Les gilets gonflables
Le premier réflexe de sécurité est de connaître et savoir utiliser son matériel. Kevin Escoffier
de 150 newtons, on peut faire le tour du monde puisque, selon la Division 240, il convient dès que l’on navigue à plus de 6 milles des côtes. Il assure le retournement et permet à une personne inconsciente portant des vêtements d’avoir la tête hors de l’eau. On le retrouve sous différentes ergonomies : compact, cravate, plat… et pour un poids ne dépassant pas le kilo. Il s’agit souvent du premier équipement individuel de flottabilité (EIF) puisqu’il est imposé à chaque personne embarquée. Il se compose d’un percuteur manuel ou automatique libérant le CO2 d’une cartouche (sauf les gilets, de plus en plus rares, à flottabilité permanente). Les modèles automatiques – que nous recommandons – fonctionnent avec capsule hydrosoluble UML ou à déclenchement hydrostatique Hammar. Ils se composent d’une fenêtre de visualisation du système et, sur les vessies gonflables, de bandes réfléchissantes, d’une pipette pour le gonflage buccal, d’un sifflet et d’une poignée de halage. La sous-cutale et le harnais restent des options qui nous semblent indispensables.
Ne pas se limiter à la norme
Nous avons aussi un avis tranché sur la flottabilité des gilets. Si la norme impose 150 newtons, plus la flottabilité sera importante (jusqu’à 275 N), plus vous serez haut sur l’eau, un peu mieux protégé des embruns, de l’eau, du froid. En navigation hauturière il est donc de bon ton de s’équiper d’un gilet autogonflant affichant une flottabilité d’au moins 180 N équipé de sous-cutale, d’une boucle de harnais avec une longe à poste. La longe est un accessoire indispensable et elle doit être le premier réflexe du marin en veille sur le pont. Certains skippers optent même pour un harnais simple, sans gilet associé,
lorsqu’il s’agit de partir à la manoeuvre. Kevin Escoffier est adepte d’une longe très courte pour s’assurer sans entraver ses déplacements sur un IMOCA. Il a d’autre part participé, avec François Gabart, au développement d’un nouveau gilet Plastimo, le SLR 196 (présentation au METS et disponible au printemps). 196 indique la flottabilité et fait référence au numéro d’appel des secours en mer. Aboutissement d’un long processus de réflexion, ce gilet léger et haut de gamme est plus ergonomique, avec de quoi garder à poste une longe et une balise AIS, ainsi qu’une poignée de percussion et une boucle de harnais issues du parachutisme facile à manipuler. Car pour être porté, un gilet doit être simple à enfiler et confortable à porter. Dans ce domaine, la collaboration de longue date de Plastimo avec la course au large porte ses fruits. Ces utilisateurs intensifs ont des exigences qui ont nettement fait progresser le gilet de sauvetage du premier prix au modèle haut de gamme.