J’ai couru vers le Nil
Alaa El Aswany, Actes Sud, Arles, 2018, 430 p.
Le Caire, début 2011. Alaa El Aswany reprend l’histoire de la révolution égyptienne place Tahrir. Ses personnages : Asma et Mazem, qui vivent leur histoire amoureuse sur fond de crise politique ; Khaled et Daniat, des étudiants en médecine, lui, fils de chauffeur, elle, fille du général, qui soignent des blessés ; Achraf, un bourgeois copte ; Isaam, un ancien communiste désabusé qui entretient une relation avec Nourhane, une présentatrice télé. L’histoire de l’égypte qui s’est révoltée s’écrit aussi dans le quotidien de personnages confrontés au désir, à l’espoir et au désespoir, à la répression et à l’hypocrisie d’un pays qui cherche à vivre, miné par la corruption et les petits arrangements. Ce roman, interdit de publication en Égypte, ose dire les travers et les complexités de la société post-hosni Moubarak.