• Fiart 40 Open Cruise
Le chantier napolitain lance une nouvelle déclinaison de son 40 pieds, un des best-sellers de la gamme, jusqu’alors décliné en hard-top ou avec roll-bar. Nous avons pu prendre la barre de cette version Open Cruise, motorisée avec 2 x 400 ch D6 Volvo, et dont le premier exemplaire navigue en France.
Lancé il y a deux ans, le Fiart 40 (également appelé 4T pour « Fourty ») s’inspire largement du Fiart 38 Genius, tant au niveau du plan de pont que des aménagements. Sa mue s’est accompagnée de modifications esthétiques qui lui donnent un air plus actuel. Cela se visualise en particulier au niveau des hublots latéraux de coque qui adoptent une forme trapézoïdale, mais aussi du côté du tableau de bord, de la disposition intérieure, etc. A l’extérieur, ce 40 pieds était jusqu’à présent disponible à la fois avec un hard-top (pour les amateurs d’un pilotage abrité) ou avec un simple roll-bar (qui fait office de version standard). Depuis cette année, le Fiart 40 se décline désormais dans une version plus sportive, avec la sortie de l’Open Cruise. Les modifications les plus visibles sont cette fois-ci situées sous la flottaison.
Puissance et sportivité
En effet, le passage du hard-top à la version open s’accompagne d’un surcroît de puissance qui nécessite un renforcement de la structure. Jusqu’à présent, deux motorisations étaient disponibles au catalogue (2 x 300 chevaux ou 2 x 330 chevaux). Il faudra désormais compter avec les 2 x 400 che
vaux. « Une telle puissance a donc nécessité un échantillonnage plus costaud de la coque, précise Laurent Stanozlian, l’importateur officiel de la marque pour la France. Cette modification structurelle entraîne un surcoût de 20 000 €, moteurs compris. » Cette solide cavalerie va de pair avec la philosophie sportive du bateau qui, au passage, voit son tableau de bord redessiné. « Il ne s’agit pas seulement d’esthétique mais bien d’une nécessité pratique, car c’est derrière l’instrumentation que se replie le bimini lorsqu’il n’est pas utilisé », explique Laurent Stanozlian. Deux rails métalliques viennent en effet se fixer au pied des montants du pare-brise et c’est grâce à eux que s’effectue le réglage du bimini qui couvre le poste de pilotage. Une extension peut être ajoutée et le taud complet protégera alors complètement le cockpit. Un ensemble pas si superflu que cela, car la teinte de la sellerie noire choisie par le propriétaire est sombre et chauffe les pieds ou
le dos de ceux qui souhaitent y déambuler pieds nus ou s’y installer. Pour le reste, le cockpit ne diffère pas de celui des versions existantes. On retrouve toujours cette banquette en demi-lune positionnée sens contraire à la marche et qui côtoie un bloc cuisine extérieur, avec son réfrigérateur et son évier.
Un intérieur customisable
La banquette en U des plus classiques prend place contre le tableau arrière, avec une table montée sur vérins hydrauliques. Les montants se déploient et servent à transformer cet espace en un vaste bain de soleil. Astucieux, ce système évite les fastidieuses rallonges ; seuls deux coussins se posent simplement pour former un ensemble dédié au farniente, par ailleurs très confortable. Le capot de la cale moteur est également monté sur vérins et offre un large accès à la soute. Les rangements ne manquent pas, à l’instar de ce coffre très profond situé au milieu du cockpit, idéal pour loger les pare-battages du bord. La plage avant occupe un bon tiers de la longueur du bateau, mais l’accès est rendu un peu délicat par deux passavants relativement étroits et surtout peu protégés par des balcons qui s’apparentent davantage à des mains courantes. La configuration des aménagements intérieurs est laissée au choix du propriétaire. Celui du premier Fiart 40 Open Cruise est Français et s’appelle Philippe. Il a troqué son semi-rigide Lomac Adrenalina 9 pour un bateau un peu plus grand, « mais surtout plus habitable, annonce-t-il. J’étais à la recherche d’un gros open pouvant me permettre de partir quelques jours en famille ou entre amis. » Son choix s’est donc naturellement porté sur la configuration trois cabines
(deux couchages doubles, un couchage simple). Le chantier propose également un modèle deux cabines, avec deux cabinets de toilette. Evidemment, l’intérieur tout comme l’extérieur est entièrement personnalisable, tant en matière de coloris de sellerie ou de teinte du pare-brise. Philippe l’a volontairement choisi très fumé, ce qui peut gêner la lecture des vagues, « mais tout est possible, du plus clair au plus foncé », assure Laurent Stanozlian. Notre modèle d’essai était très bien équipé en matière d’aides à la navigation : joystick, ZipWake et Trim Assist faisaient partie du pack sélectionné par le propriétaire. Le bateau se montre sain à toutes les allures, et surtout doté d’un grand confort en navigation. L’insonorisation de la cale moteur est particulièrement soignée et rend les conversations possibles, même à haute vitesse, ce qui n’est pas forcément l’apanage de tous les gros opens. La gîte est modérée et la visibilité au-dessus du pare-brise demeure excellente, sans angles morts.
Un concurrent très sérieux
Les accélérations sont vives, grâce aux deux blocs D6-400 qui conviennent parfaitement à cette carène aux velléités sportives. La vitesse de pointe dépasse les 41 noeuds (au régime maximal de 3 530 tr/mn), le bateau croisant aux alentours des 25 noeuds à 2 500 tr/mn. Avec ce nouvel esthète, Fiart se place en concurrence de marques comme Itama, Windy, Rio ou Van Dutch, qui se sont spécialisées dans ce type de gros opens.