La Croatie en Prestige 42
La Croatie, on ne s’en lasse pas ! Trente ans après leur première croisière en Adriatique, ce couple de plaisanciers des Sables-d’Olonne a achevé son neuvième périple croate à bord de leur Prestige 42. Seize escales du nord au sud, 425 milles jusqu’à Dubr
Du littoral de la Croatie, Dominique et Martine Robert connaissent les moindres recoins. Leur première aventure le long de la côte dalmate remonte à 1984. Dans un Neptune paru en juin 2016 (n°242), nous avions évoqué l’expérience passée de ce couple des Sables-d’Olonne à l’occasion d’un reportage consacré à leur « giro motonautique », une grande boucle de la botte italienne (1 300 milles tout de même) qui les conduira de l’île d’Elbe jusqu’à la lagune de Venise.
Trente ans de navigation
La côte est de l’Adriatique est toujours restée leur terrain de jeu favori. « On a découvert la Croatie à bord d‘un Rocca Murène de 5 m de longueur, raconte Dominique. On était quatre à bord avec les enfants. Le soir, on bivouaquait sur des plages désertes. De vrais Robinson ! » Après une journée et demie de route, la petite famille débarquait avec le bateau sur remorque à Rijeka, au nord de la Croatie, qui était encore intégrée à la Yougoslavie. Rocca, Jeanneau Flamenco, Rio 750 Cabin, le confort des bateaux change au fil des années mais la passion pour la Croatie demeure ! On passe au Bénéteau Flyer 10 au début des années 2000 (enfin un vrai habitable !) puis à la Jeanneau Prestige 42 à partir de 2010. Depuis l’année dernière, nos plaisanciers ven- déens totalisent neuf croisières croates en un peu plus de trente ans de navigation. Une tous les trois ans en tenant compte de l’intermède de la guerre des Balkans. Mais l’indépendance de la Croatie à peine signée, Dominique et Martine étaient déjà de retour en Dalmatie, et constataient l’évolution et le développement du pays, la construction des marinas et l’arrivée des loueurs de bateaux toujours plus nombreux. Pour le neuvième round croate, l’équipage avait laissé sa Prestige 42, après le tour d’Italie, à Aquileia,
une petite cité lacustre moderne située à une petite centaine de kilomètres au nord de Venise. « Pour à peine 1 300 euros, le bateau a pu rester au sec dans le garage du chantier durant neuf mois », confie Dominique. Imbattable ! Après deux jours de préparation, les plaisanciers entament leur périple direction la Slovénie, juste de l’autre côté du golfe de Trieste. Lors de la première étape croate, en Istrie, il faut régler les droits autorisant la navigation en Croatie. Contre une somme d’environ 350 euros pour 60 jours, les auto-
rités vous délivrent un sésame qu’il faudra présenter à chaque escale. La vignette à coller sur le parebrise, qui avait encore cours il y a quelques années, a disparu. Commence alors la croisière à proprement dit. L’équipage de Mapoune trace sa route vers le sud direction Dubrovnik. Il procède par saut de puce d’une vingtaine de milles, rejoignant de préférence une marina plutôt qu’un mouillage forain.
Marinas et qualité de service
« On aime se poser dans un port, précise Dominique, puis partir à la découverte du village et des alentours. Notre croisière est rythmée par les plaisirs du farniente mais aussi par les visites culturelles. » Dominique navigue à 17/18 noeuds de moyenne pour une consom- mation moyenne de 70/80 l/h. C’est la vitesse idéale pour notre Prestige 42. Le bateau est bien dans ses lignes et le niveau sonore raisonnable. Comme d’autres, le couple a constaté l’envolée des prix dans les marinas ces dernières années, mais la qualité du service va de pair. Parallèlement au réseau des marinas ACI (Adriatic Club Internatinal) qui maillent le territoire, beaucoup de petits ports ont aménagé récemment des sites pour accueillir des plaisanciers, non loin des spots les plus touristiques. Après avoir sillonné de long en large les côtes croates, le couple vendéen a bien entendu quelques préférences mais « c’est impossible de hiérarchiser toutes ces merveilles façon TripAdvisor ! En vrac, l’archipel des Kornati, notamment Lavsa et Telashilra, reste un must, mais nous avons aussi une tendresse toute particulière pour Sibenik, Krk et Punta Kriza. Le canal d’Islevic est aussi à ne pas rater. Et puis Dubrovnik bien sûr ! » «La marina est formidable, reconnaît Dominique. On y trouve tous les services possibles, une base Jeanneau et des techniciens compétents, et même une ligne de bus gratuite pour rejoindre le coeur de la cité. Evidemment, c’est plus cher qu’ailleurs ! »