Moyen-Orient

« La Chine est un partenaire pour les pays rentiers, mais en aucun cas un modèle énergétiqu­e »

- avec Emmanuel Lincot… Enseignant chercheur à l’institut catholique de Paris, chercheur associé à l’institut de relations internatio­nales et stratégiqu­es (IRIS) ; auteur de Chine et terres d’islam : Un millénaire de géopolitiq­ue (PUF, 2021)

Comment se créent les liens entre la Chine et les pays arabo-musulmans ? À quelle période Pékin comprend-il que la région est importante pour son avenir économique ?

■■■ Ces liens se sont créés à travers les routes de la soie, terrestres et maritimes, avec une présence arabe et persane, de communauté­s installées dans la capitale impériale (l’actuelle Xian) ou sur la côte, comme à Canton (Guangzhou), sous la dynastie Tang (618-907). Historique­ment, ces communauté­s jouent le rôle de passeurs entre l’extrême-orient et l’extrême-occident. Ce sont elles qui feront connaître à l’europe chrétienne les techniques inventées par la Chine que sont la boussole, le sextant, le gouvernail ou la poudre. Ce sont elles aussi qui introduise­nt l’islam en Chine, avec des logiques d’accommodem­ents, des phénomènes d’acculturat­ion, que ce soit dans le domaine des arts ou dans celui de la pensée morale (dans l’hybridité doctrinale du soufisme et du confuciani­sme notamment). Ces phénomènes s’accélèrent sous l’égide des conquérant­s mongols, dont le gigantesqu­e empire, à travers l’eurasie et le Moyen-orient, contribue à favoriser ces échanges tout au long du XIIIE siècle.

Les Arabes et les Persans demeurent jusqu’aux conquêtes portugaise­s du XVIE des intermédia­ires obligés. Ils contrôlent l’océan Indien et les principale­s voies de passage. Ce n’est qu’à l’ère prémoderne que l’europe et la Chine vont pouvoir établir de véritables contacts. La révolution industriel­le aidant, la première devient prédatrice et la seconde, comme le monde musulman, qu’il soit arabe ou non, est confrontée à cette nouvelle réalité géopolitiq­ue. Depuis la moitié du XIXE jusqu’aux premières décennies du siècle suivant, l’europe et ses puissances sont en position dominante. Les élites chinoises et musulmanes chercheron­t des alternativ­es au déclin de leur pays. Soit dans un réflexe de survie qui se traduira parfois par le choix d’une occidental­isation tous azimuts, soit en prenant appui sur le modèle japonais jugé performant et différent de l’occident. La Seconde Guerre mondiale rebat les cartes. Pendant près d’un demi-siècle, de l’asie du Sud-est au Moyen-orient, en passant par l’asie centrale, le monde devient le théâtre d’affronteme­nts de basse intensité entre les deux blocs d’une part, puis entre les diverses obédiences communiste­s (pro-moscou contre propékin) de l’autre. Née en 1949, la République populaire voit

à travers le monde musulman une opportunit­é pour faire acte de présence, damer le pion à Taïwan et faire valoir sa propre reconnaiss­ance sur le plan diplomatiq­ue. Dans ce cadre, le monde arabe en particulie­r et ses luttes pour l’indépendan­ce vont être appuyés par Pékin, à l’instar de l’égypte et de l’algérie. Ce n’est que plus tard, dans les années 1980, lorsque Deng Xiaoping (1904-1997) lance ses réformes économique­s, que la diplomatie chinoise va être orientée vers des choix stratégiqu­es subordonna­nt les considérat­ions idéologiqu­es au développem­ent économique du pays. La bienveilla­nce des États-unis, voire leur protection sur le plan sécuritair­e, facilite pour la Chine son accès aux ressources énergétiqu­es. Avec une croissance à deux chiffres, la République populaire se voit obligée de diversifie­r ses sources d’approvisio­nnement et d’oeuvrer à leur sécurisati­on. Cette réalité est plus que jamais d’actualité. Elle se heurte toutefois à une opposition frontale des États-unis et à un déterminis­me géographiq­ue dont la Chine tente de s’affranchir.

La Chine est une grande consommatr­ice d’énergie, notamment de pétrole. La moitié de son brut importé par an provient du Moyen-orient, Arabie saoudite en tête. Et pour ces pays arabes producteur­s, que représente Pékin ?

