La France, la Libye et les raisons d’un échec « révolutionnaire »
Diplomatiquement, la France n’a pas l’ambition d’être neutre ou absente au Moyen-orient. Ses politiques et ses stratégies combinent rhétorique souvent bienveillante, vente de matériel militaire et biais politiques prononcés, même s’ils ne sont pas toujours officialisés. En d’autres termes, c’est la realpolitik qui prévaut dans la plupart des déploiements français au Maghreb, au Machrek et dans la péninsule Arabique. Il arrive cependant que cela conduise à des situations contredisant aussi bien les responsabilités et les engagements de la France en tant que puissance européenne et internationale que ses intérêts nationaux. Il en est ainsi en Libye.
De Nicolas Sarkozy (2007-2012) à Emmanuel Macron (depuis 2017) en passant par François Hollande (2012-2017), une tendance semble avoir été maintenue : regarder la Libye à travers un prisme mêlant considérations économiques et conceptions politico-sécuritaires. Sur le fond, cela est compréhensible de la part d’un membre permanent du Conseil de sécurité de L’ONU qui veut concilier considérations politiques et investissements stratégiques. Néanmoins, ce même volet de la politique française en Libye a aussi mené à l’application de décisions arbitraires, pas toujours logiques, qui finirent de surcroît par se retourner contre Paris.
• Le champ des appétences
L’intérêt français pour la Libye ne date pas des « printemps arabes » de 2011. Déjà sous Jacques Chirac (1995-2007), la diplomatie française prit opportunité de l’annonce par
Mouammar Kadhafi (1969-2011) de son renoncement au développement d’armes de destruction massive (décembre 2003) pour essayer de s’engouffrer dans le tunnel des perspectives économiques libyennes. En novembre 2004, le président français, qui se trouvait en route pour le Sommet de la francophonie au Burkina Faso, fit escale à Tripoli, en compagnie de trois de ses ministres (Affaires étrangères, Tourisme et Commerce extérieur). Les intentions françaises étaient ainsi bien résumées, reflet d’un désir qu’entretenaient aussi plusieurs autres pays (Italie, Royaume-uni, États-unis), également appâtés par le potentiel économique et stratégique libyen.
Cet intérêt sera poussé à son paroxysme par Nicolas Sarkozy, qui marquait son époque en invitant Mouammar Kadhafi à Paris, une première depuis 1983. En décembre 2007, le « guide » plantait sa tente dans les jardins de l’hôtel Marigny. Durant son séjour, il bloquait la circulation à Paris pour les besoins de sa visite express – et « historique » selon ses propres termes – du Louvre, mais promettait aussi des contrats à la France à hauteur de 10 milliards d’euros. Finalement, un tiers de cette somme sera honoré et, à l’été 2008, Kadhafi refusa d’appuyer le projet d’union pour la Méditerranée, pensé par Nicolas Sarkozy afin de refondre les relations euro-méditerranéennes.
On ne saurait dire exactement si ce furent ces espoirs déçus qui poussèrent Nicolas Sarkozy à développer dès février 2011 une animosité vis-à-vis du leader libyen. Les « printemps arabes » battant leur plein, et les bruits d’une répression opérée par le régime libyen contre ses protestataires étant relayés par nombre de médias, le Conseil de sécurité adopta le 17 mars 2011, sur suggestion de la France, du Liban et du Royaume-uni, la résolution 1973, qui validait toute mesure nécessaire afin de protéger le peuple libyen. Ce texte dépassa le champ de ce mandat officiel : il força la chute de Kadhafi, qui dut fuir avant d’être tué par des rebelles, près de Syrte, le 20 octobre 2011. Mais déjà en septembre, Nicolas Sarkozy s’était rendu dans le pays, félicitant les Libyens pour leur « libération ». Manière aussi pour lui de tirer profit de l’image d’une France qui s’était mise du côté des rebelles et qui avait défendu, en filigrane, le droit à la démocratie.
