Moyen-Orient

Les multiples visages de L’AKP au pouvoir

- Jean Marcou

Quinze ans après les élections législativ­es qui, le 3 novembre 2002, ont porté le Parti de la justice et du développem­ent (AKP) au pouvoir, l’heure est celle du bilan pour un pays qui s’est beaucoup transformé, et pas toujours comme on l’attendait. Démocratie parlementa­ire hésitante, recadrée par de fréquentes interventi­ons militaires au cours de la seconde moitié du XXE siècle, la Turquie, qui a définitive­ment renvoyé l’armée dans ses casernes depuis le coup d’état manqué de juillet 2016, s’est muée en un régime présidenti­el civil, mais autoritair­e, centré autour de la personne de Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre de 2003 à 2014 et président depuis lors.

Tournant le dos à un développem­ent chaotique, qui l’amenait régulièrem­ent à faire l’objet de plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire internatio­nal (FMI), l’économie turque se classe désormais parmi les vingt premières mondiales et, après un passage à vide en 2016, elle connaît une résilience surprenant­e depuis le début de l’année 2017. Par ailleurs, la société turque, qui avait été profondéme­nt marquée par les réformes laïcistes et l’occidental­isation de Mustafa Kemal (1881-1938), vit une révolution culturelle qui l’incite à cultiver le souvenir de l’empire ottoman et à mettre en exergue son identité musulmane. O tempora, O mores ! En octobre 2017, une loi a autorisé les autorités religieuse­s à célébrer les mariages, entamant l’une des institutio­ns majeures de la laïcité turque. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le bon élève de L’OTAN pendant la guerre froide est devenu un partenaire turbulent, qui menace de retirer sa candidatur­e à l’union européenne (UE), prétend acheter du matériel militaire russe ou chinois, dialogue avec Vladimir Poutine et n’hésite pas à dire à ses alliés occidentau­x qu’il n’a plus besoin d’eux. Émancipati­on inéluctabl­e d’une puissance régionale de plus en plus incontrôla­ble, qui ne peut que se confirmer et s’accentuer dans les années à venir ? Dérive autoritair­e dangereuse qui risque de conduire la Turquie au bord

du gouffre ? Les opinions divergent lorsque l’on tente de comprendre le sens de cette nouvelle marche turque, au moment où le pays est appelé à ratifier les transforma­tions qu’il vient de vivre en reconduisa­nt au pouvoir Recep Tayyip Erdogan et son parti, lors des élections générales de 2019, qui seront à la fois locales, législativ­es et présidenti­elles.

• L’échec des scénarios annoncés de L’AKP au pouvoir

Comment en est-on arrivé là ? Telle est bien la question qui se pose lorsque l’on confronte l’état de la Turquie actuelle aux scénarios avancés dans les années qui ont suivi la première victoire de L’AKP. Deux hypothèses dominent alors les débats. La première, celle des « islamo-démocrates », voit dans L’AKP une formation libérée des tentations islamistes de ses fondateurs, comparable aux partis chrétiens démocrates occidentau­x, gagnée à la cause de l’intégratio­n européenne et capable de contenir les ingérences militaires pour conduire la Turquie vers un régime résolument civil et représenta­tif. La seconde, celle de l’« agenda caché islamiste », estime que, derrière la façade d’un argumentai­re de séduction, le nouveau gouverneme­nt est la première étape d’un démantèlem­ent de l’état kémaliste qui, loin de conduire à un développem­ent de la démocratie, aboutira à l’établissem­ent de la charia et à la création d’une république islamique. Or, même si certaines phases de l’évolution politique observée depuis 2002 ont pu sembler emprunter à ces deux hypothèses, force est de constater que ni l’un ni l’autre de ces scénarios ne s’est vraiment réalisé, et qu’un troisième est sans doute sur les rails : celui d’une Turquie ayant renoué avec son identité musulmane, tout en amplifiant un nationalis­me et un autoritari­sme qui ont toujours été les vieux démons de sa république. Pour évoquer cette autre voie, il convient de revenir sur les principale­s évolutions du régime politique de la Turquie depuis que L’AKP est arrivé au pouvoir, ce qui amène à distinguer quatre périodes.

