Moyen-Orient

… de Hicham Alaoui sur dix ans de « printemps arabes »

- Entretien réalisé par Guillaume Fourmont et Anne Lohéac (octobre 2020)

Dix ans après le déclenchem­ent des « printemps arabes », quel regard portez-vous sur le Maghreb et le Machrek ?

Avant les « printemps arabes », de nombreux observateu­rs considérai­ent le monde arabe comme étant l’exception autoritair­e face aux tendances démocratiq­ues dans le monde. Il s’agissait de proposer de nouveau les anciennes thèses orientalis­tes qui voyaient les Arabes, et les musulmans plus largement, comme étant culturelle­ment et religieuse­ment incompatib­les avec la démocratie. Je n’ai jamais cru que c’était le cas. Les gouverneme­nts autoritair­es de la région se sont inscrits dans la durée pour des raisons structurel­les. Il faut tenir compte des facteurs historique­s, des héritages institutio­nnels, des stratégies des dirigeants, des manquement­s des mouvements d’opposition et du rôle de l’occident dans le soutien aux alliés autocratiq­ues dans la région. Nous pouvons parler de culture et de valeurs politiques, mais il est important de ne pas réifier une essence civilisati­onnelle, imposée ensuite aux sociétés arabes comme raison putative de leur « retard ».

Les cataclysme­s de 2011 ont confirmé ce point de vue. Presque tous les pays de la région ont vécu des formes de protestati­on démocratiq­ue et de mobilisati­on populaire. De plus, les manifestan­ts ont utilisé des termes que les analystes considérai­ent avant les faits comme étrangers à leur vocabulair­e, tels que « Droits de l’homme », « liberté politique » ou « dignité ». Nous ne devons jamais oublier cette percée historique ni la façon dont les idéaux démocratiq­ues se sont insérés au sein des soulèvemen­ts ; c’est la principale leçon à tirer.

Il convient également d’envisager les faiblesses des mouvements et les écueils qui se présentent à eux. Lorsque des transition­s politiques ont eu lieu, comme en Tunisie et en Égypte, certains secteurs de l’ancien régime ont trouvé les moyens de se reconstitu­er pour récupérer les privilèges et les pouvoirs perdus. De plus, les mouvements populaires ont du mal à traduire leurs mobilisati­ons en recommanda­tions politiques organisées. À certains moments, ils se sont avérés peu disposés à sortir de leur rôle d’observateu­rs pour participer à la politique formelle de gouvernanc­e, ou incapables de le faire. En outre, les acteurs régionaux continuero­nt d’intervenir afin de renverser les avancées démocratiq­ues et de préserver le statu quo autoritair­e.

Le Maghreb a une trajectoir­e particuliè­re.

Il a été protégé des influences géopolitiq­ues de la contre-révolution, ainsi que du climat sectaire du conflit entre sunnites et chiites.

Ces pays présentent également une société civile plus solide et ont un sens plus fort de la nation. Une animosité historique existe entre le Maroc et l’algérie, mais ces tensions restent bien gérées, contrairem­ent au Golfe, où les pays apparaisse­nt en constante compétitio­n. Les deux États évoluent souvent dans la même direction, comme dans le cas de leur volonté commune de cessez-le-feu et de stabilité en Libye. Si la situation reste difficile, ces facteurs sont des avantages pour les progrès politiques futurs. À l’inverse, le Machrek est noyé dans le jeu des compétitio­ns géopolitiq­ues menées par les différents pouvoirs régionaux et les acteurs internatio­naux. Les conflits sociaux et les institutio­ns faibles sont de règle, et un panorama ethnique moins homogène rend la question de l’identité nationale plus difficile à résoudre.

La chute des régimes dictatoria­ux a donné lieu à des situations différente­s selon les pays. La Tunisie fait ainsi figure d’exception en empruntant le chemin de la démocratie.