On imagine que le pétrole, le gaz et le marché de la reconstruction libyens étaient difficilement absents des considérations du président français, sachant notamment que le chef du pouvoir exécutif intérimaire de l’époque, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdel Jalil (2011-2012), avait déclaré en août 2011 que, du côté de la reconstruction, l’attribution de contrats aux États étrangers se ferait en fonction
du soutien qu’ils avaient apporté aux rebelles. Cependant, l’instabilité et l’insécurité ambiantes rattraperont les ambitions des pays lorgnant les perspectives commerciales libyennes. Dès le début de la présidence de François Hollande, la Libye faisait montre d’évolutions brinquebalantes. Puis, au printemps 2014, la donne interlibyenne connaîtra une complication supplémentaire, avec le déclenchement par Khalifa Haftar, militaire établi à l’est du pays, de sa guerre « antiterroriste ». Il voulait débarrasser la Libye de ses éléments radicaux, toutes tendances confondues. Depuis Paris, le potentiel de ce militaire sera vite perçu d’un oeil favorable par Jean-yves Le Drian, alors ministre de la Défense (2012-2017), mais dont on disait qu’il était aussi doté d’une forte influence sur François Hollande en matière de politique étrangère. En tout état de cause, dès 2015, le pari de Jean-yves Le Drian – et, par extension, de François Hollande – en Libye était fait : il fallait soutenir Khalifa Haftar.
Officiellement, la France se réjouissait des accords de Skhirat placés sous parrainage onusien : en décembre 2015, ceux-ci donnaient naissance à une instance exécutive internationalement reconnue, le Gouvernement d’union nationale (GNA). Mais l’engagement sur le terrain, plus favorable au chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, sera suggéré, connu, même si les preuves directes de cet engagement manquaient généralement… Pour autant, en juillet 2016, la France reconnaissait avoir perdu trois soldats oeuvrant pour des missions de renseignement lors d’un accident d’hélicoptère intervenu dans l’est de la Libye ; trois mois plus tard, un avion partant de Malte avec à son bord cinq personnes, dont trois agents du renseignement qui opéraient en Libye, s’écrasait au décollage ; plus près de nous, en avril 2019, la Tunisie annonçait qu’une délégation de « 13 diplomates français armés » avait été arrêtée à la frontière libyo-tunisienne.
Sous François Hollande, la nature de l’engagement français en Libye était teintée de réalités troubles. La faveur de Jeanyves Le Drian à Khalifa Haftar, un homme brutal mais efficace, comme il l’avait démontré dans sa lutte contre l’organisation de l’état islamique (EI ou Daech), semblait avoir valeur de blanc-seing. Les conceptions de Jean-yves Le Drian, promu ministre des Affaires étrangères en 2017, auraient-elles aussi fini par convaincre Emmanuel Macron ?
• L’impératif Khalifa Haftar
Il est tentant de penser qu’à son arrivée à la présidence, le manque d’expérience d’emmanuel Macron en matière de politique étrangère l’avait poussé à épouser les vues de Jean-yves Le Drian. Sous François Hollande, son carnet d’adresses et son talent dans la négociation avaient alors donné l’impression qu’il concentrait en ses mains la Défense, les Affaires étrangères et l’industrie. Ses performances de vente de matériel militaire français aux monarchies du Golfe témoignent en ce sens. Qui plus est, les tensions supposées entre Emmanuel Macron et son prédécesseur à l’élysée n’étaient pas censées aller jusqu’à réorienter les fondements de la politique étrangère française. Des questions prévalaient concernant l’influence réelle du philosophe Bernard-henri Lévy sur Nicolas Sarkozy, ou le fait que des fonds libyens aient pu servir au financement de la campagne présidentielle de ce dernier, mais la nature de l’engagement français en Libye n’avait pas provoqué de polémique sérieuse en France. Certains se désolaient certes de la désagrégation de la Libye, mais sans pour autant aller jusqu’à tout mettre sur le compte de la France.