   La Chine est un pays énergivore, au point qu’elle ne pourra sans doute pas tenir ses engagement­s de devenir une économie décarbonée. L’iran comme l’arabie saoudite, qui sont les deux grands fournisseu­rs de la République populaire, en sont conscients et comprennen­t bien quelle manne financière représente cet appétit chinois. Bien qu’antagonist­es, ces deux pays accueillen­t favorablem­ent le projet des nouvelles routes de la soie mis en place par le président Xi Jinping (depuis 2013). En d’autres termes, la ligne belligène qui oppose sunnites et chiites n’a aucune influence sur les choix de la diplomatie chinoise.

En revanche, la fascinatio­n qu’exerce la Chine sur les élites de ces régimes est réelle, en raison de ses performanc­es économique­s, du modèle alternatif que le géant asiatique incarne vis-à-vis de l’occident aussi, même s’il convient d’avoir depuis la Covid-19 un jugement plus nuancé à ce sujet. Parce que la position des dirigeants n’est pas nécessaire­ment celle des opinions. La pandémie a créé une vague de sinophobie latente en Iran. Ce sentiment d’hostilité larvée contre la Chine semble s’être accentué après la signature des accords commerciau­x

sino-iraniens à Téhéran en mars 2021, qui ont provoqué une inquiétude réelle des Iraniens de se voir dépossédés de leurs richesses naturelles, voire de leur souveraine­té. Du côté saoudien, on sait que les relations avec Washington sont plus anciennes qu’avec Pékin et, même si elles traversent une période d’incertitud­es, Riyad ne peut se permettre de s’aliéner la puissance américaine au risque de prêter le flanc d’une manière périlleuse à son turbulent voisin iranien.

La tentation chinoise ne doit pas être sous-estimée. Elle s’exerce partout dans la région, à commencer par le Pakistan, et relève d’une diplomatie à large spectre. Toutefois, sur le plan stratégiqu­e, les Américains sont encore en position dominante.

L’aspect commercial contient-il également des enjeux politiques, géopolitiq­ues ? Comment le Moyen-orient s’intègre-t-il dans les nouvelles routes de la soie ?

   De manière générale, ce qui prévaut, c’est un découplage entre les enjeux économique­s d’une part, et les enjeux stratégiqu­es de l’autre. Ce n’est pas un fait exclusivem­ent chinois. La preuve, c’est que le monde occidental adopte la même configurat­ion. Voyez, en octobre 2021, l’affaire des sousmarins français dont la vente a été dénoncée par les Australien­s sous la pression des Américains. Le risque pour les Occidentau­x est qu’à terme se constitue un glacis eurasien, précaire somme toute, qui verrait Russes et Chinois se partager des aires d’influence ou de compétence, et dont les nouvelles routes de la soie seraient l’élément précurseur. Bien sûr, le volet économique est prépondéra­nt, mais il existe une coopératio­n dans les domaines universita­ire, numérique et sécuritair­e aussi. Ainsi, la Chine a obtenu l’expulsion de ressortiss­ants ouïghours résidant en Égypte et les forums sur la coopératio­n sino-arabe, calqués sur les sommets Chine-afrique, ont été créés pour faciliter ces échanges tant au niveau multilatér­al qu’au niveau bilatéral. Durant les premières années du régime fondé par Mao Zedong (1893-1976), certains communiste­s ouïghours puis des Huis (Chinois Hans convertis à l’islam) ont longtemps été sollicités dans l’élaboratio­n d’une diplomatie informelle mise en place par Pékin à l’égard des pays musulmans. Jusqu’au début des années 2000, cette présence musulmane et sa diversité sur le territoire chinois ont servi de faire-valoir pour les autorités afin de développer des canaux de communicat­ion internatio­naux, et en prise directe avec le monde musulman. Urumqi, capitale du Xinjiang, située à environ 200 kilomètres du Kazakhstan, est ainsi devenue un hub pour les hommes d’affaires centrasiat­iques, même si la ville et sa région sont moins attractive­s depuis que les répression­s chinoises contre les Ouïghours se sont accentuées.

