Neptune Yachting Moteur

Trackers mode d’emploi

Rassurer la famille le temps d’une croisière hauturière, un propriétai­re qui veut savoir où se trouve son bateau pendant une période de location, ou protéger un équipement sensible contre le vol sont des tâches que l’on peut confier à une balise de suivi,

- Texte Jean-Yves Poirier - Photos DR

Quel qu’en soitit le mo-modèle, la balisee de suivi adopte une architec-architectu­re commune,ne, asso-associant la positionti­on géo-géographiq­ue d’unun GPS et la diffusion des don-données, via un réseau de communi-ommunicati­on sans fil, terrestre ouu satelli-satellitai­re. La balise de suivi peuteut se contenter de diffuser à in-intervalle régulier les seuless données GPS mais, pour d’évidentes raisons commercial­es, les fabricants tendent à proposer des services supplément­aires payants,, généraleme­nt liés à la sécuri-curité, alerte locale, messagege de dé-détresse, appels sélectifs, SMS,MS etcetc., dont les données transitent par leurs serveurs. La plupart des trackers sont de type mobile, et dotés d’une alimentati­on autonome, sur batterie rechargeab­le ou remplaçabl­e, mais il existe aussi des balises fixes.

Une grande capacité d’informatio­ns

Plutôt spécialisé­es dans le suivi de flottille, pour la pêche, la course au large, la location et les alarmes, elles sont alimentées par le réseau du bord. Dans tous les cas, il convient de ne pas confondre balise de suivi et balise de détresse. Ces dernières, de type EPIRB pour les navires et PLB pour les personnes, sont spécifique­ment conçues pour répondre aux exi- gences du système internatio­nal SARSAT, pièce majeure du dispositif de sécurité mondiale SMDSM/GMDSS. Les balises SARSAT sont des appareils normalisés, strictemen­t administré­s par les autorités, avec des standards techniques imposés et des processus d’enregistre­ment obligatoir­es. Les trackers restent des systèmes d’origine privée et aucune norme spécifique autre que celle liée au réseau utilisé ne vient encadrer leur mode de fonctionne­ment, les données à transmettr­e, l’autonomie ou les différente­s fonctions. Autre point important, les trackers n’émettent aucun signal local de radiolocal­isation, indispensa­ble aux sauveteurs lors du homing final. Cette différence réglementa­ire explique la grande variété des solutions proposées par les fabricants de trackers, à la fois en termes de réseau et de données, puisqu’il leur est possible de transmettr­e bien d’autres informatio­ns que celles de position. Il suffit par exemple de connecter une balise de suivi à des capteurs spécifique­s, pour recevoir à distance les renseignem­ents concernant l’état des

moteurs, de la pompe de cale, de l’ouverture d’une porte ou d’un panneau de pont, d’une présence à bord, etc. Plus simplement, on peut aussi utiliser la position GPS pour définir une géo-barrière virtuelle autour de la balise, susceptibl­e, en cas de franchisse­ment de la limite suite à un vol, à une rupture de mouillage, à un défaut d’amarrage... de déclencher une alarme, locale ou distante. Ces fonctions supplément­aires peuvent transforme­r le tracker en véritable système d’alarme, raison pour laquelle les deux termes sont sou- vent confondus. Mais sa vocation première est de rester un appareil mobile utilisable partout, y compris sur soi, ce qui n’est généraleme­nt pas le cas des alarmes, qui équipent les bateaux et non les personnes.

L’historique de position consultabl­e

On peut néanmoins mettre à profit la compacité et l’autonomie d’un tracker pour protéger temporaire­ment du vol, certains équipement­s sensibles, comme un

moteur hors-bord ou une annexe par exemple. Dans ce cas, une géo-barrière de quelques dizaines de mètres de diamètre permettra de signaler tout déplacemen­t suspect au propriétai­re. A la différence des balises SARSAT, l’usage de celles des trackers est soumis à des formules d’abonnement permettant, via un site internet dédié, de consulter l’historique de position sur un fond de carte (accessible à ceux disposant du code accès à l’identifian­t ou au compte de la balise) ou d’exploiter les fonctions annexes, alertes, SMS, etc.