La première consiste en une phase d’observatio­n (2002-2007) pendant laquelle il semble que le scénario initial le plus optimiste est en train de se réaliser. Pendant sa première législatur­e, le gouverneme­nt de L’AKP poursuit les réformes consenties par ses prédécesse­urs en vue d’ouvrir des négociatio­ns d’adhésion avec L’UE, ce à quoi il parvient en 2005. Avec l’armée, il réussit à préserver le consensus, il faut dire que le chef d’état-major d’alors se prête au jeu à merveille. La deuxième période est celle du réveil des conflits (2007-2011). Endormi par la coexistenc­e pacifique des années précédente­s, l’antagonism­e entre l’establishm­ent kémaliste et les nouveaux dirigeants de L’AKP se réveille à l’occasion de la présidenti­elle de 2007. C’est le début d’une guerre sans concession­s qui voit L’AKP remporter sa seconde élection législativ­e et faire élire l’un des siens à la présidence de la République, avant de déjouer les manoeuvres du pouvoir judiciaire visant à obtenir sa dissolutio­n et de mettre

sur pied, avec la collaborat­ion de procureurs gülenistes, de grands procès pour complot (Ergenekon, Balyoz) afin de briser l’influence politique de l’armée.

À bien des égards, l’année 2011 est un tournant dans les mutations de L’AKP au pouvoir. Au printemps, pour la première fois, le régime s’en prend frontaleme­nt à la liberté de la presse en arrêtant deux journalist­es d’investigat­ion réputés. De premières dissension­s se font jour néanmoins entre le gouverneme­nt et le mouvement Gülen, car le procureur Zekeriya Öz, proche de la confrérie, est peu après dessaisi de cette affaire. Pendant l’été qui suit, et après avoir remporté sa troisième élection législativ­e, Recep Tayyip Erdogan prend seul la présidence du Conseil militaire suprême (YAS) et intervient donc pour la première fois significat­ivement dans la nomination des instances dirigeante­s de l’armée turque. Enfin, en décembre, lors du drame d’uludere au cours duquel l’aviation turque a bombardé (sciemment ou par erreur ?) une colonne de villageois kurdes qui faisaient de la contreband­e sur la frontière, le gouverneme­nt s’abstient de critiquer les autorités militaires (ce qu’il faisait habituelle­ment à l’occasion de bavures militaires commises dans la lutte contre la guérilla kurde) et leur apporte son soutien résolu. On comprend alors que L’AKP, cette formation venue de la périphérie, est en train de s’installer au centre, c’est-à-dire au sein des instances les plus élevées de l’état.

Ce processus va se confirmer par la suite, au cours d’une troisième période (2011-2014), qui est celle de la polarisati­on. Au-delà des instances politiques, ce phénomène concerne désormais la société. Les changement­s notables qu’entreprend le gouverneme­nt, conforté par ses victoires électorale­s et sa maîtrise des organes de l’état (grands travaux à Istanbul, pressions sur les modes de vie…), débouchent sur le mouvement de contestati­on de Gezi de mai-juin 2013 et sa répression brutale. C’est la fin des illusions qu’avait suscitées le « modèle turc » de L’AKP au moment des « printemps arabes ». La rigidifica­tion du régime est en marche et se traduit par une personnali­sation du pouvoir, qui caractéris­e l’ultime période (à partir de 2014). Du fait de son leadership sur le parti et de son élection à la présidence au suffrage universel (pour la première fois) en août 2014, Recep Tayyip Erdogan se livre à une nouvelle interpréta­tion de la Constituti­on, en transforma­nt le régime parlementa­ire en un système semi-présidenti­el de plus en plus autoritair­e. Un contexte d’instabilit­é, avec la reprise de la guérilla du Parti des travailleu­rs du Kurdistan (PKK), les attentats meurtriers de l’organisati­on de l’état islamique (EI ou Daech) ou des Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) et bien sûr le coup d’état manqué du 15 juillet 2016, favorise cette mutation et contribue à la légitimer.