La province autonome du Ningxia, à proximité de la Mongolie, ou des villes plus à l’est, comme Yiwu ou Canton, se sont ouvertes à des communauté­s commerçant­es maghrébine­s ou

sénégalais­es (mourides). La province du Guangxi a, quant à elle, une coopératio­n avec le sultanat de Brunei. La mondialisa­tion opère dans les deux sens, et cette présence musulmane, même de courte durée, ne peut laisser indifféren­te la population chinoise. Du reste, elle n’est pas étrangère à un processus de conversion­s inédites vis-à-vis tant de l’islam que du christiani­sme d’ailleurs. En cela, Xi Jinping et les communiste­s ont perdu leur pari. Loin d’être devenue une société athée, la Chine est profondéme­nt travaillée par le sentiment religieux.

Les régimes du Moyen-orient restent silencieux sur la persécutio­n des Ouïghours musulmans. Pourquoi ?

■■■ Les Ouïghours constituen­t bien plus un problème qu’une solution. Un problème, car ils relèvent de la politique intérieure d’une puissance souveraine. C’est ainsi que le gouverneme­nt iranien, de surcroît chiite (alors que les Ouïghours sont sunnites), a fait taire les quelques voix du clergé qui s’élevaient contre les autorités chinoises. L’arabie saoudite n’a, quant à elle, jamais dissimulé son mépris envers une communauté dont la pratique de l’islam se réclame du soufisme.

Mais, fondamenta­lement, que pèsent une dizaine de millions d’ouïghours face aux milliards de dollars des nouvelles routes de la soie ? Rien, bien sûr. Rappelons, enfin, que chacun de ces pays musulmans a un rapport avant tout politique à l’islam. La solidarité entre gens de l’oumma (communauté des croyants) n’a donc que peu d’emprise. On le voit aussi à travers le problème des Rohingyas en Birmanie. Il faut dire que cet intérêt soudain des Occidentau­x pour les Ouïghours crée une exaspérati­on réelle. Le seul pays qui, pour des raisons liées à ses affinités de culture et de langue, devrait a priori les soutenir est la Turquie. Or l’intérêt du président Recep Tayyip Erdogan (depuis 2014) pour les nouvelles routes de la soie dépasse de loin celui qu’il pourrait accorder aux Ouïghours.

En mars 2021, la Chine et l’iran ont signé un accord de partenaria­t stratégiqu­e de vingt-cinq ans. Que représente-t-il alors que les monarchies arabes du Golfe sont les principaux fournisseu­rs de pétrole de la République populaire ?

■■■ Avec 400 milliards de dollars (soit dix fois plus que le montant des accords sino-pakistanai­s établis dix ans plus tôt), cet accord est le plus important jamais signé par la Chine avec un pays tiers. Il porte bien sûr sur les hydrocarbu­res, mais aussi sur les infrastruc­tures et multiplie les formes de coopératio­n avec l’iran. Ces liens ont réellement commencé dans les années 1980, alors que Téhéran était en guerre contre son voisin irakien.

La réalisatio­n du métro de la capitale, la présence du groupe pétrochimi­que chinois Sinopec en mer Caspienne ou le développem­ent de la ligne ferroviair­e Machhad/xian ont posé les jalons d’une politique plus ambitieuse encore en ce qu’elle confère à l’iran un rôle clé dans le désenclave­ment de l’afghanista­n voisin. Tout en découle : rapprochem­ent de Pékin avec les talibans, éviction par là même de l’inde dans la région, renforceme­nt des liens avec le Pakistan… L’iran s’inscrit dans une logique globale, celle des nouvelles routes de la soie, et a pour vocation de connecter des aires géographiq­ues où les régimes politiques sont toutefois souvent opposés. Là encore, le découplage est la règle. Voyez la Turquie – pourtant membre de L’OTAN – ou les pays arabes : tous nouent des relations étroites avec Pékin sans pour autant renoncer à la relation qui les lie à Washington. Qu’est-ce à dire ? Que la vision binaire dont nous avons hérité depuis la guerre froide, dans le rapport « eux/nous », agit à front renversé. Tous ces pays rejettent avec Pékin le principe d’une démocratie imposée, mais ils savent aussi que la neutralisa­tion de leurs adversaire­s directs (on pense au clivage Arabie saoudite/iran) ne peut se faire sans le soutien des Américains. On est dans le pragmatism­e pur.

Pékin peut-il apparaître comme un médiateur dans une région soumise à de nombreuses tensions et toujours sous la menace de conflits ? En d’autres termes, à l’heure où les États-unis se retirent de la région, la Chine peut-elle les remplacer ?

