Iguana Commuter Limo
Dernière déclinaison de l’open amphibie du chantier normand, le Commuter nous a révélé sa vraie nature à l’occasion du Cannes Yachting Festival. Un essai riche d’enseignements.
Le concept a beau commencé à être connu, il n’en reste pas moins génial... D’ordinaire, à Cannes, on se retrouve sur l’un des pontons du Vieux Port pour réaliser un essai. Mais pour celui de l’Iguana Commuter, c’est sur la plage du Palais des Festivals que Steve Huppert, le directeur commercial de la marque, nous donne rendezvous. Après avoir gravi les quelques marches de l’échelle, nous voilà à bord... tout en étant toujours à terre... «On y va ?», demande Steve en activant le système de
propulsion à chenilles avant de faire descendre doucement le bateau vers le rivage. Silencieusement, sans vibration, cet open d’un peu plus de neuf mètres quitte la terre ferme pour changer d’élément.
Tourné vers le haut de gamme
En laissant La Croisette dans notre sillage, nous découvrons le plan de pont de la quatrième déclinaison de ce bateau hors norme. Naviguant sur la même carène que les versions précédentes, le Commuter se distingue par un ensemble d’équipements high-tech qui font clairement de lui le fer de lance d’une marque tournée vers le haut de gamme et faisant les yeux doux au monde de la grande plaisance. Coiffé d’un hard-top reposant sur des montants coulissant électriquement, celui-ci fait office de protection solaire en position haute et abrite complètement le pilote une fois abaissé. Au niveau de la console de pilotage, on découvre que l’écran tactile permet de contrôler l’intégralité des équipements du bord. Et si le pilote a pris la peine d’enregistrer préala
blement la position de son siège, celui-ci la reprendra après avoir appuyé sur le prénom de la personne concernée. En termes d’agencement, le Commuter est proposé par le chantier en version sport, avec six sièges à suspension, ou, comme le modèle de notre essai, en version Limo. Dans le cas présent, le cockpit dispose de nombreuses places assises avec son grand carré en C, et les banquettes dissimulent de spacieux rangements. La qualité des matériaux et les finitions de très belle facture témoignent du soin apporté par le chantier aux moindres détails. À la pointe de la plage avant, particulièrement élégante avec ses contours très dépouillés, l’ancre se déploie électriquement et comprend un système de mesure de profondeur automatique. Le pont design et high-tech du Commuter ne doit pas faire oublier que le bateau dissimule également une spacieuse cabine. D’aspect très contemporain, presque futuriste, elle bénéficie aussi de la clarté offerte par un puits de lumière. Reste à savoir ce que cet open vaut en navigation. Cela tombe bien, la baie de Cannes présente, comme souvent pendant le salon, un gros clapot croisé. En poussant la manette de gaz, on réalise rapidement que l’Iguana ne se contente pas
d’être un modèle capable de se déplacer sur le sable. C’est en effet aussi une formidable carène, pouvant percer la houle avec autorité. Manettes en coin, les deux hors-bord développant chacun 200 chevaux poussent le bateau à plus de 40 noeuds ! En enchaînant les virages serrés, celui-ci ne décroche pas un seul instant et défléchit remarquablement bien les embruns.
Des chenilles antidérapantes
Vif, répondant au quart de tour, le Commuter Limo prouve que la contrainte induite par le poids des chenilles rétractables a été remarquablement étudiée. En revenant vers la plage, il est également intéressant de noter que le système de chenilles peut offrir un bon avantage lors de phases de manoeuvre.
Baissé, celui-ci agit en effet comme une quille en empêchant le bateau de déraper.
Utilisé comme tender de superyacht
De retour sur la terre ferme, il faut préciser que le Commuter peut également être piloté à distance par l’intermédiaire d’un iPhone. Pratique quand on sait que ce modèle se destine notamment à faire office de tender de superyacht, où les garages sont souvent occupés par plusieurs appareils... De quoi garer au millimètre près cet open amphibie design et high-tech.