La couverture géographiq­ue

Il faudra donc ajouter les coûts d’usage à ceux de l’achat du matériel, ainsi que, le cas échéant, nt, les frais d’accès au réseau GSM M avec une carte SIM Data. Outre e son impact sur le coût d’usage, ce e type de positionne­ment commercial ercial pose aussi en creux la question on de la pérennité de l’opérateur, car ar son éventuelle défection signifie aussi l’arrêt du fonctionne­ment du u tracker... La couverture géographiq­ue hique du réseau grâce auquel les données nnées sont transmises à l’utilisateu­r est le critère essentiel pour orienter r son choix, et ce, quelles que soient les fonctions proposées. Le plus simple est le réseau GSM qui i relie désormais tous les téléphones s mobiles via un système de relais radio cellulaire­s maillant les territoire­s. oires. Mais le GSM n’a aucune vocation cation maritime, ce qui limite sa portée ortée en mer à la bande côtière. Soit, au mieux, une dizaine

de milles de la côte, et nettement moins dans les zones blanches. Elles sont assez fréquentes le long des côtes escarpées ou faiblement peuplées, car les opérateurs téléphoniq­ues n’ont aucune obligation de résultat en mer. Spécialeme­nt conçu pour les objets connectés, le nouveau réseau Sigfox fonctionne sans carte SIM. Sa vocation est de nature terrestre, avec un débit très bas et des données limitées, mais suffisante­s pour une position GPS. Il couvre à ce jour l’essentiel de la bande côtière métropolit­aine et des pays voisins. Ses caractéris­tiques spécifique­s assurent aux objets connectés une autonomie exceptionn­elle, de trois mois à trois ans selon le type de balise et sa fréquence de transmissi­on, réglable entre deux minutes et 24 heures.

L’enjeu des réseaux satellitai­res

Au-delà de la bande côtière, les réseaux satellitai­res sont les seuls à assurer une couverture large, à l’échelle d’un océan, voire du monde entier. La concurrenc­e entre opérateurs, les enjeux commerciau­x et les coûts de maintenanc­e ont une échelle bien inférieure à celle des réseaux terrestres, ce qui se traduit par des prix d’accès, d’abonnement et d’usage nettement plus élevés. L’accès aux données et le mode de consultati­on varient selon les fabricants et opérateurs, mais une formule d’abonnement payant, mensuel ou annuel, est de rigueur pour recevoir la position du bateau par SMS ou e-mail, et/ou la visualiser sur un fond de carte, via un navigateur Internet ou, de plus en plus souvent, via une applicatio­n tablette ou smartphone dédiée. Une première année d’utilisatio­n gratuite est parfois incluse dans le prix d’achat mais, comme toujours en

matière de communicat­ion satellite, il est très difficile de se faire, à l’avance, une idée précise du coût réel à l’usage, car il additionne des frais d’ouverture de dossier, un abonnement et des données payantes à l’unité.

Possibilit­é de louer une balise

Le prix des balises satellitai­res est également plus élevé que pour celles liées à un réseau terrestre. Pour évaluer un matériel avant achat ou dans le cadre d’une utilisatio­n ponctuelle, on peut louer certaines balises à la journée ou au mois, mais les frais de location et ceux de caution font vite grimper la note aux limites du prix d’achat.

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Grâce aux réseaux de communicat­ion, les trackers peuvent s’utiliser n’importe où, sur terre comme en mer.
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Le suivi de la trace est consultabl­e via une applicatio­n et/ou un site internet dédié.
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Grâce à son autonomie, le tracker YB3 est bien adapté au suivi de bateaux en grande croisière.

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