Neptune Yachting Moteur

Victoria Classic Boat Festival

Chaque année, le port de Victoria, à l’ouest du Canada, accueille un festival de bateaux classiques. Un événement chaleureux qui témoigne de la culture maritime locale.

- Texte Bruno Cianci - Photos James Holkko et l’auteur

Pour les habitants de Victoria, capitale de la province canadienne de Colombie- Britanniqu­e, la Fête du Travail va de pair depuis 1978 avec le Classic Boat Festival. L’année dernière encore, du 31 août au 2 septembre, cette désormais traditionn­elle grande kermesse maritime s’est tenue dans une atmosphère chaleureus­e et

informelle. Située au sud de l’île de Vancouver, Victoria est une ville pittoresqu­e à taille humaine. Fondée en 1843, elle compte de nombreux espaces verts, qui lui ont valu son surnom de «Cité des jardins». L’héritage de la présence britanniqu­e se retrouve assez distinctem­ent dans ses parcs, ses musées, ses places et ses monuments, ainsi que dans ses pubs de style anglais et son architectu­re urbaine. Autant de bâtiments qui constituen­t une toile de fond idéale pour le Classic Boat Festival.

Des propriétai­res passionnés

Il en va ainsi avec le Fairy Fairmont Empress, un hôtel féerique aux toits à forte pente et à l’allure de château, ou encore le Parlement de Colombie-Britanniqu­e. Le tout situé à proximité directe du détroit de Juan de Fuca, qui sépare l’île de Vancouver des ÉtatsUnis. Plusieurs milliers de visiteurs se bousculent au festival. Pour accéder aux quais, il leur est simplement demandé de faire un don à l’organisate­ur du show, à savoir le

Musée maritime de Colombie Britanniqu­e. Le dernier festival a accueilli 85 artisans originaire­s de divers états américains et de Colombie-Britanniqu­e. Dans le port, les bateaux ont assuré l’animation avec leurs coques peintes en blanc, leurs roufs en acajou, leurs tableaux arrière lustrés, leurs enseignes et leurs drapeaux flottant au vent. On y trouve des voiliers comme des bateaux à moteur, avec une prédominan­ce pour ces derniers. À bord, toujours prêts à accueillir les visiteurs, se trouvaient les propriétai­res eux-mêmes, un brin extravagan­ts et accompagné­s souvent de leur famille. Ceux-ci, en passionnés, ont toujours un nombre incalculab­le d’histoires à raconter. À tel point que, si un nouveau visiteur ne se trouvait pas à attendre son tour sur le quai, les armateurs dissertera­ient volontiers des heures et des heures durant sur leurs maisons flottantes avec force détails et anecdotes multiples. Les bateaux sont très divers : commuters, cruisers, navires de travail et bien d’autres encore. Leur taille varie entre les 16 pieds de Small Fry, équipé d’un moteur à quatre temps Easthope, et les 88 pieds de Gyrfalcon (un ancien navire de l’US National Geodetic Survey), le plus grand

bateau à moteur présenté. Evoquons également la goélette Pacific Grace et ses 105 pieds, le plus grand voilier du rassemblem­ent. Cette dernière a été construite en 1999 et appartient à la Sail and Life Training Society (SALTS), une organisati­on à but non lucratif basée à Victoria, qui s’engage à offrir des cours de voile et des «leçons de vie» aux jeunes à bord de Pacific Grace et de sa «petite» soeur, Pacific Swift, qui mesure tout de même 77 pieds.

Activités et animations variées

Les deux navires étaient amarrés dans la partie nord du port, à côté de Katahdin, qui, datant de 1899, était la plus ancienne des unités exposées. Selon son charismati­que propriétai­re, Doug Leen qui habite en Alaska, il s’agit « du plus ancien remorqueur encore en activité dans le Pacifique nord». Comme toujours lors de tels événements, diverses activités étaient organisées en marge. e. Les visiteurs pouvaient ainsi participer à des quizz maritimes, des conférence­s sur la signalisat­ion visuelle en mer, la protection n

des eaux ou encore le rôle de la Colombie-Britanniqu­e pendant la Seconde Guerre mondiale. Le troisième jour, à 18 heures, le neoGeorgia­n Union Club de Victoria présidait la cérémonie de clôture, au cours de laquelle ont été remises les plaques des vainqueurs. Celleci a précédé de quelques heures le défilé en mer, une animation à laquelle n’ont malheureus­ement participé que peu de bateaux. Des mentions spéciales et des prix ont été décernés à cette occasion. Parmi les bateaux distingués, on peut citer notamment Midnight Sun, qui a reçu le prix de l’accueil et celui de la meilleure salle des machines, et Merry Chase, auréolé du

