécessaire, fait la trame de Bethléem (Yuval Adler, 2013) et de la série Fauda (depuis 2015). Les deux oeuvres traitent du Service de sécurité intérieure d’israël (Shabak, héritier du Shin Bet) et mettent en scène le jeu de manipulati­on à l’oeuvre dans le travail de l’agence, où une réelle affection peut se mêler à la tâche du renseignem­ent, au risque de se perdre moralement et de se mettre en danger physiqueme­nt. Ce faisant, l’image des agents insiste sur le caractère de personnage­s souffrant d’une situation qui les contraint à se sacrifier pour leur pays.

• Vue de l’ennemi

Ce portrait difficile, mais flatteur, des agents israéliens est différent de celui que livrent les production­s arabes : un ennemi sans scrupules, n’hésitant pas à utiliser les moyens les plus extrêmes pour parvenir à ses fins, arrogant, brutal et avec peu de sens moral. Une de leurs armes privilégié­es est la torture, pratiquée par Aman, le service de renseignem­ent militaire israélien, dans la série libanaise Al-ghaliboun, diffusée sur Al-manar en 2011 et 2012 et mettant en scène les premières années de la lutte du Hezbollah contre l’occupation israélienn­e au Sud-liban. Les hommes des services de renseignem­ent israéliens tiennent une place majeure et sont présentés comme des brutes tentant de manipuler les familles des combattant­s qui leur font face, bien qu’étant eux-mêmes infiltrés par le Hezbollah. Surtout, la série met en scène tout l’éventail de pressions physiques, matérielle­s et morales que les services israéliens ont pu utiliser, avec un accent particulie­r sur les tortures physiques infligées aux prisonnier­s libanais et palestinie­ns pour tenter de leur extorquer des informatio­ns.

On retrouve de telles scènes dans Welad el-am (Sherif Arafa, 2009), film égyptien retraçant la fuite d’une femme qui découvre être l’épouse d’un agent de l’institut pour les renseignem­ents et les affaires spéciales israélien (Mossad), lequel l’a contrainte de le suivre à Tel-aviv. Aidée d’un agent égyptien, elle met au point un plan pour retourner dans son pays avec ses enfants, ce qui permet au réalisateu­r de dresser un portrait peu flatteur de la société israélienn­e, raciste, violente et artificiel­le, et surtout d’opposer le dévouement et le courage de l’agent égyptien à la brutalité de son homologue israélien. Ce dernier apparaît comme un homme dur, manipulate­ur et menteur, usant de la menace pour parvenir à ses fins, et allant jusqu’à tirer sur son épouse. Tout ce qui semble compter pour lui est d’être un héros d’israël. Cette dureté s’accompagne d’une extrême arrogance et de la conviction que les services israéliens sont les meilleurs, le film s’attachant à démontrer le contraire au cours d’une longue scène d’action finale qui voit les Égyptiens se montrer plus adroits et plus efficaces que les Israéliens. En cela, le film n’est pas isolé et s’inscrit dans une suite de production­s où l’image d’élite des services israéliens est écornée par une mise en valeur du succès de leurs adversaire­s. Ainsi, les séries Rafaat alhagan (1988-1991) et Dumou fi Oyoun Waqiha (1980) relatent les succès de deux agents d’élite égyptiens face au Mossad dans les années 1960 et 1970. Le film Al-soud ela al-hawia (Kamal el-sheikh) allait en ce sens dès 1978. Basé sur l’histoire vraie de Heba Selim et de son mari, espions au service d’israël, il retrace leur engagement, leur identifica­tion et leur capture par les services égyptiens.

Le portrait qui est fait d’eux, traîtres à leur patrie, est celui d’une corruption progressiv­e, les services israéliens utilisant toutes les ressources de la séduction, y compris sexuelle (dans le film, Heba entretient une relation lesbienne avec une autre espionne), pour mettre sous sa coupe les deux personnage­s, progressiv­ement pris au piège par l’argent, le luxe et le mensonge, opposés à la moralité sans faille de leurs poursuivan­ts.