Emmanuel Macron héritait donc d’une situation dans laquelle il lui était possible de maintenir les axes de la politique libyenne de François Hollande. Qui plus est, la carrure de Jean-yves Le Drian lui garantissait un bon parapluie. Par ailleurs, quand Macron fut élu en 2017, une partie importante de l’opinion publique paraissait combiner peur de l’afflux de réfugiés, terreur devant les attaques terroristes intervenues sur son sol et dans des pays avoisinants, et horreur à l’idée de voir L’EI s’infiltrer parmi les réfugiés arrivant sur son territoire ; cela donnait encore plus de substance à la défense par Emmanuel Macron d’une politique privilégiant le contrôle des flux migratoires. L’inconscient collectif voulait en effet que tout immigré en provenance de pays arabes soit potentiellement porteur d’une idéologie radicale pouvant attenter à la sécurité du pays. Or la majorité des migrants cherchant à rejoindre les rives européennes était plus franchement motivée par des facteurs de type socioéconomique, prenant le chemin d’une Libye où régnait le vide sécuritaire, pour s’élancer depuis ses côtes vers l’imaginé eldorado européen.
L’obsession sécuritaire renforçait la conception française selon laquelle le futur abondait dans le sens des idées défendues par Khalifa Haftar. L’homme fort de l’est était certes adepte de la force et de la manière dure, mais c’était ce qui faisait sa qualité. L’image donnée par l’ouest de la Libye ne convainquait pas Paris : le GNA, représenté par Fayez el-sarraj, semblait de surcroît ne tenir que grâce à l’action de milices aux priorités souvent contradictoires. Cependant, dans l’est du pays, Khalifa Haftar dominait un corps militaire qui, bien que composant aussi avec des milices, répondait plus à la structure d’une armée régulière.
Il serait toutefois faux de penser que Paris faisait une erreur d’appréciation : Haftar paraissait bel et bien en position de force dans l’est de la Libye. Il combinait puissance de l’armement, maillage sécurito-militaire efficace, et influence poussée au niveau des tribus de la région et auprès des institutions locales (gouvernementales, municipales et législatives de l’est lui étant acquises ou presque à l’époque). Cependant, dans l’ouest, le fait pour les organes du pouvoir d’être légaux ne les rendait pas forcément impressionnants. Le GNA souffrait d’un ensemble de faiblesses structurelles qu’il combinait à une force de frappe et à des moyens militaires limités, ainsi qu’à une souveraineté territoriale étiolée et irrégulière en matière de continuité géographique. Comment un tel gouvernement pouvait-il dès lors prétendre pouvoir limiter la situation de délitement institutionnel et sécuritaire, et les défis terroristes (EI, Al-qaïda, milices) et migratoires y afférents ?
Ainsi, Paris s’essaya certes à quelques réunions et/ ou sommets organisés sur son sol afin de rapprocher les points de vue des représentants de l’est et de l’ouest libyens, mais ce fut peine perdue. Outre les lendemains avortés de ces initiatives, Khalifa Haftar repoussait tout scénario dans lequel il ne serait pas en mesure de concentrer en sa main les pouvoirs militaire et exécutif. On n’entendra personne lui reprocher sa posture officiellement.
• Alliances et dissonances
Sur le terrain, mis à part les incidents précités impliquant la mort de militaires français, la stratégie de la France en Libye était plus franchement suggérée qu’étayée par des faits prouvés. A contrario, certaines déclarations faites par Paris, ainsi que ses alliances et coopérations privilégiées en Libye, donnaient des indications plus concrètes sur ses biais.
