50 La noeuds Corse à GOLDFISH CORSICA RALLYE 2017
Une aventure extraordinaire en Corse, à l’occasion d’un rallye de trois jours organisé par le chantier norvégien Goldfish. Semi-rigides ultra-performants, cadre magique, temps de rêve... Neptune participait à cette incroyable croisière express effectuée p
Un silence minéral règne sur la Réserve naturelle de Scandola, ce samedi 10 juin au matin. Rien ne vient perturber les immenses roches rouges volcaniques qui, depuis des millénaires, plongent en silence dans les eaux claires de l’île de Beauté. Soudain, un vrombissement se distingue au large, où trois, quatre, puis cinq points noirs s’imposent à vive allure. Le bruit caractéristique de V8 bien huilés s’approche, alors qu’une flottille de semi-rigides racés, silhouettes conquérantes arborant les pavillons de différentes nations européennes, surgit dans ce cadre superbe. L’image est belle, autant que l’aventure qui se déroule en ce long week-end printanier. Répondant à l’appel du chantier norvégien Goldfish, fabricant réputé de bolides aux
carènes affûtées, et de son distributeur en France William Parton, les propriétaires de Goldfish 29 et 38 se sont retrouvés à l’aube, à Cannes, pour participer à une extraordinaire aventure : un rallye à destination de la Corse, afin de découvrir les merveilles du littoral sud de l’île-montagne.
Traversée CannesCorse en 2h30
La traversée ? Une formalité. A 40 noeuds de croisière, il a fallu à peine trois heures pour avaler les 104 milles qui séparent le Port Canto de la première tour génoise, arrêts techniques au beau milieu de la Grande Bleue compris. L’occasion de confirmer, si besoin en était, l’impeccable comportement marin de ces bêtes de course scandinaves… A bord, l’humeur est t à la détente et à la bonne humeur. Propriétaires en solo ou en couple, amiss formant un équipage de privilégiés, tous amateurs de beaux bateaux et de puissantes mécaniques, ne sont pas là pour faire la course, manettes en coin en toute occasion, mais pour profiter du plaisir de naviguer ensemble… Tout en s’accordant bien sûr, de-ci, de-là, de fulgurantes pointes de vitesse à plus de 60 noeuds. Sensations grisantes à la clé et montées d’adrénaline immédiates, lorsque ces redoutables carènes à triple redan semblent voler sur l’eau, avec pour a accompagnement le v vent qui siffle aux oreilles et plaque l les cheveux e en arrière. On
e en pleurerait
presque... de bonheur. Un très grand moment de plaisance, à bord de ces bateaux exceptionnels en tout point : qualité de fabrication, puissance d’accélération et performances, comportement à la mer… et prix. Le montant d’un Godlfish 29 Sport (9,42 mètres) oscille autour de 200 000 euros, tarif de base. Il faut compter 100 000 euros de plus pour s’offrir un 38 Supersport (11,81 mètres), le modèle phare du chantier. Avec de tels montants, inutile de vous dire que les propriétaires de ces formidables machines disposent d’un très solide pouvoir d’achat. Et que le fabuleux jouet qu’ils pi- lotent avec un évident plaisir, et une certaine dextérité, n’est souvent pas leur unique bateau de plaisance.
Des pointes à 60 noeuds
Sportif, familial, sécurisant, leur Goldfish sert aussi bien de compagnon de sortie que d’annexe à une plus grande unité. Comme ce fut le cas pour deux participants au rallye, qui le soir regagnaient leur yacht de 20 ou 30 mètres, où les attendaient capitaine, hôtesse et marins. Vous l’avez compris, à rallye exceptionnel, yachting excep- tionnel… Une autre dimension de la plaisance, en quelque sorte. Si ces bateaux ne sont pas à la portée de toutes les bourses, ils ne sont pas non plus à mettre entre toutes les mains. Pour obtenir ces performances décoiffantes et garder le contrôle de cette «Ferrari flottante», le pilotage exige une certaine technicité. Bien que plaisanciers accomplis, certains propriétaires présents sur le rallye ont complété leur formation en suivant des «cours» de pratique, dispensés par le chantier en Norvège. Durant le raid, Päl Sollie, le fondateur de Godfish en 1991 et «inventeur» du concept,
viendra à bord de chaque unité pour distiller de précieux conseils personnalisés à chacun de ses clients. Une assistance très appréciée lorsqu’on navigue à plus de 100 km/h sur l’eau. Après Scandola, avant-goût du paradis, notre flottille file en direction de Girolata, mouillage emblématique encore paisible en cette fin du printemps. Suédois et Anglais, Norvégiens et Américains, Français… tous s’émerveillent de la splendeur d’un littoral qu’ils ne connaissent pas encore. Alternant les rythmes effrénés plein gaz et les escales baignade, les mouillages dans des
eaux cristallines et les étapes gourmandes, cette aventure au soleil se poursuit trois jours durant. L’énumération des différentes escales ressemble à un guide touristique vantant le meilleur de l’île de Beauté.
Une succession d’étapes magiques
Après onze heures de navigation, mouillage de Girolata dans le golfe de Porto, nuit au port de l’Amirauté, à Ajaccio. plage d’Argent de Coti-Chiavari, déjeuner à l’Hôtel de Pêcheurs de l’île de Cavalo, découverte de Bonifacio, halte dans la baie Santa Giulia, où nous passerons deux nuits. Tous les équipages se souviendront d’un déjeuner mémorable, pieds dans l’eau, tête au frais, assiettes bien remplies, au Cabanon Bleu (sur la plage de Saint-Cyprien), avant un après-midi entre les cailloux polis des Lavezzi. Il est déjà tard lorsque nous arrivons au port de Bonifacio, pour dîner dans la vieille ville. Toutes choses ayant une fin, même les meilleures, c’est à l’aube du mardi 13 juin que les Goldfish quittent le ponton de Santa Giulia, pour un retour express à Cannes à quarante noeuds de moyenne.