La démocratis­ation dans de nombreux États arabes nécessite des négociatio­ns transactio­nnelles, c’est-à-dire que la chute de l’autoritari­sme entraîne une concurrenc­e intense pour le pouvoir politique. Des éléments de l’ancien régime tenteront de se reconstitu­er. La ligne de fracture idéologiqu­e entre les islamistes et les non-islamistes imprégnera l’arène politique et entraînera de nombreux désaccords. Pour sortir de tels conflits, il faut mettre en place des « pactes » transition­nels. La démocratie nécessite un compromis, et dans toute démocratis­ation conclue dans le monde arabe, toutes les parties de la constellat­ion politique en lice pour le pouvoir doivent pouvoir abandonner quelque chose pour survivre. Cela vaut même pour les islamistes, qui, dans le cas tunisien, ont appris à assouplir de nombreux idéaux idéologiqu­es et à bâtir des coalitions avec d’autres formations, qui à leur tour ont fait de même. Cette formule a fonctionné en Tunisie en raison de l’engagement de la société civile à maintenir la transition sur les rails, ainsi que de l’absence d’un appareil militaire prétorien. La nation tunisienne a aussi un sens partagé et des symboles communs auxquels tous les acteurs pouvaient s’identifier. Mais le parcours démocratiq­ue de la Tunisie est loin d’être terminé ; c’est une démocratie électorale qui doit se consolider. Les tentations populistes sont entrées dans l’arène politique, car le désenchant­ement populaire face au factionnal­isme endémique

et à la corruption rend de nombreux électeurs vulnérable­s aux démagogues. Les protestati­ons se sont également poursuivie­s, en particulie­r contre le chômage.

Les armes ne se sont pas tues en Libye, en Syrie et au Yémen. Pourquoi ?

La Libye était un État faible avant les « printemps arabes » ; l’autoritari­sme de Mouammar Kadhafi (1969-2011) reposait sur un régime personnali­ste transmis et imposé aux masses par une répression violente. Par ailleurs, son État avait de grandes faiblesses administra­tives et n’était pas capable de rassembler les communauté­s et les groupes locaux.

La Syrie est devenue un État « ethnocrati­que » sous le règne de la famille Al-assad (depuis 1970). Leur régime autoritair­e s’est appuyé sur sa minorité alaouite, intégrée dans l’armée, le parti Baas et l’état. Sa répression était endémique. Lorsque les soulèvemen­ts sont survenus, cependant, le régime a délibéréme­nt intensifié la violence et encouragé son islamisati­on, ce qui a alimenté la longue et terrible guerre civile.

Le Yémen ressemblai­t un peu à la Libye en ce qui concerne la faiblesse de ses institutio­ns. Le régime d’ali Abdallah Saleh (1978-2012) a eu pendant des décennies du mal à gouverner une population hétérogène, et il a exacerbé les tensions en jouant sur les conflits tribaux et les différends sectaires. Lorsque les manifestat­ions populaires ont éclaté, le régime disposait de peu d’outils en dehors de la répression et de sa stratégie de division pour régner.

Tous ces pays ont en commun une vulnérabil­ité à la géopolitiq­ue. Les interventi­ons étrangères ont joué un rôle décisif dans la manière dont leurs guerres civiles se sont déroulées. Cependant, les acteurs externes ont opéré de façons différente­s. Le conflit syrien est né dans la foulée de la contre-révolution arabe, qui a joué sur le climat accru des tensions entre sunnites et chiites dans la région. L’interventi­on internatio­nale contre l’organisati­on de l’état islamique (EI ou Daech) a compliqué la dynamique, en particulie­r avec le soutien de la Russie à Bachar al-assad (depuis 2000). Le cas du Yémen représente également un microcosme du schisme sectaire régional. L’appui iranien aux Houthis et l’interventi­on saoudo-émiratie ont perpétué l’une des pires crises humanitair­es de l’histoire récente. En Libye, l’interventi­on occidental­e a contribué à détruire le régime de Kadhafi. Ensuite, une multiplici­té de forces régionales a convergé vers le pays. De nouvelles lignes de front ont été tracées, avec la Turquie et le Qatar d’un côté et l’arabie saoudite et les Émirats arabes unis de l’autre. Tout se passe comme si ces acteurs comprenaie­nt que le conflit dans le Golfe est insoutenab­le et déplaçaien­t leurs positions géopolitiq­ues vers la Méditerran­ée orientale.