Les évolutions afférentes à l’opération lancée en avril 2019 par L’ANL afin de tenter de prendre Tripoli, la capitale libyenne, amenaient des précisions sur la nature du positionnement français. Le maréchal Haftar, alors fort d’une stratégie qui lui avait permis de s’imposer sur le sud libyen (Fezzan) au début de l’année 2019, paraissait être sur une lancée qui lui permettrait de poursuivre son chemin et d’achever, toujours par voie de conquête militaire, sa domination du territoire libyen. En observant ces avancées, Paris semblait se faire de plus en plus à l’idée selon laquelle la réussite par Haftar de sa conquête pourrait amener une stabilisation de la Libye, quitte pour cela à le voir exercer la méthode forte. Après tout, n’est-ce pas cette même recette qui avait permis à l’égypte d’éviter le débordement ?
Pour autoritaire qu’il soit, le président égyptien Abdel Fattah al-sissi (depuis 2013), soutien fort de Khalifa Haftar, partage avec ce dernier une aversion pour les formations proches ou issues des Frères musulmans et une foi en la force dissuasive des armes. Le fait pour Haftar d’avoir parmi ses alliés des salafistes (dont certains en provenance d’arabie saoudite, du courant madkhalite) était manifestement vu comme secondaire. La France s’est ainsi retrouvée, sciemment, dans une formule la liant aux Émirats arabes unis, à la Russie, à l’égypte et à l’arabie saoudite, tous soutiens forts du maréchal Haftar. L’ensemble de ces pays s’est mis à défendre, de manière plus ou moins ostensible selon les cas, l’impératif qu’il y avait, d’après eux, à aider Haftar à gagner son pari tripolitain. La France et la Russie n’officialisaient pas cette position, mais le fait que des avions militaires de fabrication française placés sous bannière émiratie combattent aux côtés de Khalifa Haftar, ou que des mercenaires issus des groupes paramilitaires russes comme Wagner s’engagent auprès de L’ANL, sans que rien de cela ne provoque de réaction particulière de la part de la diplomatie française, confirmait en quelque sorte la nature de l’engagement de Paris.
Le biais français se fit encore plus significatif dans la foulée de la signature, en novembre 2019, par le GNA d’un accord avec la Turquie relatif à la délimitation de leurs frontières maritimes en Méditerranée. Tels furent les termes officiels de ce traité : mais ils se doublèrent d’un plein investissement par Ankara de la scène libyenne. L’entraînement par la Turquie de contingents du GNA existait, certes, préalablement à cet accord ; mais celuici généra une situation nouvelle. Jusqu’à novembre 2019, le GNA se trouvait dans une posture délicate, faisant de la résistance sans vraiment pouvoir repousser les attaques lancées contre elle par L’ANL ; une fois conclu l’accord Turquie-gna, un saut qualitatif s’opérait. Ankara mettait à la disposition de Tripoli des moyens militaires énormes, caractérisés par une haute technologie, des tirs de précision, et le développement d’une stratégie subtile ; cette combinaison permit, en quelques mois, au GNA de repousser L’ANL et de reconquérir maints de ses espaces perdus lors du conflit.
Pour autant, les tensions intervenues dans les relations francoturques au fil des mois ne sauraient se résumer à la seule donne libyenne : celle-ci se combinait également à la présence d’un malaise plus général mêlant divergences dans les ambitions régionales et choc des personnalités présidentielles. Dans le même temps, l’ascendant politico-militaire turc en Libye, combiné à un fait aussi révélateur que l’incident de la frégate Courbet de juin 2020 (1), symbolisait en quelque sorte l’agacement entretenu par la France devant la tournure prise par les événements en Libye.