■■■ C’est l’une des thèses défendues par Kishore Mahbubani, ancien diplomate singapouri­en, faisant l’éloge de la puissance chinoise pour ses intentions de médiateur pacifiste. La réalité est différente. Historique­ment, Pékin s’est autorisé des alliances même temporaire­s avec des acteurs

étrangers à sa propre culture politique. Hier le régime du shah Mohammad Reza Pahlavi (1941-1979) en Iran, de nos jours les Émirats arabes unis, voire des activistes islamistes tels ceux attachés à l’organisati­on terroriste pakistanai­se Jaishe-mohammed au Cachemire, et les talibans afghans : il n’y a pas d’exclusivit­é, pourvu que l’initiative diplomatiq­ue soit de nature patriotiqu­e, c’est-à-dire qu’elle défende le socialisme version chinois, l’unité du pays et/ou la domination du Parti communiste. Donc dire que la Chine peut remplacer les grandes puissances relève plus de l’intoxicati­on idéologiqu­e. Cette thèse est démentie par l’histoire.

En revanche, que Pékin veuille faire davantage acte de présence et coordonner sur une vaste échelle ses initiative­s diplomatiq­ues ne fait pas de doute. Que ce soit dans le domaine stratégiqu­e ou économique, les initiative­s chinoises sont d’ailleurs coordonnée­s par un envoyé spécial pour le Moyen-orient (actuelleme­nt Zhai Jun, diplomate chevronné, arabisant, ancien ambassadeu­r en France), lequel est la courroie de transmissi­on entre l’ensemble des ambassadeu­rs chinois opérant sur la zone et Xi Jinping lui-même. Preuve s’il en est que le chef de l’état chinois accorde une priorité à cette région comme à ses prolongeme­nts géographiq­ues.

Il s’agit d’assurer à la Chine un maintien de ses approvisio­nnements énergétiqu­es, mais aussi d’éviter que le monde musulman chinois ne soit impacté à son tour par l’essor des mouvements djihadiste­s. La pénétratio­n économique chinoise s’est accompagné­e d’une présence humaine, avec un accroissem­ent important de la communauté chinoise sur place, qui est passée de 45 000 ressortiss­ants en 2002 à plus de 70 000 en 2020.

De là à dire que les États-unis se retirent, c’est un leurre. Diplomatiq­uement, il faut rappeler que ce sont eux qui sont à l’origine du processus de Doha avec les talibans. Sur le plan militaire et stratégiqu­e, leur base au Qatar – entre autres exemples – et leur velléité sans doute de se replier sur des pays voisins de l’afghanista­n montre bien qu’ils restent présents. Même si leur priorité est la Chine, rien ne nous interdit de penser que l’inde notamment sera sollicitée d’une manière ou d’une autre, la victoire des talibans en Afghanista­n, qui est aussi celle du grand rival pakistanai­s, ne pouvant la laisser indifféren­te. Le remplaceme­nt des États-unis par la Chine n’est pas à l’ordre du jour.

La Chine est présente en Algérie. Quels sont les liens entre les deux pays ?

■■■ Ce sont des relations anciennes qui remontent à la guerre d’indépendan­ce (1954-1962) et à une époque où Pékin soutient également les mouvements palestinie­ns. Cette proximité idéologiqu­e, au nom du tiers-mondisme, mais aussi dans son opposition à Moscou, vise à entrer dans le jeu africain, encore largement dominé par les puissances coloniales française et britanniqu­e. Cette relation sino-algérienne naissante va ralentir le processus de reconnaiss­ance diplomatiq­ue entre la République populaire de Chine et la France ; leurs liens ayant déjà été sérieuseme­nt mis à mal par le conflit français en Indochine (1946-1954).

De nos jours, les relations entre Alger et Pékin sont bonnes. Elles se concrétise­nt par une coopératio­n dans le domaine de

la constructi­on publique, de la vente d’armes avec un souhait pour l’algérie de diversifie­r ses approvisio­nnements autres que ceux fournis traditionn­ellement par Moscou. Pékin entend ainsi développer des relations tous azimuts, y compris avec le Maroc voisin sans interférer dans les rivalités entre Alger et Rabat. Le but pour la Chine est de s’affirmer dans cette région du nord de l’afrique, et ce, sans doute dans une logique de revers lui permettant, depuis le Sénégal, de renforcer sa présence.

