GALEON 470 SKYDECK Vue sur mer pour tous !
Le chantier polonais a décliné sur de plus petits modèles son concept de pavois ouvrants. C’est le cas à bord du Galeon 470 Skydeck qui mélange les genres, avec un fly plus court et plus esthétique, et des aménagements ultra-modulables.
Il y a trois ans, le Galeon 500 Fly chamboulait le secteur de la vedette à fly, en proposant un pont ultra-modulable, notamment avec ses pavois ouvrants qui apportaient un complément de largeur appréciable. Un gain d’espace qui se traduit par davantage de convivialité avec l’ajout d’un bar d’un côté et d’un grand sofa de l’autre. Le concept avait marqué les esprits, y compris chez Neptune qui avait titré en couverture « Génial ! » (n° 234H). Le qualificatif est toujours de rigueur et s’accommode même à de plus petits modèles, comme le Galeon 470 Skydeck que nous avons eu entre les mains. Bourrée d’astuces, cette unité optimise les volumes et donne l’impression d’être à bord d’un bateau plus grand qu’il ne l’est réellement. Comme souvent, le chantier décline plusieurs versions d’une même carène. C’est également le cas ici, avec son faux jumeau, le Galeon 460 Fly, dont les principales différences sont situées dans les hauteurs. Avouonsle, la version Skydeck a notre préférence, ne serait-ce que d’un point de vue esthétique. Le flybridge du Skydeck, davantage compact, rend l’unité plus profilée. En outre, le meuble cuisine (un bloc en polyester blanc un peu massif, présent sur le fly) disparaît ici complètement.
Un fly réduit mais suffisant
Certes, l’espace dans la partie supérieure est moindre qu’à bord du 460 Fly. En fait, il n’est utilisé que pour le pilotage et accessoirement pour le farniente, grâce aux banquettes. Ceux qui souhaitent à tout prix déjeuner ou dîner au niveau du fly-bridge privilégieront donc la version 460 Fly. Mais les avantages d’un fly aux dimensions réduites ne sont pas qu’esthétiques. Ils sont également pratiques et ont une conséquence directe sur les aménagements, notamment ceux du pont principal. Car l’absence de fly imposant permet d’intégrer une grande verrière qui apporte beaucoup de luminosité, à la fois dans le poste de pilotage (situé à l’avant tribord), dans le carré (qui fait face) ou bien encore dans la cuisine, reléguée un peu plus à l’arrière. C’est probablement dans le cockpit que la modularité est la plus visible.
Le futur propriétaire aura le choix entre une grande banquette fixe en U (en standard) ou bien en option entre une banquette rotative et circulaire pouvant être positionnée dos ou face à la mer selon les envies. Dans les deux cas, un espace est prévu pour l’installation d’un grill, ce dernier permettant de rôtir ses grillades au-dessus de l’eau, sans risquer de tacher le teck de la plateforme. Celle-ci est immergeable en option.
Un salon protégé à l’avant
La banquette proposée en standard est dotée d’un dossier basculant qui augmente la surface et transforme l’ensemble en un généreux bain de soleil. Le système d’accroche des dossiers sera à revoir, car longs et fastidieux à mettre en place. Partant du principe que ce type de vedette, lorsqu’elle est amarrée au port, l’est souvent avec l’arrière à quai, le chantier a repris le concept du carré avant, déjà développé sur le 500 Fly. Il permettra aux amateurs de bronzage de prendre leurs repas sous les rayons du soleil, puisque le fly ne le permet pas. Gare à ceux qui sont pieds nus, car les panneaux de pont en Plexiglas pré-
sents à ce niveau sont brûlants dès que le soleil s’y reflète. Les banquettes sont fixes ou montées sur glissières et se modulent alors de façon électrique (en option). Les dossiers sont bien évidemment amovibles et disparaissent en navigation. La pointe avant reçoit la baille à mouillage. Un vérin sur le capot de celle-ci aurait été de bon aloi. En revanche, le guindeau électrique est de série. Côté aménagements, c’est une version trois cabines qui a été retenue pour ce 470 Skydeck. Celle réservée au propriétaire est très spacieuse, et
intègre une cabine de douche séparée d’un lavabo et de WC électriques. La cabine invités prend place dans la pointe avant avec un lit double rehaussé. Quant à la troisième, elle est plus petite et dotée de lits superposés.
Testé avec la puissance maxi
Essayé avec la puissance maxi (deux Volvo D8 de 600 chevaux chacun, montés en ligne d’arbre), le Galeon 470 Skydeck atteint les 30 noeuds à 2 400 tr/mn. Au régime de croisière (1 700 tr/mn), il navigue à 21,5 noeuds. Une vitesse confortable pour l’équipage qui profite d’une bonne insonorisation s’il prend place dans les aménagements intérieurs.