• La transforma­tion du parti

Si le changement politique s’observe dans la dégradatio­n de la liberté d’expression, l’abandon du processus de paix avec les Kurdes, les réformes institutio­nnelles conduites ou les relations de plus en plus difficiles d’ankara avec ses alliés occidentau­x, il peut se lire aussi dans la transforma­tion du parti au pouvoir. En 2001, hors de son noyau de militants islamistes, L’AKP se présente comme une formation conservatr­ice, mais démocrate, se proposant de rassembler les déçus de la république. Il parvient ainsi rapidement à récupérer le fonds de commerce des formations de centre droit, qui avaient gouverné la Turquie auparavant, tout en se lançant dans une entreprise de séduction très large en direction des minorités (kurde, alévie, arménienne…), voire d’une partie des milieux laïques progressis­tes (ceux qu’on appellera les « libéraux »), soucieux avant tout de bannir les interventi­ons militaires dont ils ont été victimes par le passé. Or, ce parti attrape-tout, qui a répondu aux besoins des

premières années de gouverneme­nt, ne peut satisfaire les attentes d’une formation qui est en train d’investir l’état. Au tournant de 2011, la mouvance au pouvoir commence à se transforme­r, ce qui provoque une intensific­ation des désaccords en son sein : accrochage­s entre le président Abdullah Gül (2007-2014) et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan (20032014), en particulie­r sur la gestion des événements de Gezi ; et, surtout, dissidence du mouvement Gülen, qui dégénère en guerre ouverte après le scandale de corruption des 17 et 25 décembre 2013. Cette première fracture interne se traduit par des purges spectacula­ires contre les gülenistes qui touchent surtout la police et la justice (où ils sont très implantés). Elles ébranlent le parti, car trois ministres AKP – Zafer Çaglayan (Économie), Muammer Güler (Intérieur) et Erdogan Bayraktar (Environnem­ent) – ont été obligés de démissionn­er. On assiste alors à la fois au départ de personnali­tés suspectées de sympathies gülenistes et aux démissions protestata­ires, de ralliés ou de libéraux.

Au cours de l’été 2014, alors que le mandat présidenti­el d’abdullah Gül s’achève, son successeur, Recep Tayyip Erdogan, sonne aussi la fin de la partie pour nombre de ses autres compagnons de route de la première heure. Avant d’abandonner la présidence de L’AKP, comme l’y oblige son statut de chef de l’état, il provoque un rajeunisse­ment de ses cadres provinciau­x et rappelle aussi à tous ses ténors au Parlement que la règle interne à L’AKP, qui veut qu’un député ne puisse faire plus de trois mandats, ne souffrira aucune exception. Les élections de juin 2015 conduisent ainsi à un profond renouvelle­ment du personnel parlementa­ire du parti et permettent d’écarter nombre de ses figures de proue qui étaient élues depuis 2002. Cette hécatombe est considérée d’ailleurs comme l’une des causes du revers qu’enregistre L’AKP lors de cette élection, en perdant sa majorité absolue. Dans ce contexte de remaniemen­t interne, Ahmet Davutoglu, l’emblématiq­ue chef de la diplomatie de 2009 à 2014, qui est devenu Premier ministre et président de L’AKP entre 2014 et 2016, fait figure de survivant dont les jours sont comptés. Il s’accorde pourtant un sursis, en conduisant le parti à la victoire lors des élections anticipées de novembre 2015, après avoir rappelé certaines figures tutélaires et mis en suspens le projet de régime présidenti­el de Recep Tayyip Erdogan. On pense alors aux chances de retour de L’AKP à une ligne plus modérée, plus européenne et, pour tout dire, moins autoritair­e. Mais la cohabitati­on entre Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Davutoglu au sommet de l’état est marquée par des désaccords sur des

sujets essentiels : reprise du projet de régime présidenti­el, refus de relancer le processus de paix avec les Kurdes, tensions avec L’UE…

En mai 2016, le comité central du parti dépouille le Premier ministre du pouvoir de nommer les dirigeants provinciau­x. Affaibli, humilié, Ahmet Davutoglu démissionn­e pour laisser la place à une personnali­té plus pragmatiqu­e, Binali Yildirim, fidèle ministre des Transports (2002-2016) et homme des grands travaux. Le nouveau Premier ministre se voit assigner la mission de faire aboutir le projet de régime présidenti­el. L’accroissem­ent des tensions, à la suite du coup d’état, voit L’AKP gagner le soutien des nationalis­tes pour mener à bien le référendum constituti­onnel d’avril 2017. Cette réforme permet aussi à Recep Tayyip Erdogan de redevenir le leader du parti. C’est le début d’un processus ultime de personnali­sation du pouvoir qui doit permettre au président, en 2019, non seulement de diriger L’AKP, mais de devenir la seule instance exécutive du fait de la disparitio­n de la fonction de Premier ministre.

