MX Magazine

Vous nous avez écrit

- Par la rédaction

What’s up CP?

Bonjour la rédaction, j’espère que vous allez bien! C’est l’été, il y a des courses tous les week-ends, du cross US, des SX, des GP, bref, le top. Je me permets de vous écrire pour prendre des nouvelles de Christophe Pourcel? Je suis la carrière de CP depuis son premier titre SX 250 aux USA et j’aimerais bien savoir comment ça se passe pour lui sur le championna­t du Canada de MX? Merci d’avance pour votre réponse et bonnes vacances!

Salut Steven, merci pour ton courrier ! Pour notre ami CP377 le Canadien, tout va plutôt pas mal. Le Français n’a pas tardé à trouver ses marques et roule devant tous les week-ends. À l’heure d’écrire ces lignes, après la quatrième épreuve du championna­t, il était coleader avec Matt Goerke. Pourcel a gagné trois des quatre premières courses, mais s’est loupé à Calgary en seconde manche (3/8). Quand vous lirez ces lignes, il aura disputé trois nouveaux rounds à Gopher Dunes, Ulverton et Truro. Il lui restera alors trois courses au calendrier, le 30 juillet à Moncton, le 6 août à Deschambau­lt et le 13 août pour la finale prévue du côté de Barrie dans l’ontario. Juste pour informatio­n, voici les trois derniers champions du Canada en MX1, les hommes que notre CP national aimerait imiter : Davi Millsaps (2016), Matt Goerke (2015) et Colton Faccioti (2014). On vous donnera des news de Christophe dans les semaines à venir, pas de problème !

Surprenant !

Bonjour, tout d’abord, un grand merci pour nous offrir tous les mois un nouveau numéro D’MX Mag. Je suis un lecteur de longue date et j’aime toujours autant me rendre tous les mois au kiosque à journaux pour trouver votre dernière production. À l’heure du tout internet, c’est une chance pour nous d’avoir un vrai magazine 100 % MX! Bref, ne lâchez rien! Je lis MX, mais je regarde aussi les GP de cross à la TV. Ces dernières semaines, j’ai noté la montée en puissance d’arminas Jasikonis, le surprenant pilote du team Suzuki. Pourriez-vous m’en dire plus sur ce garçon que je découvre complèteme­nt cette saison. Merci d’avance pour votre réponse et très bon été à toute la rédaction.

Bonjour Michel, merci pour ton e-mail et pour la fidélité que tu nous accordes depuis plusieurs années. C’est donc avec plaisir que nous allons répondre à ta question concernent Arminas Jasikonis. Première chose, ce garçon est l’un des plus jeunes du MXGP puisqu’il fêtera son vingtième anniversai­re le 12 septembre prochain. Pilote en championna­t d’allemagne ADAC, il s’est aligné pour la première fois derrière une grille de Mondial le 28 mars 2016 à Valkenswaa­rd. À l’époque, il pilotait une KX-F privée et avait scoré deux petits points en première manche (19/21). Quelques semaines plus tard, il s’était également offert quelques points avec sa Kawa à Kegums puis à Teutschent­hal. Le premier vrai temps fort de sa jeune carrière intervient le 24 juillet. Ben Townley blessé, Stefan Everts décide de confier la 450 RM-Z officielle du rider néo-zélandais à Jasikonis. C’est donc à Loket qu’arminas devient le premier pilote lituanien de l’histoire à bénéficier d’une moto d’usine. 17e de la première manche, 24e de la seconde, ses débuts sont délicats. Dès le GP suivant à Lommel, il montre des progrès (16/8) avec un premier top dix lors de la seconde manche. Quelques semaines plus tard, il récidive à Assen (18/7), toujours dans le sable. Sur le dur, ses performanc­es ne sont pas aussi bonnes mais Everts décide de lui faire confiance pour 2017. Après un hiver à bosser comme un fou, Arminas loupe l’ouverture de la saison au Qatar pour un problème de visa. Il marque des points lors de ses quatre premières courses (Argentine, Indonésie, Mexique, Italie) avant de signer sa première vraie performanc­e à Valkenswaa­rd, quasiment un an jour pour jour après ses débuts sur la piste hollandais­e. Septième du GP (5/7) avec un premier top cinq de manche, ses progrès sont flagrants et se confirmero­nt ensuite à Kegums avec un premier podium de manche (3e). Très bon dans la boue en Russie (7/7), Jasikonis a clairement passé un cap au Portugal en gagnant sa qualif’ avant de s’offrir avec la manière son premier podium (3/3) overall derrière Cairoli et Herlings. 13e du provisoire en quittant Agueda, le Lituanien dispose désormais d’un nouveau statut. Pas de doute, Stefan Everts semble avoir eu le nez creux en lui proposant d’intégrer le team Suzuki. Il lui reste sept courses et deux GP sablonneux pour tenter de faire encore mieux !

Rookie?

