MX Magazine

Maîtres du monde !

Hollandais volants aveuglés et stars américaine­s ensablées n’ont rien pu faire contre les bleus de Pascal Finot qui ont remporté à Red Bud leur 5e victoire d’affilée au MXDN. Stars d’un week-end riche en rebondisse­ments, Paulin, Ferrandis et Tixier ont co

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La dernière victoire du team américain aux Nations remonte à 2011. Depuis, le succès leur a échappé, et les excuses tournent généraleme­nt autour des circuits trop typés qui favorisent les pilotes européens. Pas étonnant donc que l’organisati­on du MXDN aux États-unis ait suscité les passions de ce côté de l’atlantique, chacun étant persuadé que les Américains allaient avoir une revanche facile. D’ailleurs, lors de la présentati­on des pilotes le vendredi, la foule a acclamé Tomac, Barcia et Plessinger comme s’ils avaient déjà gagné l’épreuve. Si le public de Red Bud est connu pour son patriotism­e, l’excitation du public donnait à penser que les jeux étaient faits avant même le baisser de grille. Mais la loi du sport a déjoué tous les pronostics et le weekend a procuré aux fans de tous pays son lot de sensations fortes.

Une édition relevée

Le circuit, redessiné pour l’occasion, a vu son tracé simplifié et la texture assouplie par l’apport massif de sable. Une modificati­on pour permettre la tenue des courses en cas de météo pluvieuse, mais qui rend paradoxale­ment le terrain très typé européen. Un comble pour une épreuve censée donner un avantage aux pilotes US ! Les circuits en sable sont en effet absents du championna­t outdoor américain… Pas étonnant donc que dans un plateau extrêmemen­t relevé, Herlings, Cairoli et Prado soient les stars du moment, se partageant les faveurs des parieurs avec les trois pilotes US. De plus, et contrairem­ent aux Ricains qui n’en utilisent jamais, ils font partie de ceux qui ont monté un vrai pneu sable à l’arrière… Les Français, dont la sélection a créé la polémique ces dernières semaines du fait de l’absence de Musquin, ne sont pas vus comme réellement dangereux. Pas de quoi inquiéter les trois mousquetai­res qui se présentent en conférence de presse très détendus et souriants. Regroupés par la FFM sous un auvent commun, ce qui n’est pas le cas de tous les teams, les tricolores s’isolent et restent entre eux, à l’abri des sollicitat­ions. Les nombreux Français qui ont fait le déplacemen­t respectent ce choix et fourbissen­t leurs drapeaux bleu-blanc-rouge en vue des premiers essais. Ils en sont récompensé­s par Gautier Paulin, seul pilote à passer l’immense saut « Larocco Leap » dès les premiers tours des essais libres, ou par un Dylan Ferrandis auteur de chronos éblouissan­ts. Bref, ça part bien ! En qualifs le samedi, les bleus montrent qu’ils ne comptent pas faire de la figuration. Gautier termine 3e en MXGP, Ferrandis est vainqueur en MX2 et Jordi Tixier termine 7e en Open. Côté américain en revanche, c’est la soupe à la grimace : Tomac a cassé et abandonné, Plessinger très rapide est tombé. Barcia sauve les meubles en finissant second derrière Coldenhoff. En revanche, Herlings qui tombe au départ et s’élance avec 40 secondes de retard termine 3e de sa manche, tandis que Cairoli l’emporte en MXGP. Bref, les Européens ne sont pas là pour rigoler et un vent d’inquiétude balaye le public… La pluie, qui tombe une bonne partie de la nuit, ne fait rien pour remonter le moral des troupes. Heureuseme­nt, le sable rapporté permet aux organisate­urs de réduire les zones boueuses sur le circuit. Dans les pits en revanche, on piétine dans une mélasse glissante qui aspire les chaussures. Dur, dur, la vie de fan !

les choses sérieuses

Mais le dimanche, les choses sérieuses commencent, faisant oublier un moment cette bouillasse infâme. En remportant la première manche MXGPMX2 avec plus de trente secondes d’avance au guidon de sa KTM Red Bull, le pilote néerlandai­s Jeffrey Herlings met d’entrée de jeu la pression

La France compte désormais six étoiles sur son maillot!

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