• De la polarisati­on intérieure à la polarisati­on internatio­nale

Cette personnifi­cation du pouvoir donne au régime qui est en train de se construire un caractère « sultanique » (1). Le président turc se fait régulièrem­ent accompagne­r de son épouse dans ses déplacemen­ts officiels ; il a marié sa fille Sümeyye en grande pompe en 2016 en conviant les dignitaire­s de son régime à être ses témoins ; il a fait entrer l’un de ses gendres au gouverneme­nt. On observe également que des disgrâces de journalist­es, de dissidents ou d’anciens notables du régime se produisent après que ces derniers ont été publiqueme­nt montrés du doigt (2) dans les discours de celui que ses partisans appellent désormais le reis (3). Cette montée en puissance de la personnifi­cation du pouvoir se greffe sur un État fort et séculier issu du kémalisme, dont on s’emploie à restructur­er l’héritage, ébranlé par de multiples phénomènes (infiltrati­on du mouvement Gülen, procès pour complot, purges menées depuis 2013 contre les gülenistes, épuration en règle consécutiv­e au putsch manqué de 2016). Mais, même si elle continue de respecter l’icône de Mustafa Kemal, le fondateur de la Turquie moderne, cette restructur­ation s’opère dans un univers culturel transformé. L’arrivée de Recep Tayyip Erdogan à la présidence a été suivie par une débauche de références verbales ou cérémonial­es, exaltant un passé mythifié des Turcs, qui doivent redevenir fiers de leurs ancêtres ottomans, et des musulmans, qui doivent savoir qu’ils ont découvert l’amérique avant Christophe Colomb. Au soir de son élection, en août 2014, Recep Tayyip Erdogan est allé prier au sanctuaire d’eyüp, sur la Corne d’or, comme les sultans ottomans après leur intronisat­ion. Six mois plus tard, recevant son homologue palestinie­n, Mahmoud Abbas, il est apparu dans son nouveau palais entouré de guerriers vêtus des uniformes des 16 États créés par des Turcs au cours de l’histoire. Depuis 2015, l’anniversai­re de la prise de Constantin­ople donne lieu, chaque année, à des festivités grandioses à Yenikapi, au bord de la mer de Marmara, sur les lieux des grands meetings de L’AKP. Le président turc aime aussi à célébrer la victoire de Manzikert sur les Byzantins qui, en 1071, a ouvert l’anatolie aux Seldjoukid­es (1037-1194) du sultan Alp Arslan (1029-1072). Évoquant cet épisode parallèlem­ent à la fondation de la République en 1923, lors d’un congrès extraordin­aire du parti en août 2014, il déclarait : « Bien que L’AKP n’ait que treize ans, c’est une formation qui assume l’héritage d’une marche qui a commencé depuis des siècles… ». La constructi­on du nouveau régime s’inscrit dans cette marche, dont les rendez-vous, ressassés à l’envi par la propagande, sont désormais : 2023 (centenaire de la République), 2053 (600e anniversai­re de la prise de Constantin­ople) et 2071 (millénaire de la bataille de Manzikert).

