Si le luxe se mesure aux espaces récréatifs, le Bali 4.8 s’en approche.
Sur le pont
Tout ce qui touche à la navigation est rapporté sur le flybridge. Le poste de barre isolé libère un large couloir en arrière du mât pour l’équipier chargé des winches. La visibilité sur les voiles est excellente. Aucun obstacle ne vient entraver la fluidité des manoeuvres et de circulation. L’accessibilité à la grand-voile est plus hasardeuse : de part et d’autre de la bôme, le bimini renforcé permet de circuler, mais gare au pas de côté ! La circulation sur les passavants, libre de toute entrave, est sécurisante. Où que l’on se trouve à bord il y a toujours une main courante à proximité. Seul le magnifique capot courbé en plexiglas donnant accès et luminosité aux cabines arrière constitue, malgré ses bandes antidérapantes, un danger potentiel. Le tiers avant du Bali 4.8, fidèle au concept de la gamme, se passe de trampoline pour prolonger la nacelle jusqu’aux étraves. Une longue remontée au moteur face à la tramontane a démontré la rigidité de l’ensemble coquenacelle et la protection que cela offre à l’équipage, même dans le cockpit avant. Le tunnel formé par les coques et la nacelle est assez haut sur l’eau. La baille à mouillage forme une sorte de déflecteur qui peut amortir des chocs frontaux avec une mer formée. L’avis de l’équipage familial embarqué pour cet essai est unanime : l’espace dégagé est appréciable, sécurisant en mer comme au mouillage. Seul un des enfants regrette l’absence de trampoline qui reste malgré tout le marqueur fort d’un multicoque.