L’aventure sur deux coques !
Imaginez tout le savoir-faire du chantier Garcia question construction en aluminium et aménagements mais sur deux coques, et vous obtenez l’Explocat 52, un cata aux dimensions impressionnantes et au confort remarquable sur le pont comme à l’intérieur. Malgré son franc-bord imposant à première vue et son rouf qui se prolonge loin sur l’arrière pour protéger le grand cockpit, ce plan Delion ne manque pas d’allure avec ses étraves inversées, son pont entièrement recouvert de teck synthétique et son discret liseré rouge. Ce premier exemplaire de la série, customisé pour son futur propriétaire, propose un poste de barre sur à l’arrière de chaque coque. Une disposition pas franchement géniale question visibilité sur l’avant mais les prochaines unités seront équipées d’un poste de gouverne pendulaire excentré sur tribord. Cet équipement permettra de barrer soit en position basse à l’abri du cockpit, soit en hauteur pour les manoeuvres et la navigation par beau temps. Pour coller à un cahier des charges forcément exigeant – le bateau doit être sécurisant, résistant bien entendu et en même temps proposer beaucoup de place et tous les équipements nécessaires au grand voyage –, le bureau d’études Garcia associé à celui d’Outremer et de Gunboat (la synergie du groupe Grand Large) a rapidement opté pour l’aluminium comme matériau de construction. Ce dernier, relativement léger en plus d’être résistant aussi bien à la glace qu’aux patates de corail, est parfaitement maîtrisé par le chantier Garcia dont les séries Exploration, de vaillants monocoques en alu dédiés à la grande croisière, naviguent aujourd’hui sur toutes les mers du Globe.
Des vitesses suffisantes pour fuir le mauvais temps
Pour maximiser la stabilité, on a opté pour un maître bau de 8 mètres qui devrait garantir une bonne tenue à la mer tout en autorisant un espace considérable sur le pont et un gréement idéalement angulé avec mât en carbone pour la performance sous voiles. L’Explocat 52 doit en effet pouvoir afficher des vitesses suffisantes pour s’extraire du mauvais temps annoncé grâce à sa vélocité, un vrai gage de sécurité au large. Bien toilé
pour compenser un déplacement de 19 tonnes, le petit dernier de chez Garcia s’est avéré à l’aise le jour de notre essai dans une brise d’une bonne dizaine de noeuds. Plutôt réactif à la barre, à condition de ne pas chercher à trop serrer le vent – il faut jouer sur le compromis cap-vitesse – on atteint facilement les 8 noeuds au speedo à 50° du vent apparent, et l’on passe sans forcer à une valeur à deux chiffres dès que l’on abat… Toujours dans un souci de bien passer la mer, un rostre a fait son apparition à l’étrave tandis que la hauteur sous nacelle, même avec un bateau chargé, reste de 85 cm. Le centrage des poids a également fait l’objet d’une réflexion approfondie : batteries et réservoirs d’eau et de carburant sont situés au niveau du pied de mât tandis que les 100 mètres de