Neptune Yachting Moteur

“Le bateau, c’est l’histoire de ma vie”

A 71 ans, Norberto Ferretti a toujours le feu sacré. Il revient sur le devant de la scène avec Solaris Power en tant que directeur de projet. Nous avons pu le rencontrer lors du lancement officiel du 55 pieds pour une interview sans filtre.

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Comment a débuté l’aventure Solaris Power ? Qu’est-ce qui vous a fait sortir de votre retraite ?

Sincèremen­t, quand j’ai vendu ma compagnie en 2012, je me suis dit : Norberto, le bateau c’est fini ! Tu as créé une marque fameuse, tu as été l’un des grands acteurs du développem­ent de cette industrie, maintenant tourne la page ! Va faire du ski, pars en croisière. J’ai un Riva et un 48 pieds open qui sont basés à Formentera aux Baléares, où je passe l’été. J’en profite ! Malgré tout, je me déplace toujours sur les salons nautiques pour y rencontrer mes amis et voir ce qu’il s’y fait. Que voulez-vous, c’est l’histoire de ma vie ! Et puis il y a peu, je rencontre Giuseppe Giuliani, expatron des voiliers français Dufour qui est à la tête de Solaris, à Forli, en Italie. J’ai travaillé souvent avec son père. Il me fait visiter le nouveau site Solaris qui me subjugue par le niveau de qualité de sa production de voiliers. J’ai été littéralem­ent bluffé par les finitions. C’est là où il me demande innocemmen­t de l’aider à imaginer une gamme de bateaux à moteur. Je suis un retraité très occupé mais malgré tout, je n’ai pas pu refuser. J’ai activé mon réseau et contacté mon ami l’architecte Brunello Acampora avec qui j’avais conçu les lobsters Mochi, il y a 15 ans.

Comment est venue l’idée du style lobster américain pour ce premier modèle ?

Je crois qu’au fond de moi, j’ai toujours eu une passion pour ce type de bateau. Quand nous avons racheté Mochi au début des années 2000, je me suis dit qu’il était inutile de refaire des vedettes à fly sous le nom de Mochi alors que nous avions dans le groupe la marque Ferretti. Nous sommes donc partis d’une page blanche. Le style lobster s’est vite imposé. J’aime son élégance mais aussi le sentiment de sécurité que le pont walkaround procure. La sécurité est quelque chose de primordial notamment pour votre moitié qui doit participer aux manoeuvres. Et vous savez bien que votre épouse a toujours le dernier mot au moment de la signature d’un bateau.

Pensez-vous que votre nom peut aider à vendre les Solaris ?

Probableme­nt, sinon, on n’aurait pas fait appel à moi ! Je sais que le numéro 2 a été acheté par un ami croisé sur une piste de ski. J’ai eu dans ma vie une quinzaine de bateaux. Lorsque j’en vendais un, l’acheteur ne voulait jamais débaptiser le bateau. Il était persuadé qu’il était meilleur que les autres produits car il m’appartenai­t !

C’est difficile de concevoir un bateau ?

Non ! C’est beaucoup plus facile aujourd’hui ! Vous avez un nombre incroyable de fournisseu­rs qui sont capables de trouver des solutions techniques pour tous les cas de figure. Comparé à mes débuts, c’est le jour et la nuit !

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Norberto Ferretti (à droite) aux côtés de Brunello Acampora, l’architecte naval du Solaris 55.

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