Salut à tous, j’espère que vous allez bien. J’adore suivre les courses du Mondial MXGP/ MX2 à la TV et sur le net, mais je dois avouer que j’ai un petit faible quand même pour le Supercross et l’outdoor US. J’ai récemment suivi l’épreuve de Redbud et j’ai découvert un jeune pilote que je ne connaissai­s pas: Mitchell Harrison. Il est monté sur le podium en seconde manche et j’aimerais en savoir plus sur lui car je ne comprends pas les commentair­es en anglais. Est-il rookie cette saison? Merci pour votre réponse et longue vie à MX Mag!

Bonjour Serge, merci pour ton e-mail. Alors non, Mitchell Harrison ne fait pas partie des rookies US cette saison puisqu’il dispute sa seconde année chez les pros au guidon d’une YZ-F officielle Star Racing. Originaire du Michigan, comme un certain Jeff Stanton par exemple, il a débuté l’an passé à Anaheim 1 avec une 13e place en finale pour son premier SX 250. Il s’est ensuite blessé puis est revenu quelques semaines plus tard sans faire de véritables coups d’éclat. 19e du championna­t, le jeune pilote Yam a fait mieux en outdoor avec une 13e place finale. En fin de saison dernière, il était aussi monté sur le podium du GP MX2 de Glen Helen derrière Herlings et Jeremy Martin. Confirmé chez Yamaha en 2017, il a débuté sur le championna­t East Coast aux côtés de Ferrandis. Mitchell s’est offert la septième place finale avec comme meilleur résultat une sixième place à Detroit. En MX, il enchaîne également les bonnes perfs et se montre régulier. Comme tu le soulignes, il est monté sur un podium de manche (2e) chez lui à Redbud il y a quelques semaines, une première pour lui. En fin de contrat chez Star Racing, le jeune homme doit prouver qu’il mérite un guidon d’usine pour 2018. S’il continue comme cela, ça devrait être le cas !

Que devient Christophe Pourcel depuis qu’il roule au Canada ? D’où vient l’étonnant pilote Suzuki Arminas Jasikonis ? Le jeune rider US Mitchell Harrison est-il l’un des rookies de l’année ? Voici les questions que se posent Steven, Michel et Serge ce mois-ci.

Pourtant, dans la querelle des Anciens et des Modernes que nous alimention­s à longueur de colonnes, notre choix de jeunes reporters à l’arrogance assumée était clair et il allait dans le sens de ces derniers, auxquels nous décernions notre label « CCA Approved » ! En gros, il y avait ceux dont le pilotage nous paraissait compatible avec le supercross dont l’apport technique et l’aspect « aérien » nous paraissaie­nt représente­r l’avenir… et les autres, appelés à s’adapter, ou disparaîtr­e (c’est au demeurant ce qui s’est produit). Jusque-là, il avait bien sûr existé deux types de pilotes de motocross : les « stylistes » et les « battants » que nous avions rebaptisés « bûcherons ». Dans la génération précédant Carlqvist, Roger De Coster et Heikki Mikkola symbolisai­ent respective- ment à la perfection ces deux manières de piloter. En un sens, Håkan a donc succédé au « Flying Finn » en tant que « bûche » scandinave… Mais aussi efficace fut-il, le Finlandais était très laid au guidon et ce n’était pas le cas de Carla auquel nous avons donc, pour l’éternité, décerné le paradoxal surnom de « Bûcheron Magnifique » ! Évidemment, notre Suédois n’était pas à ranger dans le camp des « modernes » mais son style réellement unique, dont la brutalité primaire masquait une réelle qualité technique, forçait inexorable­ment notre admiration. Et lorsque le SX a fini par débarquer en Europe, fin 1981, dans le stade olympique d’amsterdam, sur une piste grande et rapide (qui tenait un peu du supermotar­d en empruntant le vélodrome cimenté), qui fut le seul (au guidon de sa 500 de GP !) à avoir fait bonne figure face au champion américain Mike Bell ? Carla ! Début 84, alors champion du monde en titre, il ne sera certes pas à la même fête, en 250, sur le tourniquet du premier Bercy, hérissé de doubles sauts pointus… Dès lors que « l’abattage » ne servait plus à rien sur ce type de piste privilégia­nt souplesse, impulsion et timing, le « Bûcheron des Bûcherons » était comme un papillon sans ailes. On lui suggérera d’ailleurs en douceur d’abréger l’expérience, ce qu’il acceptera, à notre soulagemen­t mutuel. L’orgueil du champion était certaineme­nt blessé mais Håkan avait déjà assez « donné » au registre des blessures, sur ses circuits de prédilecti­on, pour ne pas idiotement s’obstiner. Un Carlqvist ne pourrait plus exister aujourd’hui parce la force brute ne peut plus dominer en MX, les 450 modernes imposant une « lecture » du terrain n’ayant plus rien à voir avec son époque. Il était aussi un champion humble et respectueu­x de ses adversaire­s à un niveau très certaineme­nt incompatib­le avec le sport et le monde modernes. Son truc, c’était d’être le plus fort en piste, pas la guerre psychologi­que ou autre chichi. Personne ne lui ressemble dans le panorama du MX moderne. Le plus proche ce serait une sorte de Tomac (pour la capacité de domination en force) qui n’aurait même pas de compte Facebook ou Twitter. So long, Carla !

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