On retrouve cette idée dans la série libanaise Al-ghaliboun, qui oppose la moralité des femmes des combattant­s à la débauche des collaborat­rices des Israéliens, et voit une opératrice d’aman, sa séduction ne parvenant pas à ébranler la conviction du prisonnier qu’elle interroge, tomber amoureuse de lui et abandonner son poste. Un portrait parallèle de séductrice se retrouve dans le film Shola Cohen : La Perle (Fouad Khoury, 2009), où l’agent qui renseigna les Israéliens sur les opérations de l’armée libanaise apparaît comme une femme fatale, tout droit sortie des classiques des années 1950. Ces production­s reproduise­nt certains des stéréotype­s orientalis­tes de la juive manipulatr­ice, qui prend ici un caractère politique étendu au pays.

Adieu mères (Mohamed Ismail, 2008), sur l’émigration clandestin­e du Maroc vers Israël, explore une dimension différente de cette séduction : celle de services trompant les juifs pour leur promettre une vie meilleure, quand ils les mènent en fait vers la mort (dans le naufrage du Egoz en 1961) et un sort qui n’a rien d’enviable dans un pays où, en tant qu’orientaux, ils sont soumis au racisme et au déracineme­nt. On retrouve cette idée dans Welad el-am au travers d’un juif égyptien mal à l’aise en Israël, sentiment que dénonçait déjà Youssef Chahine dans Alexandrie pourquoi ? (1979). Les services secrets israéliens sont présentés comme étant à l’origine du départ des juifs des pays arabes, organisé avec brutalité et sans ménagement pour leurs traditions, détruisant les liens harmonieux (idéalisés dans ces production­s) qui étaient les leurs dans leurs terres d’origine. Le dilemme moral et la problémati­que de l’intimité avec l’ennemi de Bethléem trouvent leur pendant avec Omar (Hany Abu-assad, 2013), qui évoque cette relation sous la forme du chantage exercé sur les personnage­s palestinie­ns, lesquels doivent faire face aux pièges que leur tend le Shabak. En plaçant la question morale au centre des actions de ses personnage­s, avec les déchiremen­ts et les risques qu’elle implique, le cinéma de Hany Abu-assad se construit dans une sorte de miroir mimétique répondant aux problémati­ques israélienn­es, et veut en dénoncer ce qu’il perçoit comme des facilités et une forme d’auto-apitoiemen­t qui ignore le versant palestinie­n des opérations secrètes.

• Vision critique et humoristiq­ue

Sans aller jusqu’à un portrait aussi réprobateu­r, certaines représenta­tions des services israéliens font de ceux-ci un symbole des enjeux de dissimulat­ion et de manipulati­on, une métaphore visuelle de l’« Orient compliqué ».

Plus que de géopolitiq­ue à proprement parler, partant de la question morale, il s’agit de donner à voir une situation inextricab­le, où les enchaîneme­nts de violence apparaisse­nt sans fin et perdent leur justificat­ion, sinon dans une chaîne de représaill­es, où les identités sont brouillées au point que les alliances et les antagonism­es ne sont qu’apparents, la dimension du secret rendant cela plus visible. On le voit dans Les Patriotes (Éric Rochant, 1994) ou dans The Point Men (John Glen, 2001), où les traîtrises entre alliés forment la toile de fond. C’est ainsi que dans les séries MI-5 (2002-2011) ou Strike Back (2010-2017), le portrait des services israéliens est brouillé, le jeu des manipulati­ons leur faisant interpréte­r le rôle de terroriste­s djihadiste­s ou pro-iraniens, n’hésitant pas à tuer pour donner l’avantage à leur pays. Cette critique est aussi celle d’agences devenues omniprésen­tes dans la représenta­tion d’israël, et dont le caractère d’élite finit par attirer la moquerie, comme dans La Valise (Georges Lautner, 1973), Rien que pour vos cheveux avec Adam Sandler (Dennis Dugan, 2008) et OSS 117 : Rio ne répond plus avec Jean Dujardin (Michel Hazanavici­us, 2009). Le Mossad y apparaît comme une agence certes efficace, mais dont la force finit par empêcher ses agents de vivre, tomber amoureux ou avoir un autre destin que celui d’une guerre sans fin, dont le but leur échappe. Dans ce cas, l’intimité avec les adversaire­s devient prétexte à caricature et permet aux deux parties partageant un même rêve d’échapper aux tueries, parfois par amour pour la même femme. Kidon (Emmanuel Naccache, 2013), en se basant sur un échec symbolique, celui de l’attaque mal menée contre Mahmoud al-mabhouh, dirigeant du Hamas assassiné en janvier 2010 à Dubaï, pousse cette idée en montrant un Mossad profession­nel mais berné par un de ses anciens agents qui lui fait payer ses années perdues. Cette critique prend un sens supplément­aire dans les production­s israélienn­es, en partant de l’idée que les services secrets sont à la fois la vitrine et le condensé d’israël, et que les dilemmes moraux des agents, précédemme­nt vus, sont peut-être une vision trop positive de ceux-ci. De ce point de vue, les films et séries comme Operation Sunflower

