« Printemps perdus de Méditerranée (1991-2017) »
Confluences Méditerranée, no 100, iremmo/l’harmattan, Paris, avril 2017, 238 p. La parution du 100e numéro de la revue trimestrielle Confluences Méditerranée, fondée en 1991, a un goût un brin amer, tant les catastrophes et les bouleversements ont essaimé dans l’orient méditerranéen en un quart de siècle. Passé les promesses d’un nouvel ordre international consécutif à la chute de L’URSS, la région est plus que jamais l’épicentre de l’instabilité mondiale. Chaque article fait le point de façon claire et stimulante sur les dossiers brûlants du Moyen-orient, mais aussi sur les Balkans ou Chypre. Si, au début de cette ère, nombre de commentateurs et politologues purent imaginer l’avenir en des termes favorables, et si beaucoup de citoyens pouvaient se réjouir d’entrevoir la guérison des fractures du monde, l’espoir né de quelques promesses semble avoir malheureusement laissé la place à l’amertume. En particulier en Méditerranée et au Moyen-orient, où la violence politique, loin d’avoir disparu, a gagné en intensité.