MCY 66, MCY 70
Le chantier italien du groupe Bénéteau a entamé le renouvellement de sa gamme née au début des années 2010. La transition se fait en douceur et sans bouleversement de façon à préserver les spécificités et la forte personnalité de la marque, à l’instar du
Monte Carlo Yachts revisite sa gamme. Des évolutions en douceur qui préservent le caractère affirmé de ces yachts.
Fabrizio Iarrera aurait pu faire sienne la publicité parue dans la presse le mois dernier à l’occasion du lancement de la nouvelle Porsche 911. L’image mettait en parallèle deux photos du modèle prises à 40 ans d’écart, histoire de souligner la continuité d’un mythe. Le directeur général adjoint de Monte Carlo Yachts depuis sa fondation imaginerait bien un destin à la Porsche pour sa marque créée il y a seulement dix ans. C’est par ce biais qu’il justifie l’évolution tout en douceur de la deuxième génération de MCY.
Un design qui se veut intemporel
Les architectes vénitiens Carlo Nuvolari et Dan Lenard tiennent le même discours. « Nous avons l’objectif de devenir la Porsche ou la Rolex du yachting de luxe, assure ce dernier. Nous voulons nous inscrire dans la durée et cela passe forcément par la conservation d’éléments stylistiques qui garantissent à la ligne une forte personnalité. Lorsqu’on croise sur l’eau un Monte Carlo Yachts, le plaisancier doit savoir immédiatement à quel bateau il a affaire. La notoriété dans ce milieu, c’est capital », poursuit-il. Les deux designers sont très étroitement liés au destin de la marque phare de Bénéteau. Jamais des designers ne se sont autant impliqués dans la naissance d’une gamme, à part peut-être Fulvio de Simoni pour Pershing et les Garroni père et fils pour Prestige. A ce propos, l’approche de Nuvolari-Lenard est assez semblable à l’autre marque haut de gamme du groupe Bénéteau. « Nous avons cherché dès le départ à créer un design intemporel capable d’évoluer par petites touches
au fil des années sans que le nouveau modèle ne démode le précédent », conclut Dan Lenard. Ce voeu pieu trouve une certaine résonance lorsqu’on compare le 70 pieds de 2012 et sa version modernisée sept ans plus tard.
Une silhouette allégée
Au titre de la continuité, on retrouve cette fameuse silhouette originale à mi-chemin entre yacht, trawler et grand fishing américain. Les designers ont bien évidemment conservé le pont portugais, nom donné à cette coursive protégée qui ceinture la base du parebrise et permet aux passagers de se déplacer à l’extérieur en toute sécurité. La plage avant aménagée en salon-lounge à la façon d’un second cockpit a été conservée dans son intégralité. Les tables en demi-lune réglables en hauteur ainsi que les spacieux sofas en vis-à-vis n’ont pas changé d’un iota. Enfin, la coque conserve les grands hublots ronds jumelés qui sont devenus pour tous les modèles la signature Monte Carlo Yachts. Qu’est-ce qui change alors ? Beaucoup de petites choses en fait mais qui modifient plus qu’on ne l’imagine la perception première du yacht. La silhouette allégée plus nerveuse,