D’Aquileia à Dubrovnik en 33 jours et 16 escales…
Mapoune IV est parti du port italien d’Aquileia, où il avait été hiverné. Après une brève escale en Slovénie, l’équipage de la Prestige 42 est descendu vers le sud jusqu’à Dubrovnik, ultime étape de cette croisière croate réalisée en 33 jours.
AQUILEIA (ITALIE) - KOPER
Tous pleins faits (eau et vivres), nous quittons la marina italienne pour Koper en Slovénie. La marina se situe à quelques milles au sud de Trieste. Cette étape avec deux nuits à la marina nous permet d’effectuer la révision du radeau de survie via le représentant Plastimo local. Nous faisons aussi le plein de gas-oil beaucoup plus intéressant qu’en Italie et nous profiterons aussi de notre séjour pour visiter la vieille ville de Koper, son église et ses petites places pittoresques. L’hôtel de ville ne manque pas d’allure. Bref, une première escale pleine de charme !
KOPER – VRSAR (CROATIE)
En début d’après-midi, sous un beau soleil et une température ambiante de 24°, nous mettons le cap sur la Croatie. La mer est superbe avec un léger vent de nordouest dans le dos. On s’arrête à Umag, la porte d’entrée maritime du pays en venant du nord. Formalités, papiers administratifs et paiement de la taxe de navigation... Nous obtenons notre sésame de deux mois pour découvrir la Croatie ! On poursuit le long de la côte d’Istrie jusqu’à Vrsar, 20 milles plus au sud. Une escale balnéaire mais agréable : on y fait relâche pendant 48 heures.
VRSAR – PULA
Petite étape de 10 milles nautiques. La ville de Pula présente un intérêt archéologique notable. On y trouve d’exceptionnels vestiges romains. Nous décidons d’y arriver en fin de matinée pour avoir le temps de visiter les arènes ainsi que les autres monuments tels que l’arc de triomphe et le forum. Météo magnifique en ce début juin. La longueur du chenal d’entrée pour l’accès à la marina
ACI de Pula est interminable car limitée à sept noeuds. Quelques travaux dans la marina rendent l’escale moins confortable (toilettes et douches logées dans des Algeco). En 2018, tout sera rentré dans l’ordre !
PULA – MALI-LOSINJ
Nous nous étions déjà arrêtés à Mali-Losinj à trois reprises lors de nos précédentes croisières croates. Cette petite ville a fait de gros efforts pour aménager confortablement la marina qui se situe au coeur du village. Navigation tranquille d’environ 25 milles jusqu’à cette première île croate. Mer sans clapot, ni vent sous un soleil de plomb. La dernière partie du parcours se fait à une allure piano piano dans la baie de Mali-Losinj Quel plaisir de naviguer dans ces magnifiques paysages ! Le village est superbe. Plein de la cambuse au marché local très fourni en produits locaux. MALI-LOSINJ – VELI IZ Cap vers le coeur de l’archipel des Kornati. L’archipel, dont une partie a été convertie en parc national, est un must. Il mérite à lui seul une semaine d’errance, minimum ! Dans notre cas, un rendezvous à Split nous oblige à écourter le séjour kornate. Le petit village de Veli Iz sur l’île d’Otok est une
escale inconnue pour nous. Nous nous rendons compte qu’une petite marina bien équipée est installée dans le village (avec eau et électricité). Celuici est resté très authentique, avec ses petites rues, ses places et ses restaurants bon marché. Une escale de caractère.
VELI IZ – VODICE
Nous mettons le cap sur le continent pour rejoindre Vodice et sa marina Aci. A notre arrivée, surprise ! La marina est réquisitionnée, pour cause de régate. Ce n’est pas grave. On trouve une place à Tribunj, le village voisin situé plus à un mille dans le nord-ouest et nous ne le regrettons pas. L’accueil est sympathique et la marina parfaitement équipée. On y découvre un village authentique avec sa petite île accessible par un pont, le tout agrémenté de bars en terrasses. Petite inquiétude technique : il y a de l’eau sous le berceau du moteur bâbord. Est-ce dû à un nettoyage trop appuyé ? A surveiller de près.
TRIBUNJ - KASTELA MARINA
Route toujours plus au sud à 28 milles de Tribunj. La marina de Kastela Gomilica jouxte le port de Split. Animation intense en ce début de saison. On y trouve une importante base de location de voiliers. Nous faisons la connaissance de deux plaisanciers français, propriétaires d’une Ferretti 460 et d’une Cranchi Méditerranée 47. Kastela Marina est leur port d’attache. Les capitaines nous donnent quelques tuyaux pour nos prochaines escales. C’est une bonne base arrière pour visiter Trogir. Classée par l’Unesco, cette superbe ville médiévale est mise en lumière par la présence de très beaux yachts amarrés sur le quai, face au château. Notre nouvelle équipière Freddy, en provenance de Nantes, est réceptionnée à l’aéroport de Split. Bien pratique !