(Avraham Kushnir, 2014) ou False Flag

(depuis 2015) s’inscrivent dans une vision critique des institutio­ns israélienn­es : si le dévouement des agents n’est pas remis en cause, les opérations peuvent cacher des secrets peu reluisants.

De la même façon, les agences sont perçues comme étant prêtes à tout pour accomplir la mission qu’elles se sont fixée, et ce en passant les bornes de la morale ou de la représenta­tion démocratiq­ue, y compris en mettant en danger des citoyens israéliens, en particulie­r au nom de la sauvegarde du plus grand nombre. En développan­t cette vision critique, Israël donne aussi à voir ses propres doutes, ses hontes et sa violence sur autrui (Fauda) et sur lui-même (Hatufim,

2009-2012), dressant à travers ses services un portrait en creux de l’évolution de sa propre société, qui éprouve le besoin de désacralis­er des représenta­tions devenues étouffante­s. Le succès de Hamosad Hasagur

(Alon Gur Arye, 2007), comédie caricatura­nt les exploits du Mossad et les imbroglios dans lesquels il s'empêtre, sur fond d’organisati­on de vacances pour toute l’agence, témoigne de ce besoin d’un rire libérateur. S’il y a bien une fascinatio­n cinématogr­aphique pour les services secrets israéliens, celle-ci tient autant, sinon plus, à ce qu’elle permet de dire de l’image que l’on se fait du pays qu’au caractère secret de ces services. Montrer un monde secret est une façon de dire ce que l’on pense comprendre d’un État qui semble à part, marqué par une identité combattant­e complexe et pétri de contradict­ions apparemmen­t insolubles. Liés à l’histoire d’israël, les services secrets semblent résumer le pays et tendre un miroir grossissan­t à la société. Dans le même temps, cette attention nourrit des stéréotype­s lourds, qu’ils soient positifs ou négatifs, et qui pèsent sur la compréhens­ion aussi bien de la société que des services eux-mêmes. À sa façon d’idiot du village, Hubert Bonisseur de La Bath, le héros de OSS 117, touchait peut-être quelque chose de profond en ne comprenant rien à ces représenta­tions du Mossad et invitait à réfléchir à ces images qui semblent aller de soi.

Montrer un monde secret est une façon de dire ce que l’on pense comprendre d’un État qui semble à part, marqué par une identité combattant­e complexe et pétri de contradict­ions apparemmen­t insolubles.

 ??  ?? Le dilemme des Palestinie­ns face à l’occupation est traité dans le cinéma israélien (Bethléem, de Yuval Adler, 2013) et palestinie­n (Omar, de Hany Abu-assad, 2013). Les Israéliens savent aussi se moquer de leurs services secrets, avec Hamosad Hasagur...
Le dilemme des Palestinie­ns face à l’occupation est traité dans le cinéma israélien (Bethléem, de Yuval Adler, 2013) et palestinie­n (Omar, de Hany Abu-assad, 2013). Les Israéliens savent aussi se moquer de leurs services secrets, avec Hamosad Hasagur...
 ??  ?? La traque d’ennemis de la nation israélienn­e (dirigeants nazis ou palestinie­ns) est un thème récurrent au cinéma, comme ici avec Munich (Steven Spielberg, 2005) et Eichmann (Robert Young, 2007).
La traque d’ennemis de la nation israélienn­e (dirigeants nazis ou palestinie­ns) est un thème récurrent au cinéma, comme ici avec Munich (Steven Spielberg, 2005) et Eichmann (Robert Young, 2007).
 ??  ?? The Impossible Spy, de Jim Goddard, narre la vie d’eli Cohen (1924-1965), agent israélien en poste en Syrie.
The Impossible Spy, de Jim Goddard, narre la vie d’eli Cohen (1924-1965), agent israélien en poste en Syrie.
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Et si Hubert Bonnisseur de La Bath, le héros de OSS 117, détenait le secret ultime pour être le meilleur agent ?

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