Roger, Nations, Paris Ce
mois-ci, on va parler de trois sujets a priori distincts – mais qui finalement se rejoignent : Roger Decoster, les Nations et le Supercross de Paris. Roger Decoster vient d’avoir 74 ans et il reste, comme depuis près d’un demi-siècle (!), dans le carré de tête des personnages les plus importants/influents du monde du motocross. Avoir conquis, au guidon, cinq titres mondiaux en catégorie reine et seize victoires aux Nations avec la Belgique, ça classe déjà son champion. Avoir remporté ces mêmes Nations à vingt-six reprises en tant que sélectionneur du team USA est bien entendu unique. Aucun team manager n’a remporté non plus autant de courses ni de championnats américains, a fortiori pour trois marques différentes. Outre ce palmarès probablement sans équivalent, tous sports confondus, Roger s’est inscrit dans tous les tournants majeurs que le cross a pu connaître sur la scène internationale depuis 1967 (!), lorsqu’il a fait partie du contingent de six pilotes de GP invités à faire découvrir le MX à l’amérique par l’importateur Husqvarna. Rendez-vous compte, ce type est là depuis avant que le MX « sérieux » n’éclose aux USA et toujours impliqué au top niveau aujourd’hui ! En 1971, il apporte à l’usine Suzuki le premier titre mondial 500 pour une marque japonaise. En 1981, reconverti manager Honda USA, il embarque son team dans une aventure qui deviendra la plus grosse surprise de l’histoire des Nations, American Honda terrassant la Belgique à lui tout seul ! historique des Nations est partagé quasi unanimement – souvent en plus radical – dans la presse et sur les forums crossistes, tant hexagonaux que mondiaux. Sans Musquin, la France apparaît tout simplement moins forte. À la veille d’assen, alors que j’écris ces lignes, Romain Febvre se ressent toujours de son traumatisme crânien du GP de Turquie. En cas de forfait, on ne sait si Marvin accepterait de le remplacer au pied levé. Et si Romain tient sa place, pourra-t-il se hisser à son niveau de compétitivité habituel? Objectivement, L’EDF traverse une
« Sans Musquin, la France apparaît tout simplement moins forte… »