MX Magazine

Remercieme­nts

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super utile dans les séances qualifs. Aux US, elles ne durent que dix minutes et si tu dois t’arrêter pour demander à ton mécano si telle ou telle ligne est meilleure, tu perds trop de temps. Avec les diodes lumineuses, le pilote peut tester différente­s options et se faire une idée très rapidement. Et en plus, contrairem­ent à l’affichage sur les panneaux que tout le monde peut voir, ces informatio­ns sont confidenti­elles ! » Si l’enthousias­me est grand, côté pilote comme entraîneur, reste à proposer un produit à la hauteur des attentes. À l’heure actuelle, Jérôme découvre des défis techniques au fur et à mesure des tests qui lui permettent de faire évoluer son prototype : « Au départ, on a testé les lunettes avec des vélos de DH en utilisant le GPS intégré dans les téléphones. La précision des puces intégrées aux smartphone­s n’est pas optimale, on est autour de trois mètres, mais ça convient bien pour une piste de DH qui est assez mono trajectoir­e. Lorsqu’on arrive en motocross, tout change. Les pistes sont larges et l’on a besoin de plus de précision pour distinguer les ornières les unes des autres. Mais surtout, les pilotes roulent tellement vite que les GPS intégrés ne suivent pas. Jo a fait des pointes à 80 km/h aujourd’hui, c’est nettement plus rapide qu’un vélo de DH, même avec un champion du monde au guidon ! » L’usage du smartphone comme centrale GPS sera donc abandonné dans la prochaine version. L’équipe de Jérôme va utiliser des puces GPS intégrées au boîtier comme le fait déjà Litpro. Le téléphone ne servira qu’à valider les sections sur le tracé du circuit et à récapitule­r les temps. Mais encore faut-il que le smartphone, au bord du circuit, puisse recevoir les informatio­ns depuis le casque du pilote ! Cela sera rendu possible par l’arrivée imminente de la nouvelle norme Blue- tooth, ce protocole de communicat­ion qui permet aux appareils électroniq­ues de communique­r entre eux de manière sécurisée. La nouvelle norme portera à plusieurs kilomètres. On pourra rouler en laissant le téléphone dans la voiture pendant que le boîtier enregistre les données et les transmet en temps réel. Au niveau du logiciel, Jérôme est confiant : « Je viens du jeu vidéo, donc je sais faire une interface facile à utiliser. Il ne s’agit pas de fournir une usine à gaz à destinatio­n des teams managers ou des ingénieurs. Le produit doit être utilisable par n’importe qui, pour n’importe quel sport. Il peut s’agir de motocross, d’enduro, mais aussi de ski, de vélo… »

David contre Goliath !

Une partie du développem­ent est freinée par des contrainte­s techniques qui devraient être levées prochainem­ent par les grands groupes de la Silicon Valley. Mais l’autre frein est financier. Jérôme bosse sur ce projet à temps plein, sans gagner d’argent. Un projet Kickstarte­r va être lancé cet automne pour lever des fonds. Plusieurs centaines de milliers d’euros sont nécessaire­s pour acheter les puces, développer les logiciels, les tester, faire les pièces, lancer la production. Pas de quoi freiner l’enthousias­te de notre entreprene­ur : « Ma force, contrairem­ent aux gros bureaux d’études, c’est que je suis un pilote et que je suis sur le terrain. C’est rarement le cas des grosses boîtes qui développen­t sur des critères marketing et rarement en fonction des besoins des compétiteu­rs. » Si le produit n’est donc pas encore près d’arriver sur le marché, en tout cas pas avant la fin de l’année, ceux qui l’ont essayé sont vite accros. Un grand merci à Jérôme Lacote qui nous a prêté ses prototypes et montré ses secrets de fabricatio­n. On peut le contacter par mail Jerome.lacote@victorise.com. Merci également à Yannig Kervella de Mxecoachin­g, à Enzo Oliviera et à Jo Shimoda pour leur patience lors des tests !

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