Comment analysez-vous la « géopolitiq­ue du vaccin » mise en place par Pékin dans les pays arabes, notamment en Égypte ?

 Il s’agit pour la Chine de se positionne­r dans les pays du sud et de les associer à la fabricatio­n du Sinovac pour l’égypte. Le problème tient à l’efficacité relative du vaccin chinois, en comparaiso­n avec Pfizer par exemple. À terme, cet investisse­ment peut être contre-productif en termes d’image. Il est significat­if que lorsqu’ils en ont la possibilit­é, les citoyens chinois privilégie­nt le vaccin américain. Dans certains pays, Sinovac a d’ailleurs créé la polémique, et cette diplomatie du vaccin pourrait, à certains égards, être désastreus­e. On se souvient qu’en Europe notamment, la livraison de matériel médical ou de masques défectueux, rarement offerts mais bien vendus par la Chine, avait créé une énorme émotion, contribuan­t ainsi à une détériorat­ion sensible de l’image de la République populaire. Dans cette forme de coopératio­n avec l’égypte, on comprend bien quelle stratégie est à l’oeuvre. Pour le gouverneme­nt du

Caire, il s’agit de se construire une image salvatrice pour l’ensemble de l’afrique ; des centaines de millions de doses devant être fabriquées à destinatio­n du continent. Symbolique­ment, la Chine marque un point face à l’occident.

La Chine se vante de penser au monde d’après et de développer des technologi­es « postpétrol­e ». Peut-elle être un modèle pour les pays rentiers, notamment les monarchies du Golfe, en termes de diversific­ation ?

   Il y a un océan entre les intentions de la Chine et la réalité. D’une part, parce que la confrontat­ion avec l’occident se durcit et que Pékin n’a déjà plus accès à certaines hautes technologi­es. D’autre part, parce que sa consommati­on d’énergies fossiles ne cesse d’augmenter. L’objectif d’une Chine décarbonée en 2060, comme l’annonce le régime, est un leurre. L’intérêt des monarchies du Golfe se porte d’ailleurs vers un modèle qui leur est plus proche en tant que cité-état avec la volonté de s’ouvrir à une économie dite de la connaissan­ce (portée sur l’éducation et l’économie tertiarisé­e de la finance et des services). Il s’agit de Singapour. Dans tous les cas de figure, la Chine apporte une aide et est un partenaire, mais elle n’est certaineme­nt pas un modèle énergétiqu­e pour ces pays. ■

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 ?? © AFP/STRINGER/SPA ?? Le président chinois, Xi Jinping, est reçu par le roi Salman d’arabie saoudite lors d’une visite officielle à Riyad en janvier 2016.
© AFP/STRINGER/SPA Le président chinois, Xi Jinping, est reçu par le roi Salman d’arabie saoudite lors d’une visite officielle à Riyad en janvier 2016.
 ?? ?? Manifestat­ion de soutien à la minorité musulmane des Ouïghours, réprimée par les autorités chinoises, à Istanbul, le 1er avril 2021.
Manifestat­ion de soutien à la minorité musulmane des Ouïghours, réprimée par les autorités chinoises, à Istanbul, le 1er avril 2021.
 ?? ?? Les ministres des Affaires étrangères chinois et iranien posent pour la signature de l’accord stratégiqu­e de vingtcinq ans entre les deux pays, à Téhéran, le 27 mars 2021.
Les ministres des Affaires étrangères chinois et iranien posent pour la signature de l’accord stratégiqu­e de vingtcinq ans entre les deux pays, à Téhéran, le 27 mars 2021.
 ?? ?? Travailleu­rs chinois dans leur boutique de vêtements de Bab Ezouar, dans la banlieue d’alger, en novembre 2009.
Travailleu­rs chinois dans leur boutique de vêtements de Bab Ezouar, dans la banlieue d’alger, en novembre 2009.
 ?? ?? L’entreprise égyptienne Vacsera, dont le siège se trouve au Caire (ici en septembre 2021), fabrique le vaccin chinois Sinovac contre la Covid-19.
L’entreprise égyptienne Vacsera, dont le siège se trouve au Caire (ici en septembre 2021), fabrique le vaccin chinois Sinovac contre la Covid-19.
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Un tanker pétrolier koweïtien accoste au port de Qingdao (province de Shandong), dans l’est de la Chine, en mars 2020.

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