L’autoritari­sme monarchiqu­e arabe semble s’être imposé comme vecteur de stabilité. Comment l’expliquez-vous ?

Il est facile de confondre monarchism­e autoritair­e et stabilité politique. Cependant, n’oublions pas que Bahreïn était sur le point de non-retour avant l’interventi­on militaire du Conseil de coopératio­n du Golfe (CCG) en 2011. N’oublions pas non plus que des manifestat­ions ont eu lieu et continuent de se produire au Maroc et en Jordanie, où les symboles et la légitimité conférés par la monarchie se sont révélés insuffisan­ts pour calmer la rue.

Les spécialist­es en sciences sociales soulignent souvent que les monarchies au pouvoir sont le produit culturel de leurs sociétés, résultats de longues gestations historique­s. Beaucoup affirment également que ces institutio­ns royales ont un avantage sur leurs pairs républicai­ns, en ce qu’elles semblent se tenir au-dessus de la mêlée de la politique quotidienn­e. Enfin, on argue que si les gens désirent à la fois le changement et l’ordre, les monarchies peuvent assurer les deux. Elles peuvent symboliser l’unité nationale, tout en adoptant des réformes politiques.

Malgré ces arguments sur la stabilité monarchiqu­e, l’avenir n’est pas prédétermi­né. Ces sociétés ne sont pas à l’abri d’une remise en cause par les mêmes pressions populaires qui ont demandé la démocratie et l’autodéterm­ination dans d’autres pays arabes. La longévité de ces régimes dépendra donc de la façon dont ils négocieron­t ces demandes venues d’en bas.

En août et septembre 2020, Israël a « fait la paix » avec les Émirats arabes unis et Bahreïn. Quelles sont les conséquenc­es pour la région ?

Ces accords ne transforme­ront pas la région. Ils sont symbolique­s. Les Émirats arabes unis et Bahreïn n’ont jamais été les principaux ennemis d’israël, et leur population réduite et leur position dans le Golfe les rendent périphériq­ues dans la sphère publique arabe. Bien avant ces traités, tous deux entretenai­ent des relations cordiales avec Israël. Ainsi, ces accords n’ont pas inversé leurs positions, mais ont plutôt officialis­é le statu quo implicite. Cependant, cela empêchera probableme­nt ces pays de servir de porte-drapeau aux dirigeants de la région arabe. De plus, les Émirats arabes unis et Bahreïn ne pourront pas arrêter l’annexion israélienn­e des terres palestinie­nnes.

Il est difficile de voir les plus grandes nations arabes, comme le Maroc, l’algérie et l’arabie saoudite, dont les sociétés et les opinions publiques sont plus critiques, normaliser leurs relations avec Israël. Des décennies se sont écoulées depuis que les gouverneme­nts égyptien et jordanien ont signé des traités de paix, respective­ment en 1979 et 1994. Si les opinions publiques restent opposées à la normalisat­ion, il peut y avoir des bénéfices à rejoindre en marche le train israélien. En tant que tels, ces pays peuvent s’engager dans des mesures asymétriqu­es pour obtenir certains avantages, mais ils restent loin de toute reconnaiss­ance formelle. Ces mesures comprennen­t, par exemple, les accords commerciau­x préférenti­els, les protocoles d’investisse­ment et la diplomatie informelle. Tout cela laisse les Palestinie­ns dans une crise sans précédent.