prix du public et de la plus belle reconversi­on. Gyrfalcon a de son côté obtenu une mention en tant que meilleur bateau à moteur restauré, tandis que Flying Eagle a remporté le prix des plus beaux costumes. Ce dernier, un magnifique lobster réalisé dans le Maine en 1963, avait déjà reçu en 2017 la plaque de «Best Restored Power».

D’autres rencontres au programme

Rendez-vous est pris une nouvelle fois fin août-début septembre prochain pour ces enthousias­tes invétérés, peut-être encore plus nombreux, à l’occasion des jours qui précèdent la Fête du Travail en Amérique du Nord. Il en est ainsi depuis 41 ans maintenant. Pourvu que la tradition perdure encore pendant de longues années !

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 ??  ?? La barre à roue et le poste de barre de Gyrfalcon nous plongent au coeur d’une époque révolue.
La barre à roue et le poste de barre de Gyrfalcon nous plongent au coeur d’une époque révolue.
 ??  ?? Stannox, un steamer datant de 1920, compte parmi les plus anciens modèles du rassemblem­ent.
Stannox, un steamer datant de 1920, compte parmi les plus anciens modèles du rassemblem­ent.
 ??  ?? Construit en 1998, Ginger prouve que le design classique continue de séduire de nos jours.
Construit en 1998, Ginger prouve que le design classique continue de séduire de nos jours.
 ??  ?? Ici, face à l’hôtel Fairy Fairmont Empress, la navette portuaire offre un charme certain !
Ici, face à l’hôtel Fairy Fairmont Empress, la navette portuaire offre un charme certain !
 ??  ?? Le Festival témoigne du riche passé historique des bateaux de la région. On reconnaît, au premier plan avec son mât, le senneur Merry Chase, ainsi que Faranda, construit en 1937.
Le Festival témoigne du riche passé historique des bateaux de la région. On reconnaît, au premier plan avec son mât, le senneur Merry Chase, ainsi que Faranda, construit en 1937.
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Les proopriéta­ires res de yachts, hts, comme e ici celui de e Zanzibar, ar, sont intaristar­issables sur l’histoire re de leurs bateaux. ateaux.
 ??  ?? Réalisé par le chantier Grandy Boat Works, situé de l’autre côté de la frontière à Seattle,
Flying Cloud a été mis à l’eau en 1937.
Réalisé par le chantier Grandy Boat Works, situé de l’autre côté de la frontière à Seattle, Flying Cloud a été mis à l’eau en 1937.
 ??  ?? Une vue des quelque 85 bateaux présents lors du dernier rassemblem­ent.
Une vue des quelque 85 bateaux présents lors du dernier rassemblem­ent.
 ??  ?? Merry Chase fait partie des bateaux saisis à leurs propriétai­res d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.
Merry Chase fait partie des bateaux saisis à leurs propriétai­res d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.
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 ??  ?? Une grande parade a lieu le troisième jour du festival.
Une grande parade a lieu le troisième jour du festival.
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 ??  ?? Construit à Vancouver en 1926, Omaha compte parmi les modèles emblématiq­ues du Classic Boat Festival.
Construit à Vancouver en 1926, Omaha compte parmi les modèles emblématiq­ues du Classic Boat Festival.
 ??  ?? Astucieux, le système de rangement des cartes marines à bord de Gyrfaclon.
Astucieux, le système de rangement des cartes marines à bord de Gyrfaclon.
 ??  ?? Le classicism­e de sa timonerie n’est pas étranger au charme de Faun, sorti des ateliers de la NJ Blanchard Boat Company of Seattle en 1926.
Le classicism­e de sa timonerie n’est pas étranger au charme de Faun, sorti des ateliers de la NJ Blanchard Boat Company of Seattle en 1926.
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Difficile de rater Moonfllet et son rouge pimpant, en déambulant sur les pontons.
 ??  ?? Lloyd et Theresa Shugart, les heureux propriétai­res de Flying Cloud.
Lloyd et Theresa Shugart, les heureux propriétai­res de Flying Cloud.

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