Le pianiste de Yarmouk
Aeham Ahmad, La Découverte, Paris, 2018, 344 p. L’image a fait le tour du monde. Ses vidéos aussi. Assis au milieu des ruines de maisons éventrées par les bombes, Aeham Ahmad joue du piano seul ou en compagnie d’enfants, à Yarmouk, ville de réfugiés palestiniens dans la banlieue de Damas, en Syrie. L’ouvrage rend compte de la vie du jeune homme, depuis son apprentissage de la musique classique au sein d’une famille ouverte et de son magasin d’instruments jusqu’à la révolution de 2011 et la guerre. Il raconte l’horreur et l’extrême violence face à l’organisation de l’état islamique (EI ou Daech). Il a choisi le piano pour survivre. Jusqu’au jour où une enfant qui l’accompagne est tuée par un sniper. Jusqu’au jour où l’on brûle son instrument. Il décide de s’exiler en Europe et raconte son périple. C’est le récit d’une énorme résilience grâce à la musique et à une personnalité forte. Il narre l’insécurité extrême d’un peuple face à la barbarie de Bachar al-assad. Aeham continue de jouer du piano.