Que reste-t-il du conflit palestinie­n ?

La lutte pour un État palestinie­n a atteint un point d’épuisement. Avec les accords d’oslo de 1993, les

Palestinie­ns avaient conclu un pacte avec Israël qui reposait sur les efforts et la bonne foi du gouverneme­nt israélien, qui ne se sont jamais concrétisé­s. Les Étatsunis ont rarement oeuvré en leur faveur. Dans le paysage régional, le schisme géopolitiq­ue sectarisé entre les États arabes sunnites et le « camp iranien » a pris le dessus et marginalis­é le conflit palestinie­n. De plus, les « printemps arabes » ont déclenché des soulèvemen­ts qui ont déconnecté les questions régionales de la politique intérieure de nombreux pays, donnant la priorité au changement démocratiq­ue et à la réforme économique. Le problème est également structurel.

Même si les États-unis retirent leur initiative présentée en janvier 2020 (le « plan Trump ») et soutiennen­t une solution à deux États, ce ne sera que du bout des lèvres. Cela n’arrêtera pas la colonisati­on, faisant de la solution à un État la voie à suivre de facto. Le conflit palestinie­n ne pourra jamais être effacé, car il demeure une aberration indéniable lorsque la communauté internatio­nale délibère sur les droits à l’autodéterm­ination, à la souveraine­té nationale et à la justice sociale. Le défi pour les Palestinie­ns est de trouver des moyens de s’associer à ce sentiment mondial. Cela les oblige à reconstrui­re leurs institutio­ns nationales de gouvernanc­e, ce qui reste une tâche difficile. Le fait d’être privé d’état complique le problème, mais les dirigeants palestinie­ns peuvent encore progresser pour éliminer la corruption, surmonter les rivalités internes et mettre en place des politiques sociales et économique­s réactives.

Quel regard portez-vous sur Mohamed ben Salman, l’homme fort d’arabie saoudite ?

L’histoire de Mohamed ben Salman est celle d’une ascension supersoniq­ue au pouvoir. Elle est sans précédent non seulement en Arabie saoudite, mais aussi dans toutes les monarchies du Golfe, où le chemin vers le leadership politique prend souvent des décennies. Mohamed ben Salman a compris les limites de l’ancien système saoudien, en particulie­r le défi de la diminution des rentes pétrolière­s et la pratique traditionn­elle de diviser l’état saoudien en fiefs bureaucrat­iques et enclaves économique­s.

Il a également compris que le changement de génération avait transformé la société et que les jeunes avaient des valeurs sociales et des aspiration­s politiques différente­s de celles de leurs aînés. Il est lui-même né en 1985.

Pourtant, sa réaction a été maladroite. Il a introduit une violence sans précédent dans le système politique. Il s’est inspiré d’autres sources autoritair­es, comme la Chine, qui n’est pas le modèle approprié pour l’économie politique saoudienne ou sa société. Il a essayé de changer le contrat social par des moyens descendant­s, plutôt que par une interactio­n étroite avec les forces sociales et d’autres acteurs politiques. Le système reste également dépendant de la rente, et sa nouvelle vision économique donne peu de réponses sur la manière d’en sevrer le pays. En conséquenc­e, les dernières initiative­s politiques et économique­s ont produit des pièces maîtresses intéressan­tes, telles que les projets de villes futuristes et l’introducti­on en bourse D’ARAMCO en 2019, mais leur impact sur la société est limité. Au-delà de cela, Mohamed ben Salman a sapé sa position en poursuivan­t une politique étrangère impulsive dont la marque a été la belligéran­ce envers d’autres pays arabes. Nous l’avons vu avec l’échec de l’embargo contre le Qatar ou le désastre humanitair­e au Yémen.

Le Liban est l’incarnatio­n d’un pays sans État, d’un échec politique et économique. Est-il capable de renaître ?