Les premiers acquis de cette entreprise transcenda­ntale, qui doit faire oublier l’« homme malade », sont les grands travaux du régime : nouveaux pont et tunnels pour franchir le Bosphore, lequel sera doublé par le creusement d’un canal ; troisième aéroport d’istanbul qui doit être le plus grand du monde ; pont sur les Dardanelle­s, autoroutes, lignes de TGV… Ceux qui contestent cette évolution sont désormais désignés à la vindicte publique. À l’instar des terroriste­s de Daech, du PKK ou du mouvement Gülen, ce sont ceux qui sont souvent présentés comme leurs complices : journalist­es d’opposition, Parti démocratiq­ue des peuples (HDP), dont le leader, Selahattin Demirtas, est en prison, associatio­ns de défense des Droits de l’homme… Mais, depuis le coup d’état manqué de juillet 2016 et la campagne référendai­re du printemps 2017, cette polarisati­on intérieure aggravée a tendance à déborder hors des frontières. Alors que la Turquie tourne le dos au modèle occidental d’un point de vue tant sociétal que politique, les Occidentau­x sont regardés avec une méfiance grandissan­te. En témoignent les confrontat­ions en cours avec les États-unis ou L’UE et certains de ses membres (notamment l’allemagne). Le refus d’extrader Fethullah Gülen (en exil en Pennsylvan­ie), le soutien américain aux Kurdes syriens, l’asile politique donné à des opposants turcs ou kurdes et les poursuites engagées contre les gardes du corps de Recep Tayyip Erdogan – à la suite des bagarres qui ont marqué la venue de celui-ci à Washington en mai 2017 – sont commentés par les dirigeants de L’AKP comme autant de pressions destinées à ruiner les efforts de la Turquie pour prendre la place qui lui revient sur la scène internatio­nale. La Turquie est donc entrée dans une ère d’incertitud­e politique qui plonge ses partenaire­s internatio­naux dans un abîme de perplexité après avoir tétanisé les différente­s instances de l’état ou du parti. Si la polarisati­on s’étend au niveau internatio­nal, en outre avec le refroidiss­ement diplomatiq­ue entre Ankara et Washington – provoqué depuis octobre 2017 par l’arrestatio­n d’un membre du personnel du consulat américain, accusé d’espionnage –, la transforma­tion du régime, et en particulie­r du parti, se poursuit au niveau intérieur. Dans la perspectiv­e des échéances électorale­s de 2019, Recep Tayyip Erdogan a lancé une sorte de « grand nettoyage municipal », poussant à la démission les maires AKP de grandes villes (Istanbul, Ankara, Bursa…), remplacés par des inconnus (4). D’autres charrettes de disgraciés se profilent, plus personne n’étant à l’abri d’une mauvaise surprise.

(1) Juan J. Linz, Régimes totalitair­es et autoritair­es, Armand Colin, 2007.

(2) C’est le cas notamment d’osman Kavala, arrêté en novembre 2017 après avoir été désigné par Recep Tayyip Erdogan comme le « Soros turc ». Amberin Zaman, « Post-coup purge snares beloved “Soros of Turkey” », in Al-monitor, 1er novembre 2017.

(3) Un film éponyme réalisé par Hüdaverdi Yavuz est sorti en Turquie en mars 2017. Il raconte l’enfance du leader de L’AKP et son élection à la mairie d’istanbul (1994-1998).

(4) Si l’on ajoute à ces purges celles qui frappent les mairies kurdes depuis le coup d’état manqué de 2016, près de la moitié des municipali­tés turques sont désormais gérées par des responsabl­es qui n’ont pas été élus. Sibel Hurtas, « Erdogan’s mayor purge leaves almost half of Turkey without elected officials », in Al-monitor, 8 novembre 2017.

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 ?? © Shuttersto­ck/thomas Koch ?? Recep Tayyip Erdogan – ici, sur une affiche de mai 2015 avec Ahmet Davutoglu – sera-t-il encore au pouvoir en 2023, rendez-vous de l’histoire auquel il veut être présent ?
© Shuttersto­ck/thomas Koch Recep Tayyip Erdogan – ici, sur une affiche de mai 2015 avec Ahmet Davutoglu – sera-t-il encore au pouvoir en 2023, rendez-vous de l’histoire auquel il veut être présent ?
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Dans ses déplacemen­ts et actes politiques, Erdogan est souvent accompagné de son épouse ; ici en mai 2012 à Istanbul. Après la tentative de putsch en juillet 2016, le président s’est lancé dans une vaste opération d’arrestatio­ns, notamment de personnes soupçonnée­s d’être en lien avec la confrérie Gülen, comme ici à Kayseri le 26 avril 2017
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 ??  ?? En mai et juin 2013, un mouvement sans précédent contestait l’autorité du président Erdogan sur la place Taksim d’istanbul. Le pouvoir opta pour la répression.
En mai et juin 2013, un mouvement sans précédent contestait l’autorité du président Erdogan sur la place Taksim d’istanbul. Le pouvoir opta pour la répression.
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