Au reaching, l’Astus 22.5 fait parler la poudre
Au reaching, propulsé par son grand gennaker amuré sur un bout-dehors amovible, le bateau soulage rapidement et la barre toujours vivante procure de belles sensations de vitesse. Impression confirmée à la lecture du speedo qui ne tarde pas à dépasser des valeurs à deux chiffres… En outre, nous avons apprécié les petits balcons arrière qui garantissent un certain confort au barreur qui, bien calé, peut jouer du stick à loisir.
Ce petit trimaran de 6,50 m est bien né
Les sourires des essayeurs ne tardent pas à le confirmer : ce petit trimaran de tout juste 6,90 m à la flottaison est bien né ! Abordable également puisque côté manoeuvres, tout reste simple. Ce sont en effet deux winches situés sur le rouf – deux autres treuils, en option, prennent place sur les hiloires du cockpit – qui permettent le réglage de l’ensemble des voiles du bord tandis que toutes les drisses reviennent classiquement au pied de mât. Pour garantir de la stabilité et limiter l’enfournement, on retrouve beaucoup de volume dans les flotteurs (1 150 l chacun) tandis que l’ensemble de la plateforme affiche une rigidité satisfaisante – le dimensionnement des bras est plutôt convaincant. Une grande porque positionnée à l’aplomb du mât reprend les efforts de compression tout en assurant la solidité de la coque centrale. Si le devis de poids s’en ressent forcément un peu avec ce déplacement tournant autour des 700 kg, l’Astus 22.5 affiche des gages de sécurité rassurants pour naviguer en famille, même dans la brise. D’où la volonté du chantier de proposer de véritables aménagements dans la coque centrale avec quatre vraies couchettes (un grand lit breton à l’avant séparé par un rideau et deux bannettes à l’arrière) et assez de rangements pour une croisière de plusieurs jours. De grands vide-poches latéraux, des équipets au pied de la descente, un beau volume de rangement sous la couchette arrière tribord et un coqueron dans la pointe avant accueilleront sans problème affaires et avitaillement. A l’extérieur, des coffres trouvent place dans chaque flotteur ainsi que sous les bancs du cockpit et derrière le poste de barre. Pour les commodités, on retrouve un espace cuisine avec réchaud posé sur un bloc de rangement qui fait face à un petit évier et même des toilettes chimiques amovibles qui viennent se glisser sous le triangle de proue. La luminosité, quant à elle, est assurée par des hublots latéraux et un petit panneau de pont qui, associé à une trappe de ventilation incrustée dans l’avant du rouf, servira aussi à l’aération. Confortable, amusant et nomade, ce petit trimaran a définitivement tout d’un grand !