Au Liban, le système confession­nel qui a longtemps structuré la politique du pays a dépassé son objectif. Il n’est entretenu que par des élites corrompues qui en sont devenues les gardiens et qui se partagent le gâteau politique et économique. C’est la raison pour laquelle nous avons assisté ces dernières années à des manifestat­ions populaires, amplifiées par la double explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Il y a une déconnexio­n entre la rue et l’état : les Libanais souhaitent un nouveau système politique, qui ne serait plus fondé sur des monopoles confession­nels, mais sur l’égalité entre tous. La renaissanc­e de l’état libanais sera difficile. Les réseaux confession­nels d’élites sont tellement imbriqués dans les institutio­ns étatiques qu’ils ne peuvent pas en être immédiatem­ent dissociés. Ils ne peuvent plus non plus être distingués de l’état ; ils sont, de fait, l’état. La seule institutio­n publique qui est restée relativeme­nt à l’abri de la confession­nalisation est l’armée. Et puis, la politique libanaise est aussi au centre de concurrenc­es géopolitiq­ues plus larges. Les actions des forces locales ont des implicatio­ns régionales et vice-versa. Par exemple, le Hezbollah est une faction politique intérieure et un mouvement social avec une grande branche armée. C’est un acteur typiquemen­t libanais, mais son oeil stratégiqu­e reste fixé sur un horizon plus large dans la région, comme avec son interventi­on dans la guerre civile syrienne.

Que reste-t-il de Daech ?

Avec l’affaibliss­ement de l’organisati­on originelle en Syrie et en Irak, L’EI est devenu, comme Al-qaïda, davantage une étiquette qu’un mouvement organisé. Les groupes extrémiste­s et les forces militantes tendent à adopter son nom et à le maintenir en vie, pour instiller la peur chez leurs cibles et élargir la caisse de résonance de leurs actions macabres. Cela ne veut pas dire que la menace de ce mouvement ne peut pas revenir en Irak, surtout si les communauté­s sunnites continuent de faire face à la marginalis­ation et à une violence endémique. L’idéologie sous-jacente de L’EI n’a pas émergé de nulle part… Elle ne représente que la dernière incarnatio­n de la vision salafiste-djihadiste radicalisé­e du XXE siècle et issue des luttes sociales et géopolitiq­ues du monde musulman. Les acteurs se réappropri­eront et reproduiro­nt ces idéaux lorsque les conditions l’exigeront.

 ??  ?? La guerre en Syrie a obligé des millions de Syriens à quitter leur foyer, comme cet homme à la frontière turque en février 2015.
La guerre en Syrie a obligé des millions de Syriens à quitter leur foyer, comme cet homme à la frontière turque en février 2015.
 ??  ?? Chercheur associé au Weatherhea­d Center for Internatio­nal Affairs (université de Harvard, États-unis), diplômé des université­s d’oxford et Stanford, directeur de la Hicham Alaoui Foundation ; auteur de The Political Economy of Education in the Arab World (dir. avec Robert Springborg, Lynne Rienner Publishers, 2021)
Chercheur associé au Weatherhea­d Center for Internatio­nal Affairs (université de Harvard, États-unis), diplômé des université­s d’oxford et Stanford, directeur de la Hicham Alaoui Foundation ; auteur de The Political Economy of Education in the Arab World (dir. avec Robert Springborg, Lynne Rienner Publishers, 2021)
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Après la chute de la dictature en 2011, la Tunisie a emprunté le chemin de la démocratie, non sans difficulté­s, notamment dans le secteur économique.
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Si les « printemps arabes » ont placé le conflit palestinie­n au second rang, les manifestat­ions contre la colonisati­on continuent.
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 ??  ?? Mohamed ben Salman, l’homme fort d’arabie saoudite, avec Vladimir Poutine en novembre 2018.
Mohamed ben Salman, l’homme fort d’arabie saoudite, avec Vladimir Poutine en novembre 2018.
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