• Prestige 460 S
AAvec un peu moinsi dde 14 mètresèt dde llong hhors-ttout,t cettett nouvellell PPrestigeti se place au coeur du marché de la vedette coupé. Ses atouts ? Une ligne remise au goût du jour et un agencement optimisé qui rectifie les choix controversés du préc
Vedette «coupé» ou avec fly-bridge ? La question fait débat depuis des lustres au sein de la famille des adeptes de la croisière à moteur. Chez Prestige, leader incontesté sur le marché du croiseur entre 40 et 60 pieds, on a pris le parti de laisser le choix aux clients en dupliquant la grande majorité des modèles en deux configurations extérieures distinctes. Erik Stromberg, le développeur de la marque Prestige, estime à 20% environ la part de clients qui optent pour une ver- sion hard-top en choisissant la Prestige 460, «mais on devrait être bientôt autour de 30% selon nos pronostics» , précise-t-il. L’esthétique et le profil plus racé sont les premiers arguments en faveur de la version coupé. Le client s’interroge aussi sur l’utilité d’un pont supérieur dans le cadre de croisière en équipage restreint. La différence de prix n’a finalement qu’un faible impact sur la décision finale. Pour la Prestige 460, une trentaine de milliers d’euros, soit environ 6 % du coût total, sépare le coupé du fly, et ce en tenant compte du dédoublement de l’électronique. Présentée au salon de Miami 2018 puis commercialisée à partir de l’été dernier, un an seulement après la version fly, la 460 S vient compléter l’offre du chantier vendéen sur un segment clé de la vedette familiale.
Retour à un plan de pont classique
Avec une longueur hors-tout flirtant avec les 14 mètres, ce modèle fait figure de nouveau produit d’appel pour une série qui démarre aujourd’hui avec la Prestige 420, une entrée de gamme
à succès mais en fin de carrière. Il remplace au pied levé l’ex-Prestige 450 retirée du marché après moins de quatre ans de service. Ce cycle de vie particulièrement bref pour une vedette qui a réclamé des mois de développement ressemble à une erreur de casting. Le modèle n’a pas été à la hauteur des attentes commerciales exigeantes du chantier. La raison ? Un agencement intérieur trop original qui s’appuyait sur l’idée chère à Prestige d’une suite parentale avec accès indépendant comparable à celle des modèles 500 et 550, les stars de la gamme. Manifestement, une partie de la clientèle n’a pas adhéré à ce concept audacieux décliné sur un modèle trop compact pour conserver sa pertinence. L’espace de la mastercabin avec son escalier privé était un peu soumis à la
torture. Beaucoup de niveaux de planchers et un plafond à découpe multiple nécessitaient un temps d’adaptation pour bien trouver ses marques (lire l’essai dans Neptune n° 206, juin 2015). Le chantier n’a donc pas tardé à revoir sa copie. Exit la descente indépendante à l’entrée de la timonerie et retour à un plan de pont classique. Pour autant, la Prestige 460 S est un nouveau bateau à bien des égards. La coque est la même mais la superstructure a été retravaillée de façon à augmenter encore un peu plus la sur- face vitrée latérale. La silhouette gagne en nervosité et en dynamisme. Autre changement visible, le traitement du cockpit qui a été remis au goût du jour. La banquette arrière forme désormais un angle côté tribord, supprimant du même coup l’un des deux accès à la plate-forme de bain.
Demande de standing en hausse
L’espace est nettement plus convivial que la précédente version qui était tout en symétrie. A cela s’ajoute la présence d’une soute profonde aménagée dans l’épaisseur du tableau arrière et muni d’un grand vitrage. Le volume est convertible en cabine de marin avec douche et WC, une option à 8 600 euros qui constitue un précieux complément de couchage. Enfin, la passerelle hydraulique fixée à l’arrière a disparu au profit d’un modèle dit «boîte aux lettres», escamotable sous le pont. Tout cela participe d’une demande de standing en hausse constante illustré par la plage de bain immergeable qui est plébiscitée à plus de
90% par les acheteurs du 46 pieds, en dépit d’une rallonge sur facture de 25 000 euros. La timonerie s’ouvre comme à bord de toutes les Prestige, sur la cuisine. L’intérieur a bénéficié indéniablement d’un coup de jeune comparé au modèle précédent. La différence de niveau de plancher est adoucie par deux marches centrales contre une auparavant. La descente sur bâbord conduisant à la mastercabin a été comblée par une console qui fait office de vaisselier. Une cloison en verre et inox délimite l’espace salon composé de sofas plus profonds et moins raides qu’à bord de l’ex-450. Ambiance cosy garantie. Le poste de pilotage a quant à lui était mis au goût du jour pour pouvoir héberger sur une façade toute simple deux
écrans multifonctions de douze pouces chacun. Côté zone de nuit, Prestige parie sur un agencement standard à deux cabines doubles et deux salles de bain. Une version charter à trois cabines est néanmoins possible. La suite propriétaire traversante a fait l’objet d’un soin tout particulier. Il s’agissait de bien montrer la différence avec la version de 2013.
De vrais atouts pour être plébiscitée
De ce point de vue, c’est une vraie réussite compte tenu de ses dimensions étonnantes sans véritable concurrence sur ce segment de taille. Pour la partie technique, Prestige ne change rien. Les pods IPS, série 500 pour les blocs de 370 ch ou série 600 pour les fameux 435 ch, sont toujours d'actualité. Avec la motorisation la plus musclée, les performances sont conformes aux prévisions : 30 noeuds en pointe et 22,5 noeuds pour obtenir le meilleur rendement. Avec tous les attributs de la vedette moderne, et cette fois-ci sans fausse note, la Prestige 460 S est sur les rails pour faire un carton. En toute logique, le rythme des ventes comparé à l’ancien modèle a été multiplié par quatre faisant fi d’un prix TTC de base qui a grimpé de 80 000 euros en moins de cinq ans !
La nouvelle 460 S a tous les attributs de la vedette sportive moderne.