Les moments forts du salon Cannes sous les sunlights
Plus grand salon nautique à flot d’Europe, le Cannes Yachting Festival, qui s’est déroulé du 11 au 16 septembre, confirme la bonne santé d’un marché du yacht et du bateau haut de gamme qui n’a jamais été aussi disputé.
Personne ne pourra contester au Cannes Yachting Festival son titre de plus grand salon nautique à flot d’Europe. Le nombre de bateaux exposés dans le Vieux-Port dépasse cette année les 600 unités, dont presque un tiers affichant une longueur de plus de 18 mètres. Une spécificité qui fait de Cannes un rendez-vous select et glamour incontournable des grands chantiers mais aussi des petits. Ceux-ci viennent à Cannes pour se faire connaître et tenter d’approcher une clientèle très internationale mais aussi qualitative.
Bilan très positif pour Bénéteau
On peut citer des marques comme Mazu en provenance de Turquie, dont c’était la troisième participation consécutive avec, cette année, son nouveau 52 pieds. Le salon a donné à cette start-up stambouliote, qui produit au comptegouttes, une notoriété express qu’elle n’aurait jamais pu obtenir sans passer par la case Cannes. Idem pour Steeler, modeste constructeur néerlandais. Son fondateur Hans Webbink a tenté sa chance il y a trois ans à Cannes sans trop y croire. Il est vrai que ses vedettes premium en acier ou aluminium n’ont pas le look et le programme véritablement adapté au marché méditerranéen. Et pourtant, ça se vend, et plutôt bien même ! Le patron de Steeler est devenu un accro à la ville festivalière. Pour l’édition 2018, il expo- sait une vedette acier de 59 pieds venue spécialement du Danemark où son propriétaire norvégien avait entamé une croisière estivale. «Grâce à cette présence sur place, j’ai noué des contacts formidables avec des plaisanciers qui devraient signer dans les prochaines semaines, s’enthousiasme Hans Webbink. Cannes m’offre une visibilité extra- ordinaire.» De nombreux autres patrons de chantiers tiennent le même discours. Le marché du bateau de prestige, dont le ticket d’achat démarre souvent au-delà du demi-million d’euros, se porte à merveille. Tout le monde en profite, les grandes enseignes en tête. Comme à son habitude, le groupe Bénéteau débarqué à Cannes en force avec dix marques au compteur et l’annonce d’une onzième qui sera consacrée à la production de catamarans à voile sportifs baptisée Excess. Hervé Gastinel, le grand patron de Bénéteau, a profité de sa conférence d’ouverture pour dresser un bilan très positif du dernier exercice. Le chiffre d’affaires continue de progresser deux
fois plus vite que le rythme du secteur. 44 % des modèles proposés à la vente ont été renouvelés.
Un marché du yacht dynamique
La moitié des bateaux fabriqués en Vendée, Pologne et Etats-Unis se vendent pour moitié en Europe, 30% de la part revenant aux USA et 20% à l’Asie-Moyen-Orient. Bénéteau se porte comme un charme tout comme les autres majors italiens et britanniques présents sur le salon, profitant d’un marché du yacht dynamique. Azimut-Benetti enregistre son meilleur résultat avec 68 unités de plus de 24 m vendues, dont 21 Azimut Grande 27 m, son nouveau fleuron. Enfin, Princess a annoncé sa «best year» depuis sa création. Tout va bien sur la planète bateau.