Généalogie des villes algériennes : Voyage au coeur des civilisations
Leila Latreche, Riveneuve, Paris, 2018, 320 p.
À l’indépendance, en 1962, nombreuses sont les villes qui sont vite rebaptisées afin d’effacer les traces douloureuses de plus de cent trente années de colonialisme français. Ainsi Castiglione devient Bou Ismaïl ; Sidi-ferruch, Sidi-fredj ; Mercier-lacombe, Sfissef, entre autres exemples. Mais le nom des cités d’algérie a changé à travers les siècles, selon la culture présente sur le territoire depuis l’antiquité, des Phéniciens jusqu’aux Français, en passant par les Romains et les Ottomans. C’est cette fascinante histoire que Leila Latreche raconte, permettant par la même occasion de comprendre l’ancrage du phénomène urbain en Algérie. Ce livre est donc appelé à devenir une référence à la fois en histoire et en géographie – ce n’est certes pas un gros dictionnaire, mais c’est un beau début. Il est accompagné de cartes et de photographies.