La Libye n’a ainsi pas réellement créé un nouveau contexte franco-turc : elle a plutôt accentué une césure qui travaillait virtuellement les relations entre les deux pays. Les événements tels qu’ils se sont déroulé ensuite, avec des formes d’insultes respectives, une augmentation croissante de l’état de tension franco-turc, sur fond de différend gréco-turc relatif à la
délimitation des frontières maritimes des deux pays en Méditerranée, auraient tout aussi bien pu évoluer sur un mode similaire sans la présence du dossier libyen. On ne saurait par ailleurs manquer d’évoquer le cas du Qatar. Proche allié de la Turquie, soutien du GNA et du courant des Frères musulmans qui l’entoure, Doha aurait pu abonder dans le sens d’une défense franche, voire agressive, de la Turquie dans les tensions qui l’opposaient à la France. Il n’en fut pas ainsi. Certes, en octobre 2020, quand Emmanuel Macron se voyait confronté à un vent de critiques de la part de populations et/ou de pays musulmans remontés contre sa défense de la publication de caricatures du prophète Mahomet, Doha laissait faire un mouvement d’appel au boycott des produits français. Mais ce n’était là en rien la caractérisation de l’existence d’un malaise diplomatique profond entre les deux pays. Sur le fond, on peut supposer que Doha paraissait vouloir se garder une longueur d’avance et une chance de composition avec une France pourtant plus connue pour ses relations de proximité avec l’arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Une manière peut-être aussi pour le Qatar de rappeler à la France la spécificité du lien franco-qatari tel qu’il prévalait à l’époque de Nicolas Sarkozy, ainsi que les bénéfices que Paris y trouvait alors. Que ce soit pour ce qui relève des relations avec la Turquie ou concernant le dossier iranien, Doha pourrait s’avérer un facilitateur utile. Mais rien ne dit qu’un tel « deal », à supposer qu’il existe, intéresse Paris.
• Les choix du présent
On ne saurait attribuer à Nicolas Sarkozy la responsabilité des maux libyens : la manière dont la Libye a été abordée en 2011 a été une erreur, mais elle est loin d’être imputable à la seule France. Depuis, cependant, le pari français en Libye n’a pas été le bon. L’approche de Paris privilégiant une appréciation de type sécuritaire n’a fait qu’empirer la donne. Le rappel fait à plusieurs reprises par l’ancien envoyé spécial de L’ONU en Libye, Ghassan Salamé (2017-2020), quant au poids des ingérences extérieures sur les problèmes libyens, fait peut-être penser aux Émirats arabes unis et à la Turquie en premier lieu ; mais il s’applique tout aussi bien à la France.
Il n’y a pas de solution militaire en Libye, et le cessez-le-feu puis les tractations engagées à l’automne 2020, sous parrainage onusien, afin de favoriser un dialogue interlibyen paraissaient s’inscrire sous des cieux positifs. Quand bien même la Libye viendrait à connaître une rechute caractérisée par un nouveau cycle de violences, le fait est que, à l’heure de devoir faire primer le dialogue et d’oeuvrer en faveur de la réconciliation, les Libyens ont aussi prouvé qu’ils savaient être à la hauteur de leurs responsabilités.
La Libye restera cependant menacée par des risques de reprise des combats – et donc de perpétuation d’une guerre qui, en dépit d’un cessez-le-feu en vigueur, demeurait un état de fait à l’automne 2020 – tant que sa reconstruction institutionnelle ne sera pas engagée. Mais cette même condition répond à des préalables, dont le fait pour les parties impliquées de se conformer à la légalité internationale, d’être équidistants vis-à-vis des acteurs du pays, ou d’appuyer l’action des États étrangers (Allemagne, Suisse…), des organisations (ONU, Center for Humanitarian Dialogue, etc.) ou de la société civile libyenne qui ont opté pour une médiation pour la paix.
À avoir adopté dans les faits une posture opposée à celle indiquée par la légalité internationale, la France se rendait coupable d’une erreur de taille. À abonder en ce sens, elle s’est retrouvée associée à des acteurs à la réputation souvent sulfureuse (Russie, Émirats arabes unis). Le camp adverse n’est pas fait d’acteurs et de pays nécessairement vertueux, mais il a l’avantage de pouvoir bâtir sur un fondement émanant de ladite communauté internationale. Il faudra probablement du temps à la
France pour remonter la pente de ses contradictions.