KASTEL STARI - MILNA
Notre hôte a besoin de se mettre en jambe. Aussi la première escale ne nous mène pas bien loin. Sur l’île de Brac située à moins de 10 milles de Split, Milna compte une nouvelle marina installée dans une petite baie, un peu en retrait du village. Si la marina ACI a l’avantage d’être implantée au coeur de celui-ci, elle est aussi beaucoup plus bruyante que la nouvelle. Nous constatons que depuis notre dernier passage à Milna en 2000, le village frôle la surfréquentation. Sur la route, quatre dauphins jouent sous
l’étrave du bateau. Le soir, c’est apéro sur le fly de rigueur tandis que le soleil se couche lentement à l’horizon. Nous apprécions ces moments qui se répéteront tous les soirs pendant les sept jours de présence de notre amie.
MILNA - MASLENICA
Nouveau saut de puce d’une petite poignée de milles pour rejoindre Solta, l’île qui « touche » presque celle de Brac. L’île est équipée depuis peu d’une marina près du village de Maslenica. La baie abrite aussi un très bel hôtel. La marina ne manque pas de charme. Dommage que le prix de la nuitée soit si prohibitif. Rogac, le grand bourg de Solta, est dans notre ligne de navigation. Encore une fois, mer comme un lac et ciel sans nuages. Rogac se révèle être un port accueillant, tant pour ses facilités de ravitaillement que pour la qualité de sa plage. De Rogac, nous regagnons la marina Kastela afin de mettre à profit le reste du séjour de notre amie Freddy pour visiter le vieux Split et le palais de Dioclétien. Quelle cité ! Deux ou trois jours de grandes balades à travers la ville s’imposent.
MASLENICA – PALMIZANA
La suite de notre croisière nous conduit sur l’archipel de Pakleni. Encore un site à découvrir absolument pour ceux qui ne connaissent pas. Ce chapelet d’îlots et îles, sous Hvar la longiligne, offre de multiples mouillages de grande qualité, toujours bien abrités, à choisir en fonction de la direction du vent. Nous filons sur l’île de Palmizana où se trouve une belle marina ACI. Le marin du port parle bien français car il a travaillé au port de Cannes. Il nous place en tête de ponton mais surtout en parallèle de celui-ci, c’est-à-dire au meilleur emplacement possible. Le site est tellement exceptionnel que nous restons trois nuits afin de profiter des criques pour la baignade et des balades pédestres.
PALMIZANA - STARI-GRAD
Promenade matinale de douze milles jusqu’à Stari-Grad, un petit village de Hvar où tout est pensé pour le confort du plaisancier. Tout est bien organisé maintenant dans cette Croatie «nouvelle». Pour la première fois depuis notre départ, nous essuyons une queue d’orage accompagnée d’un peu de pluie et... d’une fine couche de sable du Sahara sur le bateau ! Ici aussi le village est plein de charme : petits restaurants, ruelles fraîches et étroites, belles maisons renaissance et même une église baroque de toute beauté.
STARI-GRAD - JELSA
Avec ses 68 km de long, Hvar réserve encore bien des surprises. A la moitié de l’île, le village de Jelsa se révèle être une escale typique et très accueillante. Le responsable de la mairie nous installe à un quai bien placé devant une terrasse de bar. Et par chance, en ce 20 juin, nous sommes tout seuls ! Mais à l’heure de la sieste, nous sommes réveillés par un bruit de moteur assourdissant. Jelsa est desservie par hydravion deux fois par jour !
JELSA - SUCURAJ
Départ vers Sucuraj, la pointe est de l’île de Hvar, à 20 milles de distance. Ce parcours d’une heure environ se conclut par un accueil très chaleureux du capitaine du port qui nous attribue la meilleure place disponible. Nous passons une super nuit et, comme à notre habitude, une fois l’amarrage sécurisé et les branchements au quai réalisés, nous partons visiter ce village à caractère balnéaire, plein de charme mais sans grand intérêt historique.
SUCURAJ - LUMBARDA
L’île de Korcula, la patrie de Marco Polo, est maintenant à portée de gaffe. Une vingtaine de milles après notre départ de Sucuraj, nous embouquons le détroit entre Korcula et l’île de Peljesac. Lumbarda à l’extrémité est l’emplacement privilégié pour la visite de l’île. La marina présente deux avantages : son calme et son tarif, deux fois inférieur à celui pratiqué par l’ACI Marina de Korcula. Il y a un bus toutes les heures pour Korcula, située à une demi-douzaine de kilomètres de la fameuse ville médiévale. Celle-ci est magnifique et, bien que nous l’ayons déjà visitée, nous y passons quand même une journée entière avec en